Université de Rouen – Haute Normandie Année universitaire 2008 – 2009 L2 IBIOM A. BULTEL Epreuve du 03 avril 2009 (8 h – 10 h) BIOTHERMODYNAMIQUE CONTROLE CONTINU _____ Préliminaires : • aucun document autorisé, • usage de la calculatrice autorisé, • épreuve constituée de deux exercices indépendants. _____ Exercice 1 (12 points) : PROLIFERATION D’UNE BACTERIE DANS UN ORGANISME Un organisme est atteint d’une pathologie caractérisée par la prolifération d’une bactérie B : on notera N leur nombre à l’intérieur de l’organisme. Cette bactérie se développe en raison d’une production importante qui se trouve autolimitée par les deux facteurs suivants : • les éléments nutritifs qui lui sont nécessaires se trouvent en quantité limitée, • le système immunitaire agit contre elle. Le premier facteur induit la production suivante : • N1 = (N − N) N τ1 N 1 (1) N2 τ2 N2 (2) 1 et le second la production : • N2 = − où N1 et N2 sont des nombres caractéristiques et τ1 et τ2 des temps caractéristiques des facteurs précédents. 1. Les formes mathématiques (1) et (2) sont-elles pertinentes au vu des facteurs qu’elles prennent en compte ? Quelle est la signification physique de N1 et de N2 ? 2. On néglige les échanges de bactéries B entre l’organisme et l’extérieur. Quelle est l’équation de bilan de la quantité N de bactéries B présentes dans l’organisme ? 3. Montrer que l’équation de bilan précédente mène après intégration au nombre suivant de bactéries présentes à l’instant t dans l’organisme : α N0 eα t N( t ) = (3) α + β N 0 (e α t − 1) où : • N0 est le nombre initial de bactéries, 1 • α= τ1 • β= 1 1 + τ1 N 1 τ 2 N 2 4. On a N0 = 100, N1 = N2 = 1010, τ1 = 5000 s et τ2 = 500 s. Tracer la représentation graphique de l’évolution du nombre N en fonction du temps. 5. Dans quelles conditions l’organisme se trouve-t-il à l’état stationnaire ? Peut-il être à l’équilibre ? Quelles doivent être les conditions du produit τ2 N2 relatif au système immunitaire pour que celui-ci soit efficace ? Les valeurs numériques de la question 4 sont-elles relatives à un système immunitaire efficace ? Représenter sur le même graphique que celui établi en 4 l’évolution du nombre N de bactéries au cours du temps lorsque τ2 = 1500 s. Conclure. 1 _____ Exercice 2 (8 points) : DETENTE D’UN GAZ Une masse m = 50 g d’air supposé se comporter comme un gaz parfait est contenue dans un cylindre diathermanea sous la pression p = 2 bar. Le cylindre est fermé par un piston également diathermane sur lequel s’exerce de l’extérieur une pression p0 = 1 bar constante. La température extérieure est constante et égale à T0 = 300 K. 1. Calculer le volume du gaz. On rappelle que la masse molaire de l’air est M = 29 10–3 kg mol–1. 2. On laisse libre le piston : les frottements entre celui-ci et la paroi du cylindre sont tels que la somme des forces qui s’exercent sur lui présente une très faible norme. Que peut-on en conclure quant à son mouvement ? 3. Une fois que le piston ne se déplace plus, le gaz contenu dans le cylindre est-il à l’équilibre ? L’est-il durant son évolution ? Que vaut sa pression finale ? Que vaut le volume final ? 4. Calculer la variation d’entropie du gazb. Caractériser son évolution. Déterminer le travail et la chaleur mis en jeu lors de cette évolution. Quelle est la variation d’énergie interne du gaz ? Retrouver la variation d’entropie précédemment déterminée. 5. Calculer le travail et la chaleur mis en jeu pour l’ensemble cylindre, piston, gaz. Est-il normal de trouver une chaleur mise en jeu inférieure à celle déterminée dans le cas où seul le gaz fait partie du système ? 6. Déterminer la variation d’entropie totale. En déduire l’entropie créée. Que peut-on en dire ? a Diathermane : parfait conducteur de l’énergie sous forme de chaleur. On rappelle que l’entropie d’un gaz parfait de masse m, de température T et de volume V vaut : T Vγ −1 S = m c v ln + S Re f où cv est la capacité thermique massique à volume constant. γ −1 TRe f VRe f b 2