Traitement médical des rechutes (récidives) précoces B. Weber Quelques définitions La rechute ou la récidive d’un cancer de l’ovaire se traduit par une ou des masses tumorales cliniques et/ou radiologiques avec ou sans symptômes (douleurs, occlusion intestinale…), voire uniquement par l’élévation persistante du taux de Ca-125 (élévation du marqueur à plus de deux fois la normale confirmée par un deuxième prélèvement un mois plus tard (1). La progression tumorale peut s'observer en cours de chimiothérapie. La définition du caractère précoce de la rechute n’est pas univoque : moins de douze, six, quatre ou trois mois après la dernière cure de chimiothérapie selon les auteurs. Ceci rend particulièrement difficile l’interprétation des données de la littérature. La rechute précoce est interprétée comme une résistance à la chimiothérapie. Il s’agit d’une résistance au platine et/ou aux taxanes qui sont le plus souvent utilisés en association lors du traitement initial, même si on parle abusivement de « résistance au platine ». Il faut noter qu'une poursuite évolutive sous traitement ou une reprise évolutive moins de six mois après le dernier cycle de chimiothérapie n’ont pas la même signification surtout si, dans ce dernier cas, une réponse partielle clinicoradiologique ou biologique (décroissance du taux de Ca 125) a été observée. La population des patientes « rechutant précocement » est donc hétérogène sur le plan tumoral. On distingue un peu artificiellement : les tumeurs dites « réfractaires » au platine qui progressent sous traitement, les « résistantes » qui ne répondent pas ou récidivent moins de trois ou quatre mois après la dernière cure de chimiothérapie et les tumeurs de « sensibilité intermédiaire » qui répondent de façon fugace au traitement, la récidive survenant entre quatre et six voire douze mois après la dernière cure. Cette terminologie n’est pas utilisée dans toutes les publications et la nuance entre réfractaire et résistante n’est pas toujours établie, les termes sont parfois synonymes. 406 Les cancers ovariens Pour résumer, les rechutes dites précoces concernent les tumeurs résistantes ou réfractaires au platine regroupant les situations cliniques suivantes : progression d'emblée sous platine, ou absence totale de réponse, ou réponse fugace et progression, ou réponse tumorale suivie d'une rechute dans un délai de moins de six mois. Réversion de la résistance au platine De nombreux travaux ont été réalisés dans le but de lever ou contourner la résistance au platine (2) et au paclitaxel (3) en sachant que les mécanismes de cette résistance ne sont pas totalement élucidés : la glycoprotéine 170 de la pompe MDR a été impliquée, conduisant à des tentatives thérapeutiques d'inhibition (voir chapitre « Nouvelles tentatives médicamenteuses »). Certains produits ont été proposés pour contourner la résistance au platine : gemcitabine (4), topotecan (5), celocoxib (6), mifepristone (7). L’association du tamoxifène au carboplatine ne permet pas de lever la résistance MDR (8). D’autres produits sont en expérimentation (9, 10). On a également proposé pour contourner une résistance relative de modifier le rythme d’administration du cisplatine ou du paclitaxel (en hebdomadaire par exemple) ou d'augmenter la dose de cisplatine (200 mg/m2 toutes les trois semaines (11)) Ces moyens se révèlent peu efficaces et souvent très toxiques. Quels médicaments en cas de rechute précoce ? Le traitement de la première rechute d’une tumeur résistant au platine et/ou paclitaxel fait appel à des molécules en principe sans résistance croisée avec le platine : en particulier, il ne semble pas y avoir de résistance croisée entre platine et paclitaxel comme en témoigne l’efficité du paclitaxel après échec du platine (12) et l’efficacité du platine après échec du paclitaxel en monothérapie (13). Il n’y a pas de standard reconnu pour le traitement des tumeurs « résistant » au platine. Les produits les plus fréquemment utilisés sont : topotecan, paclitaxel, etoposide, gemcitabine doxorubicine liposomale pégylée et docetaxel. Topotécan, paclitaxel et doxorubicine liposomale pégylée ont montré leur intérêt dans des essais randomisés de phase III (17, 36) : à ce sujet on peut citer les recommandations anglaises du National Institute for Health and Clinical Excellence (http://www.nice.org.uk) : le paclitaxel est recommandé en monochimiothérapie en cas de tumeur réfractaire ou résistante au platine ou en cas d'allergie au platine, la doxorubicine liposomale pégylée est recommandée en option en cas de tumeur réfractaire, résistante ou partiellement sensible (intervalle libre de 6 à 12 mois) au platine ou en cas d'allergie au platine, le topotécan est recommandé en cas de tumeur réfractaire ou résistante au platine ou en cas d'allergie au platine pour les malades où paclitaxel et doxorubicine liposomale sont considérés inappropriées. Traitement médical des rechutes (récidives) précoces 407 Les taux de réponse à différentes molécules sont rapportés dans le tableau I, où a été précisé chaque fois que possible : le type de résistance au platine ou Tableau I – Taux de réponse à différentes drogues selon l'état de résistance au platine. PRODUIT Chimio thérapie Nb Réfr. Rés. Délai RÉPONSE ptes Rechut. /DURÉE Docetaxel Pt Px 30 Doxo liposomale pégylée Pt Px 49 + Doxo liposomale pégylée Pt Px 78 + Doxo liposomale pégylée Pt 130 + <3 10 % Réf dr 3-6 m 9% 13,7 % + 12 % 14 15 16 ssp 9 sem 17 Doxo liposomale pégylée Pt 14 + 23 % 18 Capecitabine Pt 29 + multitraitées 29 % ssp 3,7 m sg 8 m 19 Capecitabine Pt 35 + 9% ssp 2,3 m sg 7,1 m 20 Oxaliplatine* Pt 23 + 4,3 % 6m Oxaliplatine Pt +/- Px 29 + 5,6 % Oxaliplatine Pt + 6% Etoposide PO Pt (Pt Px) 41 (25) + <6 26,8 % ssp 5,7 m sg 10,8 m 21 Gemcitabine Pt Px 51 + <3 16 % dr 4 m Gemcitabine Pt Px 35 + 42,9 % dr 11 m ssp 6 m sg 12 m Gemcitabine Pt 21 + multitraitées 9,5 % RC 38 % R CA125 23 Hexaméthylmélamine Pt 30 + 10 % 24 Hexaméthylmélamine Pt 26 + <6 9,7 % ssr 10 sem 25 sg 34 sem Ifosfamide Pt 32 + + 28 % 26 Irinotecan Pt 31 + + 17 % 27 Melphalan Pt 22 + <6 0 28 Paclitaxel Pt 1000 Paclitaxel hebdomad. Pt Px 51 Tamoxifène + + + + (3 lignes) 22 % + + 568, 623 multitraitées 29 30 31 22 4 ssp 4,5 m 12 25 % 32 10 % 33, 34 Topotecan Pt Px 43 + 11,6 % ssp 2,7 m 35 sg 6 m Topotecan Pt 124, 113 + 6% ssp 19 sem 17 sg 63 sem 36 Topotecan hebdo. Pt 10 Vinorelbine** Pt 28 + + 52 % ssp 4,9 m 37 + < 12 21 % ssp 3 m * testé sur patientes considérées résistantes au platine après plusieurs lignes (39). ** testé sur patientes multitraitées (40). 38 408 Les cancers ovariens l’association platine-paclitaxel (réfractaire ou résistante), la durée de l’intervalle libre de chimiothérapie, le taux de réponse, la durée de réponse, la survie sans progression et la survie globale de la population. Les taux de réponse ne dépassent pas 20 à 30 % pour une durée généralement inférieure à douze mois, les taux de réponse sont les plus bas pour les tumeurs réfractaires progressant sous chimiothérapie. Après monothérapie (topotecan, doxorubicine liposomale pégylée, gemcitabine, docetaxel), les patientes n'ayant pas répondu au traitement ou rechutant moins de trois mois après la dernière cure ont une médiane de survie de six mois (1-37 mois) avec exceptionnellement des survivantes à « long terme » (un an) dont il est difficile de dire si cela traduit l’efficacité des chimiothérapies ou « l’indolence » de la maladie (41). Mono- ou polychimiothérapie ? Le taux élevé de rechutes des cancers aux stades III-IV incite à considérer cette maladie comme chronique. Des traitements successifs utilisant différents produits sur un mode séquentiel sont une option envisageable, l'objectif étant de contrôler le mieux possible les effets secondaires de la chimiothérapie et de préserver la qualité de vie des malades : doxorubicine liposomale pégylée puis docetaxel (42), topotecan puis doxorubicine (43)… Mais l’occlusion intestinale par évolution de la carcinose péritonéale est une menace fréquente qui encourage l'utilisation des drogues en associations pour augmenter la probabilité de réponse, comme on peut le constater dans le tableau II, ceci souvent au prix d’une augmentation de la toxicité. Cependant, rares sont les études randomisées (44), encore plus rares les preuves de la supériorité d'une association sur une monochimiothérapie, la plupart des comparaisons étant indirectes. À titre d’exemple de l'absence de supériorité d'une association on peut citer l’association de VP16 et d’ifosfamide (45). La toxicité de ces protocoles est souvent importante (48 à 58 % de neutropénie de grade III-IV) (54, 55), voire rédhibitoire (ifosfamide + topotecan aux doses conventionnelles en monothérapie) (62). Évaluation de l'effet de la chimiothérapie L’efficacité des produits de chimiothérapie et de leurs associations est jugée sur le taux de réponses objectives (complètes et partielles) définies par les critères WHO ou, plus récemment, RECIST. Mais il semble que la stabilisation de la maladie ait, elle aussi, une valeur pronostique indépendante de la survie, le bénéfice en terme de survie est comparable à celui des tumeurs en réponse partielle (63). Habituellement les tumeurs ne progressant pas sous traitement ni ne régressant ont une cinétique lente. En réalité, le groupe des tumeurs « stables » comporte aussi des tumeurs dont la régression est inférieure à celle Traitement médical des rechutes (récidives) précoces 409 Tableau II – Principales associations utilisées en deuxième ligne dans les rechutes précoces. Association Carboplatine hebdo + paclitaxel hebdo Docetaxel + vinorelbine Chimio. Nombre Type résistance Réponse/survie Auteur 18 <6m 53 % ssp 10 m sg 13 m 46 41 Rés 24 % ssp 4,5 m sg 9,3 m 47 Oxaliplatine + FuFol Pt 20 <6m 25 % - Fol FOX-4 Pt Px 38 ? 29 % RO ssp 4,8 m sg 10 m 49 Oxaliplatine + Gemcitabine PtPx Oxaliplatine + Gemcitabine Oxaliplatine + Paclitaxel 48 5 9 33 Réfr 0-3 m 0-6 m 0% 44 % 42 % 50 Pt 17 3 Rés Réfr 26 % 51 Pt 18 Rés 30 % 52 32 4-12 m 91 % ssp 8 m sg 16 m 53 28 Réfr/ <4m 46 % ssp 5 m sg 13 m 22 <6m 64 % ssp 3,9 m sg 11,4 m 54 55 Etoposide po + cisplatine hebdo* Gemcitabine + Cisplatine J1&8/21 Gemcitabine + Paclitaxel hebdo PtPx 33 Rés 40 % ssp 5,7 m sg 13,1 m Gemcitabine + etoposide PtPx Pt 16 11 Réfr Rés 2 lignes 25 % (R globale) dr 6 m 56 Topotecan IV + etoposide PO PtPx 24 multitraitées 8% 57 22 Rés 38 % 58 Topotecan IP + etoposide PO Topotecan + Ifosfamide Pt 24 Rés 30 % 59 Irinotecan + Mitomycine Pt 13 Réfr ? 31 % ssp 24 sem sg 36 sem 60 Pt = platine, Px = paclitaxel Rés = résistant, Réfr = réfractaire, Rechut = rechute D(m)rep = durée mediane de réponse ssp = médiane de survie sans progression sg = médiane de survie globale m = mois sem = semaines * association testée en 1991 (61). 410 Les cancers ovariens qui définit une réponse partielle clinico-radiologique. Elles ne sont pas totalement résistantes au traitement. Parfois la réponse est évaluée sur la diminution du taux de Ca-125 qui pourrait remplacer les critères d’évaluation de la taille tumorale (64). L'étude randomisée ICON4/AGO-OVAR 2.2 a démontré dans les rechutes au-delà de six mois, la supériorité d'une association platine-paclitaxel (carboplatine-paclitaxel chez 80 % des malades) par rapport à une chimiothérapie à base de platine sans paclitaxel (carboplatine ou cisplatine seuls chez 77 % des malades) ; si l'on considère dans cette étude le sous-groupe de malades ayant rechuté le plus « précocement », entre six et douze mois, on constate qu'il n'y a pas de différence d'efficacité entre l'association platine-paclitaxel et la chimiothérapie sans paclitaxel (progression : 75/92 malades traitées par PlPx contre 88/111 malades traitées par platine seul, p = 0,21 (68) ; ces résultats, insuffisants pour départager définitivement mono- versus polychimiothérapie, sont en défaveur d'une association en cas de rechute précoce. Proposition de stratégies thérapeutiques En cas de rechute moins de six mois après la dernière cure de chimiothérapie, le traitement fera appel à des produits sans résistance croisée avec les platines. Intérêt d'un intervalle libre de platine Lorsque une rechute a été traitée par une ou plusieurs lignes sans platine, il a été observé que la maladie devenait à nouveau sensible au platine : d'une part, la durée de survie sans maladie est corrélée à la probabilité de réponse à un retraitement par platine (25, 26) et, d'autre part, l’allongement de l’intervalle sans platine est corrélé à la probabilité de réponse à un traitement ultérieur à base de platine (66). Ces observations ont conduit à proposer d’augmenter l’intervalle sans platine en utilisant des médicaments sans résistance croisée pour reprendre plus tardivement du platine, de préférence en association (67). Les platines gardent-ils un intérêt dans les rechutes précoces? Les platines ne sont pas à éliminer dans tous les cas de rechute précoce. Une étude rétrospective non randomisée (69) a observé la supériorité (en taux de réponse, de temps jusqu’à progression et de survie globale) de l’association contenant un sel de platine par rapport aux traitements sans platine dans les rechutes inférieures à six mois, que l’intervalle soit de 0-3 mois ou de 3-6 mois. Ces résultats sont corroborés par un autre travail (70) qui confirme l’efficacité d’un re-traitement par platine et l’absence de valeur prédictive de l’intervalle libre à la réponse ; néanmoins, dans cette étude, les patientes qui n’ont pas répondu initialement au platine ou ont reçu plus de trois lignes de chimiothé- Traitement médical des rechutes (récidives) précoces 411 rapie ont peu de chance de répondre à un traitement par platine. Le retraitement par platine doit donc tenir compte de la sensibilité, si minime soit-elle, au traitement par platine. Au total, le choix des produits et de leur mode d’administration doit prendre en compte : le délai écoulé depuis la dernière cure de chimiothérapie, la nature des produits administrés au préalable, la réponse ou non au précédent protocole, l’âge de la patiente, le degré d’urgence de la réponse tumorale et le sous-type histologique particulier (mucineux ou à cellules claires). L’existence d’un seul des facteurs suivants : jeune âge, progression sous chimiothérapie, absence de réponse à la chimiothérapie, grade histologique élevé (grade III), sous-type histologique à cellules claires ou urgence thérapeutique (carcinose péritonéale diffuse radiologique…) incite à administrer un protocole à forte dose-intensité, sans résistance croisée, en combinaison, en séquentiel ou alterné (hebdomadaire par exemple). En résumé En cas de progression en cours de traitement par platine + paclitaxel (ou en présence de l’un des autres facteurs sus-cités) le choix portera sur des drogues sans résistance croisée, en association, à un rythme de type « dose-dense » (hebdomadaire ou tous les quinze jours). En cas de rechute dans un intervalle de moins de six mois, on envisagera la reprise d’une polychimiothérapie avec platine (si réponse partielle antérieurement) ou de drogues sans résistance croisée, de préférence en association ; l'augmentation de l’intervalle libre sans platine pour réutiliser celui-ci ultérieurement est une stratégie séduisante dont l'intérêt reste à démontrer. NB – La durée de la réponse diminue au fil des lignes de chimiothérapie. – Le nombre de cures et la durée du traitement ne sont pas standardisés. Participation aux essais thérapeutiques Il est souhaitable, dans la mesure où il n’y a pas d’occlusion intestinale, de proposer aux malades de participer à des essais thérapeutiques de phase I ou II. Soins palliatifs et traitement des symptômes Les patientes n’ayant pas répondu à deux monothérapies successives ont une probabilité de répondre à une troisième ligne quasiment nulle, et seuls les symptômes seront traités éventuellement dans le cadre d'essais thérapeutiques 412 Les cancers ovariens d’antalgiques, de molécules pour tarir les épanchements ascitiques ou pleuraux ou de techniques de gestion de l’occlusion intestinale. Conclusion En cas de rechute précoce, l'absence d'étude spécifique ne permet pas de définir une stratégie thérapeutique adaptée. Le choix des chimiothérapies repose sur le bon sens empirique qui recommande d'utiliser des drogues différentes, idéalement sans résistance croisée avec la première ligne, en monochimiothérapie ou en association en fonction de l'urgence thérapeutique et de l'état des malades. Les résultats de ces traitements divers restent extrêmement décevants et d'utilité incertaine. Références 1. Rustin GJ, Nelstrop AE, Tuxen MK et al. (1996) Defining progression of ovarian carcinoma during follow-up according to CA 125: a North Thames Ovary Group Study. Ann Oncol 7: 361-4 2. Wernyj RP, Morin PJ (2004) Molecular mechanisms of platinum resistance: still searching for the Achilles' heel. Drug Resist Updat 7: 227-32 3. Yusuf RZ, Duan Z, Lamendola DE et al. (2003) Paclitaxel resistance: molecular mechanisms and pharmacologic manipulation. Curr Cancer Drug Targets 3: 1-19 4. Rose PG, Mossbruger K, Fusco N et al. 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