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PHYSIOPATHOLOGIE ET MÉCANISMES D’ADAPTATION
Afin de préserver la fonction contractile du cœur et pour assurer un débit sanguin adéquat,
des mécanismes compensatoires sont rapidement mis en place. Ceux-ci visent à augmenter
le volume sanguin, les pressions de remplissage du cœur, la fréquence cardiaque, ainsi que la
masse musculaire cardiaque.
Les mécanismes d’adaptation les plus importants sont les suivants :
• Activation de systèmes neurohormonaux : libération de norépinéphrine, activation du
système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) et du système nerveux sympathique
(SNS);
• Hypertrophie et remodelage ventriculaire
Activation des systèmes neurohormonaux
• Le SNS compense pour le faible débit cardiaque par la libération de catécholamines
soit l’épinéphrine, la norépinephrine, et la vasopressine. Ces hormones causent une
importante vasoconstriction et permettent d’augmenter la pression artérielle, la
fréquence cardiaque et la contractilité. L’activation du SNS amène un soutien à court
terme, mais devient inadéquat et même nuisible lorsque sollicité à long terme.
• L’activation du SRAA favorise une rétention des liquides en créant une rétention de sel
et d’eau dans l’organisme, augmentant ainsi la précharge. Le déclenchement du SRAA
résulte de l’incapacité du cœur à assurer un débit cardiaque adéquat, ce qui stimule la
sécrétion de l’hormone rénine par les reins. Une chaîne d’événements physiologiques
est déclenchée aboutissant à une hypervolémie.
• La conversion de l’angiotensine I par le biais de l’enzyme de conversion de
l’angiotensine (ECA), résulte en la libération importante d’angiotensine II, un puissant
vasoconstricteur qui augmente la résistance vasculaire systémique (RVS), la PA et le
travail du VG. Ainsi, une RVS élevée réduit davantage le DC.
• L’aldostérone, hormone minéralocorticoide libérée par les glandes surrénales sous
l’effet de leur stimulation par l’angiotensine, stimule la rétention sodique au niveau des
tubules distaux des reins.
• Finalement, des hormones telles les peptides natriurétiques sont libérées en réaction à
la distension des chambres cardiaques. Ces hormones provoquent de la vasodilatation
et induisent la diurèse.
• La stimulation persistante du SNS provoque des dysrythmies (tachycardies), une
diminution du temps de remplissage ventriculaire, une augmentation de l’activité des