THS Intérêts et controverses Traitement hormonal substitutif après hystérectomie : nouvelles données et aspects pratiques Hormonal substitution of the menopause in hysterectomized women: new data and practical aspects A. Tamborini* L es publications en juillet 2002 puis en août 2003 de deux grandes études, l’une américaine, la Women’s Health Initiative (WHI) (1) et l’autre britannique, la Million Women Study (MWS) (2), ont remis en question le rapport bénéfices/risques favorable du traitement hormonal substitutif (THS). À la suite de ces publications, l’Emea, agence européenne du médicament, et l’AFSSAPS ont émis, le 3 décembre 2003, de nouvelles recommandations encadrant et restreignant l’emploi du THS (3, 4). Ces nouvelles recommandations s’appliquent à toutes les formes de THS ; cependant, il a été publié depuis un certain nombre de données nouvelles concernant les THS par estrogènes seuls chez la femme hystérectomisée. Women’s Health Initiative (WHI) Population et traitements La WHI est une vaste étude randomisée américaine qui a pour objectif d’évaluer les risques et les bénéfices de différentes stratégies – diététiques et médicales – pouvant réduire l’incidence des maladies cardiovasculaires, des cancers du sein et colorectal et * Service de gynécologie, hôpital Européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75015 Paris. © La Lettre du Gynécologue 2004;296:27-30. 74 des fractures chez les femmes ménopausées. Entre 1993 et 1998, dans quarante centres des États-Unis, la WHI a enrôlé 161 809 femmes ménopausées entre 50 et 79 ans dans différents essais dont deux sur le THS : un bras estroprogestatif associant tous les jours en combiné continu, les estrogènes conjugués à 0,625 mg + 2,5 mg d’acétate de médroxyprogestérone et un bras estrogènes conjugués seuls à 0,625 mg par jour en continu chez des femmes hystérectomisées. risques devenaient significativement supérieurs aux bénéfices et dépassaient les limites statistiques qu’ils avaient fixées au départ. Le nombre d’accidents excédant de 19 les bénéfices pour 10 000 années-femmes, les auteurs ont décidé d’arrêter prématurément cette partie de l’étude WHI. Les résultats de la WHI ont fait l’objet de nombreuses controverses concernant en particulier la population étudiée, le traitement employé et l’augmentation du risque cardiovasculaire (5). Bras estroprogestatif (1) Bras estrogènes seuls (6) Ainsi, 16 608 femmes non hystérectomisées ont été suivies au cours d’un essai randomisé, THS estroprogestatif contre placebo. Cet essai, planifié pour durer 8,5 années jusqu’en 2005, a été prématurément arrêté au premier semestre 2002 après 5,2 années, les risques ayant été jugés supérieurs aux bénéfices. Les risques relatifs estimés par rapport au placebo sont regroupés dans le tableau I. En risques absolus, pour 10 000 femmes traitées, cela représente chaque année en plus (par rapport à 10 000 femmes non traitées) : 7 accidents coronariens, 8 accidents vasculaires cérébraux, 8 embolies pulmonaires et 8 cancers du sein invasifs. À l’inverse, cela représente, chaque année : 6 cancers colorectaux et 5 fractures du fémur en moins pour 10 000 femmes traitées. En 2002, les auteurs ont estimé que, dans ce bras d’étude de la WHI, les Il a concerné 10 739 femmes hystérectomisées et a été interrompu en février 2004 alors qu’il était aussi programmé pour se poursuivre jusqu’en 2005. Pendant les sept années de suivi, il a même été constaté une diminution, cependant non significative (RR : 0,77 ; IC : 0,59-1,01) du risque de cancer du sein et pas d’augmentation des accidents coronariens (RR : 0,91 IC : 0,75-1,12) par rapport au placebo (tableau I). Comme dans le groupe estroprogestatif, on a retrouvé une diminution du risque de fracture de hanche (RR : 0,61 ; IC : 0,41-0,91), mais aussi une augmentation (8 cas pour 10 000 femmes traitées par an, résultat similaire au groupe estroprogestatif) du risque d’accidents vasculaires cérébraux. C’est cette augmentation du risque d’AVC qui ont conduit les investigateurs à arrêter l’étude prématurément. Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (IX), n° 3, mai/juin 2005 Tableau I. Women Health Initiative : risques relatifs suivant le type de traitement employé. Dans le bras estrogènes seuls, il n’y a pas d’augmentation (même une diminution à la limite de la significativité) du risque de cancer du sein et du risque coronarien par rapport au groupe placebo. RR THS estroprogestatif RR THS estrogènes seuls Cancer du sein Cancer colorectal Fracture du col 1,26 (1,00-1,59) 0,63 (0,43-0,92) 0,66 (0,45-0,98) 0,77 (0,59-1,01) 1,08 (0,75-1,55) 0,61 (0,41-0,91) Risque coronarien AVC Embolie pulmonaire 1,29 (1,02-1,63) 1,41 (1,07-1,85) 2,13 (1,39-3,25) 0,91 (0,75-1,12) 1,39 (1,10-1,77) 1,34 (0,87-2,06) Tableau II. Million Women Study : risque relatif de cancer du sein suivant le type de traitement employé. Le risque est moins élevé avec le traitement par estrogènes seuls. Traitement Estrogènes seuls Estrogènes + progestatifs Tibolone Million Women Study (MWS) (2) Population et traitements Entre mai 1996 et mars 2001, 1 084 110 femmes anglaises de 50 à 64 ans qui participaient à un programme de dépistage du cancer du sein organisé par le service national de santé, ont répondu à un questionnaire portant, en particulier, sur les traitements hormonaux qu’elles suivaient ou avaient suivi auparavant. Les femmes anglaises enrôlées sont comparables aux femmes françaises sous THS sur le plan de l’âge. Les patientes étudiées avaient pu utiliser une trentaine de produits différents dont la moitié environ sont employés en France. En revanche, les progestatifs étudiés et incriminés dans la Million Women Study sont peu prescrits en France car ils sont essentiellement à climat androgénique. Résultats Le risque de développer un cancer du sein est plus élevé chez les femmes Risque relatif de cancer du sein 1,30 (1,21-1,40) 2,00 (1,88-2,12) 1,45 (1,25-1,68) en cours de traitement hormonal : il est multiplié par 1,3 chez les femmes prenant seulement des estrogènes, par 2 chez les femmes suivant un traitement associant estrogène + progestatif et par 1,45 chez les femmes traitées par tibolone (tableau II). Le risque s’élève avec la durée du traitement. Il représente 1,5 cas supplémentaire pour 1 000 femmes traitées par les estrogènes seuls pendant 5 ans et 6 cas supplémentaires dans le cadre du traitement associant estrogène et progestatif. Après 10 ans, le nombre de cas supplémentaires passe à 5 pour 1 000 pour les estrogènes seuls et 19 pour 1 000 pour l’association. À l’arrêt du traitement hormonal, le risque disparaît et redevient égal à celui des femmes qui n’ont jamais pris d’hormones. Ces résultats corroborent ceux de l’étude américaine WHI publiée en juillet 2002. Ils renforcent l’hypothèse d’un rôle important des progestatifs dans l’élévation du risque mammaire. Dans la Million Women Study, le risque augmente dès les deux premières années du traitement : cela plaide en faveur de petites lésions pré-existantes jusquelà non diagnostiquées et sur lesquelles le THS a joué un rôle promoteur car il n’est pas possible de développer un cancer du sein à partir d’un tissu normal en un temps aussi court. Étude E3N (7) L’E3N (Étude épidémiologique de l’Éducation nationale) est une étude de cohorte prospective française entreprise pour évaluer les facteurs de risque de cancer du sein. La cohorte se compose de 100 000 femmes de la MGEN, âgées de 40 à 65 ans en 1990, date du début de l’étude. Il s’agit donc de femmes françaises traitées par des THS “à la française”. Cette étude a été jugée d’excellente qualité par la commission de l’audition publique sur les THS (cf. infra), compte tenu de sa méthodologie, des ajustements réalisés et des biais évités. L’étude E3N a comparé 29 420 femmes traitées par THS à 25 128 femmes non traitées avec un suivi de 5,8 années. Comme dans l’étude WHI, on n’a pas retrouvé d’augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes traitées par estrogènes seuls, du moins pendant la durée de l’étude. Tous THS estroprogestatifs confondus, l’étude retrouve une augmentation du risque mammaire (RR : 1,3 ; IC : 1,1-1,5) sauf dans le groupe employant estrogènes cutanés et progestérone naturelle micronisée (RR : 0,9 ; IC : 0,7-1,2) (tableau III). Intérêts et controverses THS Rapport d’orientation de l’Anaes et de l’AFSSAPS sur les THS (8) Le 27 avril 2004, une audition publique sur les THS a été organisée par l’Anaes et l’AFSSAPS avec la collaboration de l’Inserm. Le 11 mai 2004, elle a donné lieu à la publication en ligne d’un rapport d’orientation de 78 pages consultable sur les sites de l’Anaes et de l’AFSSAPS. Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (IX), n° 3, mai/juin 2005 75 THS Intérêts et controverses Concernant le risque mammaire, le rapport aboutit aux conclusions suivantes. Il existe un sur-risque de cancer du sein chez les femmes utilisant un THS estroprogestatif (niveau de preuve 1). Le sur-risque augmente avec la durée du traitement (niveau de preuve 2). Il n’est pas possible de déterminer une durée de traitement sans sur-risque lié au THS ; il est cependant formellement démontré pour une durée d’utilisation supérieure à 5 ans. Le sur-risque de cancer du sein retombe à une valeur proche de celui des non-utilisatrices dans les 5 ans qui suivent l’arrêt du THS. Les études ne permettent pas de conclure si un THS par estrogènes seuls majore le risque de cancer du sein (niveau de preuve 1). Tableau III. Étude E3N : risque relatif de cancer du sein suivant le type de traitement employé. Dans le groupe traité par estrogènes seuls, il n’y a pas d’augmentation du risque de cancer du sein par rapport aux femmes non traitées. Traitement Risque relatif de cancer du sein Estrogènes seuls Estrogènes + progestatifs Estrogènes cutanés + progestérone micronisée Estrogènes cutanés + progestatifs Estrogènes oraux + progestatifs 1,1 (0,8-1,6) 1,3 (1,1-1,5) 0,9 (0,7-1,2) 1,4 (1,2-1,7) 1,5 (1,1-1,9) Tableau IV. Nouvelles recommandations de prescription du THS : en pratique. Émises le 03/12/2003 par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). 1. Le THS ne doit pas être prescrit ou renouvelé de façon systématique. 2. Le THS n’est pas recommandé chez les femmes qui n’ont pas de symptômes. 3. Le THS peut être prescrit en cas de troubles climatériques gênants, en particulier les bouffées de chaleur, retentissant sur la qualité de vie. 4. La patiente traitée doit être informée et volontaire. 5. Le THS doit être prescrit ou renouvelé à la dose minimale efficace. Nouvelles recommandations de l’AFSSAPS À la suite des publications de la WHI puis de la MWS, les autorités sanitaires de l’ensemble des pays occidentaux, en particulier européennes et françaises, ont émis de nouvelles recommandations restreignant l’emploi du THS (tableau IV) (4). Ces recommandations sont particulièrement restrictives concernant l’emploi du THS dans la prévention de l’ostéoporose postménopausique et ont fait l’objet de réserves de la part de l’AFEM (9). THS chez la femme hystérectomisée : aspects pratiques 6. La durée du traitement doit être la plus courte possible. 7. Il faut réévaluer régulièrement, au moins chaque année, l’intérêt de la poursuite du traitement. 8. En prévention de l’ostéoporose chez les femmes à haut risque fracturaire, le THS ne peut plus être prescrit en première intention mais seulement si les autres traitements indiqués dans ce cas sont mal tolérés. génothérapie seule et même une diminution, mais non significative, après 7 années de traitement (RR : 0,77 ; IC : 0,59-1,01). De même, dans l’étude française E3N avec les THS employés en France, il n’a pas été retrouvé d’augmentation du risque mammaire dans le groupe THS par estrogènes seuls par rapport aux femmes non traitées (RR : 1,1 ; IC : 0,8-1,6). Enfin, d’après le rapport d’orientation de l’AFSSAPS et de l’Anaes, on ne peut pas dire que le THS par estrogènes seuls majore le risque de cancer du sein. Rappel des nouvelles données Dans toutes les études, c’est le THS par estrogènes seuls qui est préconisé en cas d’hystérectomie. Dans la WHI, on n’a pas retrouvé d’augmentation du risque de cancer du sein chez la femme hystérectomisée sous estro- 76 Recommandations de l’AFSSAPS et THS chez la femme hystérectomisée Depuis le 3 décembre 2003 et selon les recommandations de l’AFSSAPS, le THS ne doit plus être prescrit en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (IX), n° 3, mai/juin 2005 première intention en prévention de l’ostéoporose. Si le THS a fait ses preuves dans la prévention de l’ostéoporose et l’épargne fracturaire chez les femmes ménopausées, on sait que pour prévenir l’ostéoporose le traitement doit être de longue durée. Les autorités de santé ont considéré que lors de ces traitements au long cours les risques, en particulier mammaires, excèdent les bénéfices au niveau d’une population et ont décidé par précaution d’abandonner cette indication classique du THS en première intention (10). Même si de nouvelles données concernant le risque mammaire chez la femme hystérectomisée traitée par estrogènes seuls sont plutôt rassurantes, il n’y a pas eu de recommandations particulières de l’AFSSAPS concernant ces patientes, comme il n’y a pas eu de recommandations particulières concernant les femmes ménopausée précocement avant 40 ou 45 ans. Les recommandations de l’AFSSAPS s’appliquent donc à toutes les formes de THS. Pourtant, en cas de risque d’ostéoporose authentifié, la femme hystérectomisée, en particulier la femme jeune et/ou sans facteurs de risque cardiovasculaire, peut avoir une balance bénéfices/risques positive du THS et bénéficier du traitement hormonal, même sans symptôme climatérique gênant. Quand commencer le THS chez la femme hystérectomisée ? Dans les suites d’une hystérectomie avec annexectomie bilatérale, la symptomatologie est souvent bruyante et le diagnostic certain, comme chez la femme ménopausée de longue date. On peut instaurer le THS chez une femme gênée, informée et volontaire, sans se poser la question du diagnostic de ménopause. Fréquent et plus délicat est le problème de la femme hystérectomisée ayant conservé ses ovaires et qui entre en périménopause. Entre les cycles réguliers et la ménopause confirmée, la périménopause est une période d’anarchie hormonale qui dure, en moyenne, trois années. En début de périménopause quand les taux d’estradiol font des “montagnes russes”, les dosages ont peu d’intérêt, voire peuvent nous induire en erreur. En fin de périménopause, ils peuvent contribuer au diagnostic de ménopause. Chez la femme hystérectomisée ayant conservé ses ovaires, la gestion de cette période difficile pendant laquelle surviennent habituellement les premières bouffées de chaleur peut se faire de plusieurs façons : – l’abstention si les symptômes sont mineurs ; – des traitements non hormonaux des bouffées de chaleur mais leur efficacité est inconstante, imprévisible, variable d’une femme à l’autre et souvent décevante ; – un traitement à petites doses filées d’estrogènes, pendant les périodes de troubles qui vont s’allonger et se rapprocher avec l’approche de la ménopause, la patiente gérant ellemême et “à vue” son THS ; – un traitement progestatif, comme chez les femmes ayant conservé leur utérus, mais comme on n’a plus le signe objectif des règles, on prescrira le traitement 20 à 25 jours par mois. Compte tenu des données précédentes, cette attitude pourra paraître paradoxale à certains, mais elle est transitoire et donne souvent satisfaction. Dans notre expérience et avec certains progestatifs mais pas avec tous, cette dernière solution permet de juguler les troubles vasomoteurs et de limiter les phénomènes congestifs périménopausiques qui s’apparentent aux symptômes prémenstruels. On peut rapprocher du cas de la femme hystérectomisée ayant conservé ses ovaires, le cas de la femme en périménopause, mais en aménorrhée au long cours car porteuse d’un DIU hormonal ou ayant subi une endométrectomie. THS doit rester individuelle, personnalisée et justifiée chez une femme informée et volontaire. Questions 7. Fournier A, Berrino F, Riboli E et al. Breast cancer risk in relation to different types of HRT in the E3N-epic cohort. Int J Cancer 2005(114):448-54. Plusieurs problèmes sont à débattre. Comment faut-il traiter une femme ayant subi une endométrectomie ? Dans la mesure où il se confirme que le traitement par estrogènes seuls, normalement réservé aux femmes hystérectomisées, ne présente pas ou présente moins de risque mammaire que le THS estroprogestatif, comment pourrait-on l’appliquer ou s’en approcher chez la femme ayant conservé son utérus ? Certains ont proposé un THS par estrogènes seuls, mais associé à l’insertion d’un DIU hormonal, qui serait conçu pour la femme ménopausée (11). Dans d’autres études, on a employé des protocoles trimestriels avec une séquence progestative tous les 3 mois (12, 13). Dans tous les cas, la décision d’instaurer ou de renouveler un Références 1. Writing Group for the Women’s Health Initiative Investigators. Risks and benefits of estrogen plus progestin in healthy postmenopausal women. Principal results for the Women’s Health Initiative. Randomized control trial. JAMA 2002;228: 3:321-33. 2. Million Women Study Collaborators. Breast cancer and hormone replacement therapy in the Million Women Study. Lancet 2003;362:419-27. 3. Emea. Emea public statement on recent publications regarding hormone replacement therapy. emea.eu.int (3 décembre 2003). 4. Afssaps. Actualisation des recommandations sur le traitement hormonal substitutif et mise au point actualisée sur le traitement hormonal substitutif de la ménopause. afssaps.sante.fr (3 décembre 2003). Intérêts et controverses THS 5. International Menopause Society. Guidelines for the hormone treatment of women in the menopausal transition and beyond. imsociety.org (28 août 2004). 6. Anderson GL, Limacher M, Assaf AR et al. Effects of conjugated equine estrogen in postmenopausal women with hysterectomy: the Women’s Health Initiative randomized controlled trial. JAMA 2004;291:1701-12. 8. Afssaps. Audition publique sur les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause. Rapport d’orientation. afssaps.sante.fr (11 mai 2004). 9. Afem. Communiqué de l’AFEM à propos des nouvelles Recommandations de l’Afssaps sur le THS. menopauseafem.com (8 décembre 2003). 10. Tamborini A, Ruiz JC. Place actuelle du traitement hormonal substitutif dans la prévention de l’ostéoporose postménopausique: le point de vue du gynécologue. Rev Méd Interne 2004(25):5580-7. 11. Raudaskoski T, Tapanainen J, Tomas E et al. Intra-uterine 10 mcg and 20 mcg levonorgestrel systems in postmenopausal women receiving oral estrogen replacement therapy: clinical, endometrial and metabolic response. Br J Obstet Gynaecol 2002;109: 136-44. 12. Hirvonen E, Crona N, Wahlstrom T et al. Effect of an estradiol gel with monthly or quarterly progestogen on menopausal symptoms and bleeding. Climacteric 2000;3:262-70. 13. Erkkola M, Kumento U, Lehmuskoski S et al. No increased risk of endometrial hyperplasia with fixed long-cycle estrogen-progestogen therapy after five years. J Br Menopause Soc 2004;10:9-13. Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (IX), n° 3, mai/juin 2005 77