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Définition 0.1. Pour z∈C∗, les nombres |z|et θconstituent les coordonnées
polaires du complexe z.
proposition 3. Soient z, z0∈C∗. On a
arg(zz0) = arg(z) + arg(z0) mod 2π
Preuve : Notons z=ρ(cos θ+isin θ)et z0=ρ0(cos θ+isin θ). On a alors
zz0=ρρ0(cos θ+isin θ)(cos θ0+isin θ0)
=ρρ0[(cos θcos θ0−sin θsin θ0) + i(cos θsin θ0+ sin θcos θ0)]
=ρρ0[cos(θ+θ0) + isin(θ+θ0)]
On a donc |zz0|=ρρ0=|z||z0|et arg(zz0) = θ+θ0mod 2π= arg(z) + arg(z0)
mod 2π.
Pour tout θ∈Ron notera eiθ le complexe de module 1ayant pour argument θ
(modulo 2π), c’est-à-dire
eiθ = cos θ+isin θ
On a donc z=|z|eiarg(z).
Cette notation est en accord avec la proposition précédente dans la mesure où
ei(θ+θ0)=eiθeiθ0(de même que pour les réels on a ex+x0=exex0).
proposition 4 (Formule de Moivre).Pour tout θ∈Ret tout n∈Non a
(cos θ+isin θ)n= cos(nθ) + isin(nθ).
Preuve : Exercice
Racines d’un nombre complexe
Soit zun nombre complexe et n∈N. On appele racine n-ième de zun nombre
complexe z0tel que z0n=z. En particulier un nombre complexe a en général
plusieurs racines n-ième. Par exemple les racine 2-ième de 1sont 1et −1. On
prendra garde à ne pas confondre les racines n-ièmes d’un nombre complexe avec
la racine n-ième d’un nombre réel positif.
On réservera les notation n
√xet x1
nau cas où xest un nombre réel positif. Cela
désignera alors le nombre réel positif x0tel que x0n=x.
proposition 5. Soient z∈C∗et n∈N\ {0}. Il existe nracines n-ièmes
z1, . . . , znde zdistinctes deux à deux. De plus |zj|=n
p|z|et narg zj= arg z
mod 2π.
Preuve : Notons z=ρeiθ. Il suffit de prendre zj=n
√ρei(θ
n+j
n2π)avec j∈
{0, . . . , n −1}.
Exercice 0.2. Retrouver les formules trigonométriques usuelles grace aux nombres
complexes : cos(x+y) = ...,sin(x−y) = ....