postopératoire précoce de 5FU seul, a donné des résultats décevants. Malgré
l’inclusion de 260 patients, il a été impossible de mettre en évidence un avantage de
survie en faveur du groupe traité en adjuvant. Le pourcentage de survie à 5 ans était
de 43% pour les patients traités par chirurgie seule et 48% pour les patients traités
par chirurgie suivi de chimiothérapie [3]. Une étude italienne et évaluant le protocole
EAP (etoposide, adriamycine, cisplatine) réalisée à la même époque, était également
complètement négative. Les seules études de polychimiothérapie positives
européennes associent l’UFT et la mitomycine C. Cette association a été comparée à
l’absence de traitement et à la mitomycine C seule. Dans la première étude, 148
patients ont été inclus, la survie à 5 ans des 72 patients recevant la chimiothérapie a
été de 56%, versus 51% pour les 76 non-traités [4]. La seconde étude d’une autre
équipe espagnole, a comparé l’association UFT/mytomycine C, versus la mitomycine
C seule chez 85 patients. La survie à 5 ans a été de 67% pour les patients recevant
la chimiothérapie combinée, versus 44% pour les patients traités par mitomycine C
seule (p = 0,004)[5]. Mais là encore la révolution a été apportée par un essai
asiatique évaluant 6 mois de Xelox en post-opératoire et montrant un bénéfice de
survie indiscutable en faveur du bras traité : 1035 patients, 74% de survie sans
progression à 3 ans versus 59% [6]. La chimiothérapie post-opératoire par Xelox est
donc maintenant une option thérapeutique valide pour traiter ces patients…
A ce jour il existe au moins 5 méta-analyses évaluant l’efficacité de la chimiothérapie
adjuvante dans le cancer gastrique. Quatre de ces méta-analyses posent le même
problème méthodologique, à savoir l’exclusion sans raison claire de nombreux
essais, en particulier Japonais, d’une part, d’autre part l’absence de retour aux
données sources ; il s’agit en fait de méta-analyses faites sur données publiées. Les
résultats de ces méta-analyses sont cependant relativement concordants, en
montrant, sur 2 à 3000 patients un bénéfice marginal de la chimiothérapie, ce qui ne
permet pas de recommander ce traitement à titre de standard [7]. La plus récente a
fait appel aux données individuelles de 1924 patients et rapporte un bénéfice faible
mais indiscutable en faveur de la chimiothérapie adjuvante (HR = 0,82 ; [0,76 – 0,90 ;
p<0,001) [8].
Un essai de radiochimiothérapie américain associant 5FU acide folinique et 45 Gy de
radiothérapie en postopératoire, a montré chez 556 patients, une efficacité en termes
de survie : médiane = 36 mois dans le groupe radiochimiothérapie versus 27 mois
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