n'existe pas d'indication de revascularisation d'une artère obstruée depuis plus de 24 heures et
responsable d'un infarctus chez un patient stable, en l'absence de signes objectifs d'ischémie.
Cette intervention doit s'effectuer après une préparation pharmacologique adéquate comprenant
l'administration d'antiagrégants plaquettaires (Aspirine + ticlopidine ou prasugreljticagrelor) et
d'antithrombine (héparine, HBPM ou bivalirudine). L'intervention se limite généralement à
l'angioplastie du vaisseau responsable de l'infarctus. Une revascularisation plus complète et la
dilatation d'une autre artère s'indique cependant chez les patients présentant en état de choc
cardiogénique. La place de la revascularisation chirurgicale urgente est limitée aux rares cas
d'infarctus compliqués de rupture d'une structure cardiaque ou d'évolution vers un choc
cardiogénique secondaire à un échec d'angioplastie.
A2. Infarctus sans sus-décalage du segment ST
Les données épidémiologiques ont révélé le pronostic péjoratif de ces patients traités de manière
conservatrice. Plus récemment, on a démontré que ce pronostic pouvait être amélioré de manière
significative par l'usage des traitements antiplaquettaires combinés à une éventuelle
revascularisation. L'angioplastie occupe donc une place centrale dans la prise en charge de ces
patients.
Dèsque le diagnostic de souffrance myocardique aiguë est posésur la based'au moins deux destrois
critères que sont: une élévation des troponines >3 fois la limite supérieure des valeurs normales,
une douleur thoracique suspecte et/ou des modifications ischémiques du segment
STIT
de I'ECG,un
traitement antiagrégant (aspirine+ ticagrelor ou plavix), anticoagulant (héparine, HBPM, bivalirudine
ou fondaparinux) et antiischémique doit etre instauré. Une mise au point par cathétérisme en vue
d'une revascularisation peut ensuite être envisagée.Lastratégie du traitement médicamenteux et de
revascularisation est cependant dictée par une évaluation préalable du risque ischémique (score
GRACE)et hémorragique (score CRUSADE),éventuellement après confirmation d'une élévation
anormale du taux des troponines 3 à 6 heures après le premier dosage. II est donc recommandé que
chaque médecin puisse déterminer rapidement le profil de risque du patients par le calcul des scores
mentionnés plus haut, aisément disponibles sur lessites suivants:
www.outcomes-umassmed.org/grace/
et www.crusadebleedingscore.org/
L'urgence du cathétérisme est essentiellement dictée par la sévérité du score GRACE,tandis que le
type de traitement antiagrégantlanticoagulant est dicté par le score CRUSADE.Sile score GRACEest
>
140, le patient est considéré à haut risque de complications ischémiques précoces et il doit être
revascularisé endéans les 24 heures. Lespatients à très haut risque ischémique (douleurs angoreuses
subintrantes, insuffisance cardiaque, instabilité hémodynamique, arythmie ventriculaire maligne)
doivent etre évalué rapidement «2heures) par cathétérisme. Une évaluation invasive précoce doit
être considérée endéans les 72 heures chez les patients à risque intermédiaire, c'est-à-dire ceux dont
le score GRACEest <140 et qui présentent au moins l'un des facteurs de risque repris au tableau 1 :
Tableau
1:
Indications de cathétérisme précocepour nonSTEMI
Urgente «2heures) Douleur angoreuse récurrente, instabilité hémodynamique,
insuffisance cardiaque, arythmie ventriculaire maligne.