Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres E UGÈNE M ALEK Matrices de compagnon généralisées Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres, tome 5 (1963-1964), exp. no 17, p. 1-11 <http://www.numdam.org/item?id=SDPP_1963-1964__5__A11_0> © Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres (Secrétariat mathématique, Paris), 1963-1964, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire DELANGE-PISOT (Théorie des Nombres) 5e année~ 1963/64, n° 17-01 17 27 avril 1964 GÉNÉRALISÉES MATRICES DE COMPAGNON par la de Soit ra par K un corps K[x] quelconque l’anneau des P(x) n on MALEK connus. précisera x~"~ - = par o la nature par la suite. On à coefficients dans polynômes K[x] , P(x) e quelques dont x~ K sur (ai e K) . désignera K[x] engendré par P(x) Soit Eugène (P(x)) K . désigne- o a~ un polynôme de degré l’idéal principal de polynômes dans ... a~ - x - o Considérons l’anneau quotient immédiates. K[x] 1.1. semble {1 , x~ , x , K est alors commutatif, Soit E = K[x]/(P(x)) . o algèbre linéaire une x~) . ... , K[x] ==> de degré Les remarques suivantes sont n intègre -~ P(x) est irréductible sur K K[xj est isomorphe à un corps de rupture n sur K , l’ensemble des transformations linéaires de E dans E Soit E(E , E) ï e et vectoriel invariant par engendré par L’espace vecteur v E r 1.4. - On P(x) est de E ~ pour base l’en- on désignera par {u) . Si de o P(x) de plus K est K. sur on désignera le plus petit sous-espace par E(E , E) 0 -r {u} T. sera l’espace cyclique (relatif à ï) engendré paru. est eE minimal de et u u ë avec commutatif. espace vectoriel de dimension un K sur Autrement dit o commutatif 1.3. - TT[x] cyclique (relatif à r),et T sera cyclique s’il existe un qui engendre E , c’est-à-dire {vj = E . Dans ce cas, le polynôme est égal au polynôme minimal de T relatif à v . démontre degré n que sur Il K T e ", E(E , E) donc est s’écrit : cyclique ,=> son polynôme minimal o 10 ~ o ~ De 10 4 9 est déduit facilement que on indépendant ensemble linéairement un K , où sur ~ est la transformation neutre. 0 E(E , E) , qui Dans est un n" espace vectoriel de dimension en T l’anneau des expressions polynomiales gnera par sont l’ensemble des expressions polynomiales en T qui est l’ensemble 1.6.- Dans pression polynomiale P~) , où P(x) que l’anneau quotient est K une est algèbre sur égal av- degré Dans tout l’espace Kn , ce des K multiplication polynôme P(x) sur avec du signera par M(Kn , Kn) n algèbres matrice carrée A pressions polynomiales en A polynomiales qui sont égales K[A] où des matrices E sur K, o par l’exen déduit II[Tj de on un l’ anneau des par algèbre consultative donc a o l’ensemble des et par de o isomorphisme désignera n iI On sur n K On dé- dans Kn ex- expressions o est le un idéal- principal polynôme engendré minimal de o On par en l’expression déduit que l’ quotient est une sur à la matrice nulle est P(x) K) 9 de carrées d’ ordre isomorphes par sont l’ensemble polynomiale P( A ) ~ ne au degré Le E(E , E). o o linéaires de transformations l’ espace - c’està-dire les deux Dans P(r) . On T . e K . o f(K , Il ) l ’ espace une modulo engendré minimal de dési- On désignera par qui suit on supposera que 15 est commutatif. n-uples sur ’ , par 1£1 , ~2 , , ~n} la base orthonormale et par Pour polynôme est le 0 à égales on et par K , sur idéal principal un K, sur sur K J9 avec multiplication module P(A) o Pour an- T=(p.(A) ~ 9 on a x‘~ chaque polynôme unitaire P(x) K, on peut associer une matrice carrée d’ordre 1.8. - A degré n = sur P(x~ 9 minimal est "matrice trice, qu’on appelle 2. La matrice de com K) n n polynôme minimal; son est compagnon" à isomorphe par indépendant cyclique T sur K . Donc alors l ’ algèbre module K[rj est P(r) linéaire cyclique quelconque, un P(x) respectivement. et 0 est le produit utilisant la formule 03A61(x) , 03A62(x) ~ K[x] , se ensemble linéairement un espace vectoriel de dimension 03C4n ramené à K[rJ se n-1 I = n correspond à une E K o ramène à ~ ~ De même, pour a. 03A63(x) certaine matrice A sur K[x]. et (mod P(x)) e K[x] . l’isomorphisme Donc si T ma- commutative T~" } ~ T ~ ~ en Cette est de la forme de transformation une {1~ ===> D’ autre part, pour e dont le n ao de polynôme x - (~.1)n P(x) . est D’où l’isomorphisme naturel des deux espaces vectoriels (mod P(ï)) a1 l’ isomorphisme où la multiplication s’effectue En effet 1’ - énéralisée. non 2 010 .- Soient 03C4 ~ (K, et polynôme caractéristique et dont le ... 9 Kn) , on a D’où D’où où ~ ~ l’isomorphisme 2.2. - Le. "matrice associée au (K n, K ) Puisque linéaire polynôme compagnon~’ P(x) x 03C61 M(Kn , T , correspondant à A, T tion9 est cyclique, Donc 2.3" - [~1 , T~1 , et par " - est - cyclique. Or e.. ~2 o fl a ... a. x - est a0 cyclique. il suffit de démontrer que la transformation Kn) , données de transformés de vecteurs Ceci entraine que o ..... y les e lignes e K Tn-1 ~1] = {~1} = K e conséquent A de par A sont les T . En effet d’après cooron a la défini- aussio 9 B e K[A] ==> B est engendré par récurrence de la manière suivante la (i c’est-à-dire dans En effet par nous rapport à A~2 et en avons vu la base général + l)-ième ligne, plus {e , e~ , ... ? ~ ~ et 2.4. - Soient B.C iT.’-’i B , C e la ~11 ~ D quée est de T b. 0 par rapport à D B ceux T~ à correspond Considérons la base {e. ~ e~ ~...~ e }. précédemment indiqués. (b~) lJ , suivante : C première ligne B ~ = (c~~) iS , = alors la multiplication i -~ ~ de et soit ~c . (d~ ~ ... ~ d~) ~ d~~) = engendré. par récurrence dans 2.3° .Donc, . 1 K[A] , s’effectue de la manière première ligne A à Soit la correspond transformation linéaire . constate que les coefficients sont on comme ~ (i=1~2~...~n-l). -*- correspond 2014 à système équivaut considéré haut que, à T donc la transformation linéaire Ce on a à partir de (d~ , , de la manière indi- En effet correspond à A Or T "" b.. "~- respond à ]L 1 e~ ~ Pour On ... ~ rapport à par aura La T En} . la base rapport à par C {s. ~ e~ ~ p posons donc D sera de D sera. de base{~1 , ~2 , correspond à Z c.. T " ~i0 *~ D ,’~ puisque K[T]~ et simplifier l’écriture, première ligne la La deuxième ligne De même la m-ième ligne sera ... , e }. 0 rapport correspond à par " Donc B cor- à la même base On voit donc que sé système D 2.3. Autrement dit, en (b~ , gne ce donne lieu engendré est b~)C = (d~ , ... , au même type de récurrence que celui précipar récurrence à partir de sa première li° ... , multiplication de multiplications et 2n~ - 3n + On voit facilement que la 2n - plus n B 2.5. - L’inverse d’une matrice e deux telles matrices nécessite qu’au additions. 1 K[A] ~ ne 0 s’il existe , peut se déterminer de la manière suivante: Soit C =: B" ligne C transposée est la f(x) En effet soit Si B est B-1 e B-1 K[À] , = G = polynôme Cij> il suffit de résou- ... , c1n) minimal de Cii , => B* ° ° ° , est la B , de sa pre- c1n)B transposée = de i , °, ° ° ° , B D’où le o °> ° Ceci équivant résultat cherché o n-i B = b. x ~ P(x)) unités de j[ 0 . 0 des première 0 2.6. - La matrice G sa et, d’après 2.3 , est engendré par récurrence à partir manière qui y est indiquée .. ( ~ récurrence à partir de alors où n-1 par B . de le inversible, mière ligne àe ia Or engendré système d’équations linéaires B* D’ où est Pour déterminer ... , c1n). dre le où (cij) , = = 1 . Ceci o Y[AJ . o b. A~ permet e K[A] donc de est régulière si et seulement si déterminer par isomorphisme le groupe à En effet, soient (- les racines de ... , 03B1n} ~ P(x), alors ~ =i-1 n . seront les valeurs propres de B et dét (B) = ((j n- 1 j= 1 P(x)) = d(x) de degré> C -r> il existe un ( L b.~ 0 n-1 = 0 tel que D’où, puisque d(x) )1 ~ . ( z bi OEÎ) 1=0 J 03B1. J (j = Or e 1 2 ,..., n) 5 ~ d(a o ) n’est pas B et b n x1, à o régulière o D’autre part dét(B) ~ D’où 0 et Remarquons qu’on B c pourra déduire le môme résultat à 2070 - Remarque. Nous matrice carrée régulièrec est .1. type défini dans 2.3~ n du 3. Applications. de l’identité de Bezout. récemment démontré le résultat suivanti Pour avons quelconqueM partir n’ il existe d’ordre n + 1 ma.trices M d’ordre i n+1 telles que A. une A.. = ~ o o n-l b(x) b(x) ) 3.1. - A chaque élément appellera polynôme B e 1 b.~ A = normal de = où A est la . _ K[x] correspond un polynôme (qu’on qui est le polynôme caractéristique de "matrice compagnon" de P(x) . 0 0 Puisque permet, les dans puissances ce de B s’obtiennent par cas, de calculer rapidement le récurrence, polynôme la méthode de Le Verrier normal de b(x) (à partir de la formule de Newton pour les traces où Bk). méthode efficace pour calculer le polynôme normal d’un nombre algébrique quelconque. sk est la trace de a En particulier ceci donne une o 3.2. - Considérons des A rationnels , det(y) est la "matrice à coefficients dans K[AJ degré de Q[A] ~ = P(x) de en n étant dans K le corps cas ce Q[xj . e o (i y. 0, 1, 2, = ... ~ ~ 1) n - Q o det(y) P(x) est Diaprés 2.6, duit que si e compagnon" homogène forme une A~ y =2- y. =0 n~l ~ (I si et seulement si P(x)) ~ homogène det(y) irréductible alors la forme 1 . On y. 0 0 = dé- en n’aura pas de solution rationnelle autre que zéro. Par nelles et même En (~0 n-uple (y0 , 3.3~ - Supposons que le nombre d’unités = blé sur K . D’ où unités G’ G’ est B e H P.(x) P(x) toriel Kn , et est K est champs un de à ~ ~ régulière on a vu plus de G est K[x] est g~ distincts et ~n (~- - ( I m = = (g1n-03B21-1)P(x). = P03B1 1 (x) G c 1 , 2 ,... K[x] = m) alors irréducti- groupe G d’automorphismes b. de l* espace vec- (gn-gi). ~1 K[A] . Or d’après 2.6, T x1, P(x)) 1 . Il suffit = o B = I i=i0 donc de b. ~ A~ est déterminer ceci par récurrence le nombre sur m de facteurs P(x) . de => le nombre Donc le nombre d’éléments de le nombre , K , l’ordre du groupe dos non nuls divisibles par est D’où, sur n Nous allons donc démontrer que le nombre d’unités de (l/g ~)) ~ irréductibles degré unitaire de A et = ’ ~~~ KLxj . = o haut que si et seulement si le nombre d’unités de K Galois, U . i=0 En effet de ô" P (x) =P. , P (x) (i = égal solu sera une 1 . sous-groupe commutatif du où l’ordre à coordonnés entière y ) du groupe des unités cK[A]" un infinité de solutions ration- aura une P(x) polynôme K[AJ est égal à compagnon" où il y y1 , ... , xl , P(x)) ~ y~ est la "matrice réductible, est infinité de solutions qui sont des entiers rationnels. une tout effet, tion si P(x) si contre, K[xJ divisibles par relativement premiers à P (x) P(x) est est m = 2 => P(x) est par = P. a. (x) PZ 03B122(x) Le nombre d’éléments nuls divisibles non 1 ~ - g d’éléments > le nombre 0 F~ (x) nuls divisibles par non est mais pas par est Donc le nombre d’éléments qui sont pas ne D’où le nombre d’éléments relativement premiers P(x) à premiers P(x) à est est = (x).P03B122 (x).P03B133 (x) est (g Le nombre d’éléments non nuls divisibles par P?(x) ~ mais pas par Pi(x) Le nombre d’ éléments non nuls divisibles par P 3 (x) , mais par par P1 P39 P2 P 3 m = 3 P(x) => siples par P1(x) Pl P2 P3 d’éléments non nuls divi- l) . - 0 es~ Donc le nombre d’éléments qui D’où le nombre _ Supposons ’ le nombre => ne sont pas relativement _ . _ premiers à .. que la formule soit vraie pour et démontrons-la pour P (x) = Pii(x) premiers à _ P(x) P(x) est est . P(x) avec = )i / i=l avec ~ ô P.(x) = 03B2i, (i ô P.(x) ~ = = 03B2j, ~ 1 , 2,...,m). 17-11 Le nombre d’éléments P~(x) ° ... non nuls divisibles par est Donc le nombre d’ éléments égal qui ne mais relativement premiers à sont pas relativement D’où le nombre d’éléments relativenent D’où le résultat cherché. Pm(x) , premiers à premiers est ù est à