Exercice 10 (Réduction simultanée).
1. Soit u,vdeux endomorphismes d’un espace vectoriel de dimension finie,
diagonalisables. Démontrer que uet vcommutent si et seulement si ils
sont diagonalisables dans une même base, c’est-à-dire si et seulement
s’il existe une base formée de vecteurs propres à la fois pour uet pour
v(on pourra utiliser la stabilité des sous-espaces propres de upar vou
réciproquement). Enoncer ce résultat en termes de matrices.
2. Dans cette question, le corps de base est C. On suppose que uet vcom-
mutent, mais on ne les suppose plus diagonalisables. Démontrer qu’ils
ont au moins un vecteur propre commun (on pourra utiliser la stabi-
lité des sous-espaces propres de upar vou réciproquement). Utiliser ce
résultat pour démontrer que uet vsont simultanément trigonalisables.
Exercice 11 (Utilisation des polynômes annulateurs). Soit Aune ma-
trice diagonalisable ; montrer que, pour tout pentier naturel, Apest diago-
nalisable.
Réciproquement, soit p≥2et A∈ GLn(C)tels que Apsoit diagonalisable.
Démontrer que Aest diagonalisable. Donner un exemple montrant que ce
résultat est en général faux si on ne suppose pas la matrice inversible, ou si
on la suppose inversible mais que l’on est sur R.
Si Apest diagonale, Aest-elle diagonale ?
Exercice 12 (Topologie matricielle classique).
1. En considérant par exemple, pour toute matrice A, les matrices A−λIn
(λ∈K), démontrer que GLn(K)est dense dans Mn(K)(K=Rou
K=C).
2. En « perturbant » les coefficients diagonaux, démontrer que l’ensemble
des matrices triangulaires diagonalisables est dense dans l’ensemble des
matrices triangulaires (K=Rou K=C). En déduire que l’ensemble
des matrices diagonalisables est dense dans Mn(C).
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