AH 3
Théorème Soit fdans A. Il existe une suite finie strictement croissante a1,...,ande points de
Ret des réels γ, δ, , β1,...,βntels que les βisoient non nuls, et tels que,
f=γId +δ+
n
X
i=1
βiχxi.
Cette décomposition est unique, et les aisont les points de Roù fadmet des pointes.
Le coefficient cest nul si et seulement si la fonction f−ˇ
fest constante pour xassez grand.
Le coefficient dest nul si et seulement si la fonction f+ˇ
fest linéaire pour xassez grand.
•Unicité Si fadmet une décomposition comme celle donnée dans le théorème, les aisont les pointes
de f. L’unicité résulte alors du fait que la famille (Id,1, χa1,...,χan)est une famille libre de A.
•Existence Nous allons la démontrer par récurrence sur le nombre de pointes de f.
Si fne présente aucune pointe, c’est une application affine et donc
f=γId +δ .
Si fprésente une seule pointe en a, on a
f(x) = υx +νsi x≤a
υ′x+ν′si x≥a
avec de plus
υa +ν=υ′a+ν′.
On vérifie facilement que
f=1
2((υ+υ′) Id +(ν+ν′) + (υ′−υ)χa).
Le théorème est donc vrai dans ce cas.
Supposons le vrai pour une fonction présentant n−1pointes, et soit fprésentant npointes a1,...,an.
On a alors
f(x) = υx +νsi an−1≤x≤an
υ′x+ν′si x≥an
avec υdistinct de υ′. Soit alors la fonction
h=1
2((υ+υ′) Id +(ν+ν′) + (υ′−υ)χan).
D’après ce qui précède, les fonctions fet hcoïncident sur [an−1,+∞[et hne présente pas de pointe
en dehors de cet intervalle. Il en résulte que f−hprésente n−1pointes en a1,...,an−1. En appliquant
l’hypothèse de récurrence à f−h, il existe γ′,δ′,β1,...,βn−1tels que
f−h=γ′Id +δ′+
n−1
X
i=1
βiχxi,