De plus, l’inf d’une r´eunion finie de sous-ensembles de Rest ´egale au minimum des infs,
donc inf I = min(α1, α2) = α1, et de mˆeme pour les sup. On a donc justifi´e ce qui aurait
´et´e bien clair (mais pas une preuve) sur un dessin :
inf I = α1, β1=α2,sup I = β2,
par cons´equent
`(I) = β2−α1= (β1−α1) + (β2−α2) = `(J1) + `(J2).
Supposons ensuite n > 2, et que le r´esultat soit vrai pour n−1 intervalles ; donnons
une partition de I en J1,...,Jnnon vides ; quitte `a r´eindexer, on peut supposer que
J1<J2< . . . < Jn. On peut alors v´erifier que la r´eunion
I0= J1∪J2∪...∪Jn−1
est un intervalle. D’apr`es l’hypoth`ese de r´ecurrence et le cas de deux intervalles,
`(I0) =
n−1
X
k=1
`(Jk) et `(I) = `(I0) + `(Jn) =
n
X
k=1
`(Jk).
I.1.2. Fonctions en escalier
Dans la suite du paragraphe on suppose fix´e un intervalle ferm´e et born´e [a, b]. Une
subdivision πde [a, b] est la donn´ee d’une partition πfinie de [a, b] en intervalles, c’est-
`a-dire la donn´ee d’un ensemble fini π⊂ P([a, b]), form´e d’intervalles et tel que
∀I,J∈π, I6= J ⇒I∩J = ∅; [a, b] = [{I : I ∈π}.
Il est commode (mais peu important) pour d´evelopper la th´eorie de ne pas imposer que
les intervalles I ∈πsoient non vides, ce qui permet d’´eviter de dire `a chaque fois qu’on
supprime les intervalles vides qui ont pu apparaˆıtre dans la construction d’une nouvelle
subdivision.
La subdivision ρest plus fine que πsi chaque intervalle de ρest contenu dans
un intervalle de π.´
Etant donn´ees deux subdivisions π1et π2, on peut introduire une
subdivision ρplus fine que les deux, en consid´erant la famille ρ=π1·π2form´ee de tous
les intervalles I1∩I2, o`u I1est un intervalle de π1et I2un intervalle de π2. Si J = I1∩I2
et J0= I0
1∩I0
2sont deux ´el´ements distincts dans la famille ρ, on a I16= I0
1ou I26= I0
2: si
I16= I0
1, I1et I0
1sont disjoints puisque π1est une partition, donc J ⊂I1et J0⊂I0
1sont
disjoints ; de mˆeme si I26= I0
2. Si xest un ´el´ement quelconque dans [a, b], il existe I1∈π1
tel que x∈I1et I2∈π2tel que x∈I2, donc x∈J = I1∩I2∈ρ; la famille ρest bien
une partition finie de [a, b] en intervalles.
D´efinition. On dit qu’une fonction r´eelle ϕ: [a, b]→Rest une fonction en escalier
s’il existe une subdivision πde [a, b] telle que la fonction ϕsoit constante sur chaque
intervalle I de la subdivision π.
On dira alors que πest adapt´ee `a ϕ. Si πest adapt´ee `a ϕ, toute subdivision ρ
plus fine que πreste adapt´ee `a ϕ; en effet, chaque intervalle de ρest contenu dans un
intervalle de π, sur lequel ϕreste constante.
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