◆ ARTICLE ORIGINAL Progrès en Urologie (2000), 10, 578-582 Curage lymphonodal rétropéritonéal pour cancer du testicule et troubles génito-sexuels : une étude rétrospective Emanuele CASTELLI, Carlo TERRONE, Stefano DE LUCA, Salvatore ROCCA ROSSETTI Clinique Urologique de l’Université de Turin, Turin, Italie RESUME But : Evaluer à partir d’une étude rétrospective les conséquences génito-sexuelles des curages lymphonodaux pour cancer du testicule Patients et Méthodes : Entre 1983 et 1998, 41 patients atteint d’un cancer du testicule ont été pris en charge dans notre institution pour curage lymphonodal rétropéritonéal. L'âge moyen était de 29 ans (extrêmes : 18 - 58 ans). L’évaluation préopératoire a comporté une tomodensitométrie abdominale, une radiographie pulmonaire, un dosage des différents marqueurs sériques (alpha foetoprotéine, beta HCG, LDH). Le curage a été bilatéral dans 14 cas, unilatéral droit dans 6 cas et unilatéral gauche dans 7 cas. Une préservation nerveuse a été tentée dans 14 cas. L’éjaculation post opératoire a pu être étudiée chez 39 patients, deux patients étant décédés de dissémination métastatique. Le recul moyen lors de l’évaluation était de 64 mois (extrêmes : 5 - 182). Par ailleurs 21 patients ont eu un spermogramme en préopératoire et 19 en post opératoire. Résultats : Les curages bilatéraux ont entraîné une perte d’éjaculation dans 67% des cas (8/12). Les curages unilatéraux droit et gauche ont permis un maintien de l’éjaculation dans 100% (6/6) et 57% (4/7) des cas respectivement. Lorsqu’une technique de préservation nerveuse a été utilisée, tous les patients ont conservé des éjaculations normales en post opératoire (14/14). Nous n’avons pas constaté de modification concernant le nombre de spermatozoïdes ou la motilité des spermatozoïdes (143.0 + 124.0 x 106 contre 128.2 + 72.0 x 10 6 p> 0,05 ; 40,7 ± 17,6% contre 48,0 + 15,5 %, p> 0,05). Le taux de survie global est de 95%. Aucun des patients qui ont eu un curage unilatéral ou avec préservation nerveuse ont récidivé. Conclusion : la simplification des curages lymphonodaux rétropéritonéaux a permis d’en réduire la morbidité génito-sexuelle sans affecter le pronostic carcinologique. Mots clés : Cancer du testicule, curage ganglionnaire rétropéritonéal, éjaculation. Le curage lymphonodal retropéritonéal est un des éléments essentiels du traitement des tumeurs non séminomateuses du testicule. L’éjaculation rétrograde et l’anéjaculation qui sont les principales séquelles de cette intervention ont d’importantes conséquences compte tenu du jeune âge de la majorité des patients [18]. l’orchidectomie tandis que dans 9 cas le curage a été réalisé après chimiothérapie. L’âge moyen des patients était de 29 ans (extrêmes : 18-58 ans, médiane : 26 ans). la tumeur était située du coté droit dans 23 cas et du coté gauche dans 18 cas. Le curage ganglionnaire a été réalisé entre 2 et 38 semaines après l’orchidectomie (moyenne 11,5 semaines, médiane : 9,0 semaines). 39 (95%) patients avaient une tumeur non séminomateuse, un patient avait une tumeur séminomateuse et un avait un rhabdomyosarcome du cordon spermatique. Nous rapportons une évaluation rétrospective des conséquences génito-sexuelles du curage lymphonodal lombo-aortique pour cancer du testicule. PATIENTS ET METHODE Manuscrit reçu : décembre 1999, accepté : juin 2000. De 1983 à 1998, 41 patients porteurs d’une tumeur testiculaire ont eu un curage lymphonodal lombo-aortique. Dans 32 cas le curage a été réalisé immédiatement après Adresse pour correspondance : Dr. C. Terrone, Clinica Urologica dell’Universita di Torino, C. so AM Dogliotti, 14, 10126 Torino, Italie. e-mail : [email protected] 578 E. Castelli et coll., Progrès en Urologie (2000), 10, 578-582 Tableau 1. Caractéristiques de la population étudiée : stade clinique et traitement. Nombre de patients Stade clinique Curage lymphonodal Stade pathologique Chimiothérapie (1) I 21 unilatéraux 18 I - 2 bilatéraux 3 IIA 2 IIA après après 2 unilatéraux 2 IIA - 4IIA après 1 IIB après 2 unilatéraux 2 nécroses (2) avant IIB 4 bilatéraux 4 cancers (3) avant et après III 2 unilatéraux 2 bilatéraux 2 nécroses (2) 2 cancers (3) avant avant et après IV (4) bilatéral cancer (3) avant et après 23 7 IIA 5 bilatéraux 6 4 1 rhabdomyosarcome (1) Chimiothérapie avant et/ou après le curage (2) Absence de lymphonodules tumoraux dans le curage (3) Lymphonodules tumoraux dans le curage (4) Métastases rétropéritonéale et axillaire. L’évaluation préopératoire a comporté une tomodensitométrie abdominale, une radiographie pulmonaire, le dosage des marqueurs sériques habituels (alphafoetoprotéine, béta HCG, LDH) avant et après orchidectomie. Jusqu’en 1992 la quasi totalité des patients ont eu une lymphographi e bipédieuse (15/19, 79%) et quelques uns ont eu une urographie intraveineuse (8/19, 42%). Le stade clinique [20] des patients ainsi que les traitements proposés sont résumés dans le Tableau 1. tumeurs droites). Dans tous ces cas les rameaux nerveux sympathiques issus du plexus L1-L4 ont été disséqués et isolés. L’identification de ces contingents nerveux sympathiques a été effectuée en début d’expérience en utilisant une technique d’électrostimulation peropératoire tout en contrôlant la pression au niveau du col vésical. 21 patients ont eu un spermogramme en préopératoire et 19 ont eu un contrôle post opératoire. Il s’agissait dans 12 cas de tumeurs droites et dans 7 cas de tumeurs gauches. L’étude statistique a été effectuée à l’aide du test t de student Le curage lymphonodal a été unilatéral lorsqu’il s’agissait d’un stade 1 ou lorsque l’examen extemporané ne trouvait aucune cellule tumorale. Dans tous les autres cas le curage a été bilatéral. RESULTATS En ce qui concerne les curages réalisés pour les tumeurs situées à gauche, les centres lymphonodaux inter-aortico-caves ont été enlevés et ce quel que soit le stade tumoral. Tous les curages avaient comme limite supérieur le hile rénal et comme limite inférieure l’orifice inguinal interne, et ont inclus le centre iliaque homolatéral. Les vaisseaux spermatiques ainsi qu’une partie de la graisse péri et pararénale ont été également enlevés. En revanche le curage n’a pas porté sur les centres lymphonodaux située sur la face antérieure de l’aorte en dessous de l’insertion de l’artère mésentérique inférieure, de même que la bijonction aortique n’a pas été disséquée. Deux patients porteurs d’une maladie multimétastatique sont décédés dans le courant de l’étude. Les résultats en matière d’éjaculation sont résumés dans le Tableau 2. La majorité des patients (67%) qui ont eu un curage bilatéral ont perdu leur éjaculation tandis qu’aucun problème n’a été observé chez les patients qui ont eu un curage unilatéral droit. En ce qui concerne les curages gauches, la survenue d’une perturbation de l’éjaculation a été directement dépendante de la technique chirurgicale avec ou sans préservation nerveuse. Parmi les 28 patients qui ont eu soit un curage unilatéral soit un curage conservateur, tous ont récupéré des éjaculations normales en post opératoire, soit immédiatement après l’intervention soit plus souvent à distance Une préservation nerveuse a été réalisée dans 14 cas (trois fois pour des tumeurs gauches et 11 fois pour des 579 E. Castelli et coll., Progrès en Urologie (2000), 10, 578-582 La durée d’hospitalisation moyenne a été de 11,4 jours (extrêmes 8 - 23 jours, médiane 10,0 jours). Trois patients (7,6%) ont eu une complication post opératoire. Dans deux cas il s’agissait de complications mineures (lymphorrée et lymphoedème transitoire des membres inférieurs). Un patient a eu un hématome rétropéritonéal avec déglobulisation. Il s’agissait d’un patient chez qui le curage avait été difficile en raison d’une veine cave double. Tableau 2. Ejaculation post-curage. Ejaculation post-curage Curage lymphonodal Nombre de patients % 12 bilatéraux 4 33% 17 unilatéraux droits 17 100% - 11 préservations nerveuses 11 100% - 6 en bloc 6 100% 10 unilatéraux gauches 7 70% - 3 préservations nerveuses 3 100% - 7 en bloc 4 57% DISCUSSION Le traitement des cancers du testicule s’est considérablement amélioré depuis l’introduction des chimiothérapies à base de platine avec des taux de survie qui dépassent actuellement 90% dans la plupart des séries [5]. Les curages lymphonodaux lomboaortiques extensifs peuvent être à l’origine d’altérations définitives de l’éjaculation par lésion du plexus sympathique hypogastrique supérieur [13]. (moyenne 3 mois, durée maximum 15 mois). Aucun des patients qui ont eu un curage unilatéral ou conservateur n’ont récidivé à distance. Cinq patients parmi les 28 (18%) qui ont eu des éjaculations préservées ont eu un enfant, 21 n’ont pas essayé (75%), tandis que 2 ont essayé mais sans succès (7%). C’est grâce à une meilleurs connaissance de la distribution des sites métastatiques rétropéritonéaux que les limites anatomiques des curages ont pu être mieux définies permettant ainsi d’en réduire la morbidité sans compromettre le résultat carcinologique [1, 2, 4, 6, 8, 10, 14, 15, 16]. Ainsi le curage unilatéral lorsqu’il respecte la face antérieure de l’aorte à partir de l’insertion de l’artère mésentérique inférieure jusqu’à la bijonction aortique permet une préservation de l’éjaculation chez 50-80% des patients. dans notre expérience, le curage bilatéral a entraîné une perte de l’éjaculation chez 67% (8/12) de nos patients tandis que les curages unilatéraux droits et gauches ont permis le maintien d’une éjaculation antégrade dans 100% (6/6) et 57% (4/7) respectivement des cas. Nos résultats démontrent que les curages réalisés pour des tumeurs situées à gauche entraînent plus de conséquences en terme d’anéjaculation ou d’éjaculation rétrograde que lorsque la tumeur est située du coté droit. Ceci est probablement lié à un risque plus élevé de lésion des nerfs Parmi les 11 patients qui n’avaient plus d’éjaculation en post opératoire, deux ont pu récupérer des éjaculations antégrades après administration d’alphastimulants qui ont permis de corriger l’éjaculation rétrograde (imipramine 25 mg x 2). Vingt et un patients avaient eu un spermogramme avant le curage en vue de faire une conservation (Tableau 3). 19 d’entres eux avaient un sperme de bonne qualité qui a pu être conservé tandis qu’un patient était azoospermique et un avait un sperme altéré ne permettant pas sa conservation. 20 patients n’ont pas eu de préservation de sperme : 5 d’entres eux avaient plus de 40 ans. 19 patients ont eu un nouveau spermogramme à distance du curage lymphonodal (Tableau 3). Seul le volume moyen de l’éjaculat a varié de manière significative par rapport au preopératoire (p<0,001). Tableau 3. Caractéristiques des spermogrammes avant et après curage. Volume moyen de l’éjaculat Concentration moyenne des spermatozoïdes Nombre de spermatozoïdes par éjaculat Taux de mobilité Spermogramme préopératoire (21 patients) Spermogramme postopératoire (19 patients) Valeur de p (ml) 2,8 ± 0,9 2,2 ± 0,78 < 0,001 106 spermatosoïdes/ml) 47,7 ± 24 60 ± 30 > 0,05 (10 6 spermatozoïdes/ éjaculation 128 ± 72 143 ± 124 > 0,05 (%) 48 ± 15,5 40,7 ± 17,6 > 0,05 580 E. Castelli et coll., Progrès en Urologie (2000), 10, 578-582 splanchniques et/ou du plexus hypogastrique supérieur dans les curages gauches [7]. tique des tumeurs testiculaires non séminomateuses, et ce notamment grâce à une amélioration des techniques chirurgicales qui a permis une réduction significative de leur morbidité. Ainsi dans notre expérience, tous les patients qui ont eu des curages unilatéraux droits ont conservé des éjaculations normales en post opératoire. En revanche les curages réalisés pour des tumeurs du testicule gauche sont associés à un risque plus élevé de complications sexuelles même si ces dernières peuvent être prévenues par l’utilisation de techniques avec préservation nerveuse. Ces techniques peuvent également être employées pour l’exérèse de masses résiduelles post chimiothérapie sans compromettre le contrôle carcinologique. En revanche, les curages bilatéraux restent associés à un fort risque d’altération de l’éjaculation. Les techniques de préservation nerveuse avec repérage et dissection des nerfs sympathiques ont un intérêt indéniable pour le préservation d’une éjaculation normale [3, 16]. Dans notre expérience, dans tous les cas où cette technique a pu être appliquée la fonction éjaculatoire des patients a pu être préservée et ce quel que soit le coté disséqué. De plus, l’utilisation de cette technique n’a eu aucune conséquence en terme carcinologique aucun patient n’ayant eu de récidive locale pendant toute la période de suivi. La chirurgie des masses résiduelles impose un curage bilatéral dans la majorité des cas et dans cette situation les techniques de préservations nerveuses ne sont habituellement pas possibles [11, 12]. Cependant chez quatre de nos patients (deux stades IIb et deux stade III) opérés pour masses résiduelles après un premier cycle de chimiothérapie, nous avons pu réaliser un curage unilatéral avec une technique de préservation nerveuse dans un cas. Tous ces patients ont conservé des éjaculations normales en post opératoire et n’ont pas présenté de récidive locale pendant la période de suivi. Ce t article a été traduit par François Haab , Servic e d’Urologie, Hôpital Tenon, Paris. REFERENCES 1. DOERR A., SKINNER E.C., SKINNER D.G. Preservation of ejaculation through a modified lymph node dissection in low stage testis cancer. J. Urol., 1993, 149, 1472-1474. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 11,4 jours et seul un patient a eu une complication post opératoire jugée sévère. 2. DONOHUE J.P., ZACHARY J.M., MAYNARD B.R. Distribution of nodal metastases in non seminomatous testis cancer. J. Urol., 1982, 128, 315-320. Le taux de fertilité chez les patients porteurs d’un cancer du testicule est réduit d’environ 15 à 30% par rapport à la population générale. Les explications de cette réduction du taux de fertilité sont les altérations de la spermatogénèse dans le testicule controlatéral dans 10 à 15% des cas, les azoo ou oligospermie induite par la chimiothérapie et enfin les "éjaculations sèches" [9, 19]. 3. DONOHUE J.P., FOSTER R.S., ROWLAND R.G., BIHRLE R. , J ONE S J., GEIER G. Nerve-sp aring retroperitoneal lymphaden ectomy with pres ervatio n of ejaculation . J. Urol., 1990, 144, 287292. 4. DONOHUE J.P., FOSTERS R.S. Retroperitoneal lymphadenectomy in staging and treatment : the development of nerve-sparing techniques. Urol. Clin. North Am., 1998, 25, 461-484. Quelques séries ont rapporté les résultats des spermogrammes des patients au décours de l’orchidectomie ou après curage lymphonodal. En revanche aucune série n’a évalué les différences entre les spermogrammes réalisés immédiatement avant puis après le curage lymphonodal. Nous avons trouvé dans notre étude que la principale conséquence du curage est la réduction du volume de l’éjaculat. En revanche le nombre et la vitalité des spermatozoïdes ne semblent pas altérés par le curage lui-même. 5. EINHORN L.H. Testicular cancer. In : Testicular malignancy update. AUA, 93rd Annual Meeting, San Diego, 1998. 6. FOSSA S.D., KLEPP O., OUS S., LIEN H.H., STENWIG A.E., ABYHOLM T., KAALHUS O. Unilateral retroperitoneal lymph node dissection in patients with non-seminomatous testicular tumor in clinical stage I. Eur. Urol., 1984, 10, 17-23. 7. FOSSA S.D., OUS S., ABYHOLM T., LOEB B. Post-treatment fertility in patients with testicular cancer. Influence of retroperitoneal lymph node dissection on ejaculatory potency. Br. J. Urol., 1985, 57, 204-209. 8. FOSSA S.D., OUS S., STENWIG A.E., LIEN H.H., ASS N., KAALHUS O. Distribution of retroperitoneal lymph node metastases in patients with non-seminomatous testicular cancer in clinical stage I. Eur. Urol., 1990, 17, 107-112. La majorité de nos patients avec éjaculation conservée n’ont pas essayé d’avoir des enfants depuis l’intervention. En revanche parmi les six qui ont essayé, 5 (83%) ont abouti. Deux patients qui avaient des éjaculations rétrogrades ont pu récupérer une éjaculation satisfaisante après administration de sympathomimétiques. 9. FOSSA S.D., DAHL A.A., HAALAND G. Health-rel ated qualit y of li fe i n patients treated for testicular cancer. Urology, 1999, 9, 425-429. CONCLUSION 10. JEWETT M.A.S., KONG Y.S.P., GOLDBERG S.D., STURGEON J.F.G., THOMAS G.M., ALISON R.E., GOSPODAROWICZ M.K. Retroperitoneal lymphadenectomy for testis tumor with nerve sparing for ejaculation. J. Urol., 1988, 139, 1219-1224. Le curage lombo-aortique représente toujours un des éléments essentiels de stadification et de la thérapeu- 11. LANGE P.H. Fertility issues in germ cell testicular tumor. In : Testicular malignancy update. AUA, 93rd. Annual Meeting, San Diego, 1998. 581 E. Castelli et coll., Progrès en Urologie (2000), 10, 578-582 12. LANGE P.H. Surgery after chemotherapy. In : Testicular malignancy update. AUA, 93rd. Annual Meeting, San Diego, 1998. Material and Methods : Between 1983 and 1998, 41 patients with testis or funicle cancer (mean age 29 years, range 18-58) underwent RPLND at our institution. Clinical staging included abdominal CT scan, chest X-rays and serum tumour markers (αFP, βHCG, LDH). RPLND was performed bilaterally in 14 patients and unilaterally in 13 patients (6 right and 7 left). The nerve sparing technique was used in 14 cases. Ejaculation was evaluated in 39 patients (2 patients died of metastases before the study). Mean follow up was 64 months (range 5-182). Semen was available for 21 patients before RPLND and for 19 patients after RPLND. The «t Student» test was used to compare the semen parameters before and after surgery. 13. NARAYAN P., LANGE P.H., FRALEY E.E. Ejaculation and fertility after extended retroperitoneal lymph node dissection for testicular cancer. J. Urol., 1982, 127, 685-688. 14. PIZZOCARO G., SALVIONI R., ZANONI F. Unilateral lymphadenectomy in intraoperative stage I non seminomatous germinal testis cancer. J. Urol., 1985, 134, 485-492. 15. RICHIE J. Clinical stage I testicular cancer : the role of modified retroperitoneal lymphadenectomy. J. Urol., 1990, 144, 1160-1163. 16. RICHIE J. Editorial : Testis cancer - Reduction in treatment morbidi ty with maintenance of t reatment efficacy. J. Urol., 1994, 152, 431-432. Results : Bilate ral RPL ND caused loss of ejaculation in 67% of the patients (8/12) . Unilateral right and left RPLND allo wed to maintain e jaculation in 100% (6/6) and 57% (4/7) of cases respectively. Nerve sparing procedure preserved ejacu lation in 100% of the patients (14/14). After RPLND, both mean total sperm c ount and mean motility rate were not signi ficantly changed (143 ± 124 x 106 vs 128.2 ± 72 x 10 6 p > 0.05; 40.7 ± 17.6 vs 48 ± 15.5%, p > 0.05). The survival rate of the patie nts tre ated with RPLND was 95%. N one of the patie nts treated with unilateral ( en bloc or nerve sparing) RPLN D had relapse. 17. ROCCA ROSSETTI S., RANDONE D.F. Interventi chirurgici e complicanze andrologiche. Arc. It. Urol., 1991, LXIII, 447-450. 18. THACHIL J.V ., JEWETT M.A.S., RIDER W.D. Review article : The effects of cancer and cancer therapy on male fertility. J . Urol., 1981, 126, 141-145. 19. TNM Classification of Malignant Tumours, UICC, Fifth Edition, 1997. ____________________ SUMMARY Retroperitoneal lymphadenectomy and sexual disfunction in patients with testis and funicle tumours : our experience. Objectives : The aim of this study was to evaluate retrospective ly the preservation of fertility in a number of patients with testis or funicle tumour treated with retropéritoneal lymph node dis section (RPLND). Conclusion : The evolution of surgical technique has notably reduced the andrological complications of the RPLND without affecting the oncological results. Key words : Testis cancer, retroperitoneal lymphadenectomy, ejaculation. ____________________ 582