Puisque uest diagonalisable, l’espace Rnest somme directe des sous-espaces propres Eλi:Rn=
p
M
i=1
Eλi. La
famille Bconstruite comme l’union des bases Bides Eλiest donc une base de Rn. Or, tous les ´el´ements de Bsont
des vecteurs propres de v(par construction), mais aussi des vecteurs propres de ucar ce sont des ´el´ements des
Eλi. Ainsi, les ´el´ements de Bsont `a la fois des vecteurs propres de uet des vecteurs propres de v. Finalement :
Il existe une base Bde Rntelle que MatB(u) et MatB(v) sont diagonales.
7.a Soient Aet Bdeux matrices diagonalisables de Mn(R).
•Supposons que les matrices Aet Bcommutent. D´esignons par B0la base canonique de Rnet par uet vles
endomorphismes de Rncanoniquement associ´es `a Aet B, c’est-`a-dire, tels que MatB0(u) et MatB0(v). Puisque
Aet Bcommutent, il en est de mˆeme de uet v, donc, d’apr`es la question 6.b, il existe une base Bde Rntelle
que Du= MatB(u) et Dv= MatB(v) soient diagonales. En posant P=PB0,B, on peut ´ecrire A=P DuP−1et
B=P DvP−1, donc, Aet Bsont diagonalisables au moyen d’une mˆeme matrice de passage.
•Supposons r´eciproquement que Aet Bsont diagonalisables au moyen d’une mˆeme matrice de passage. Il
existe donc P∈GLn(R), D1et D2diagonales, telles que A=P D1P−1et B=P D2P−1. Puisque des matrices
diagonales commutent, on peut donc ´ecrire :
AB = (P D1P−1)(P D2P−1) = P D1D2P−1=P D2D1P−1= (P D2P−1)(P D1P−1) = BA
donc, Aet Bcommutent. En conclusion :
Aet Bcommutent si et seulement si elles sont diagonalisables au moyen d’une mˆeme matrice de passage.
7.b On trouve, apr`es calculs :
Sp(A) = {0; 3}E0(A) = Vect ((−1,1,0),(1,0,1)) E3(A) = Vect ((1,1,−1))
Sp(B) = {1; 4}E1(B) = Vect ((1,1,2)) E4(B) = Vect ((1,2,0),(0,1,1))
Les matrices Aet Bsont donc diagonalisables car la somme des dimensions de leurs sous-espaces propres vaut 3.
On constate par ailleurs que Aet Bcommutent, donc, d’apr`es la question 7.a, on peut d´ej`a dire :
Aet Bsont diagonalisables au moyen d’une mˆeme matrice de passage.
D´eterminons explicitement une telle matrice de passage. Posons :
u= (1,1,−1) ∈E3(A)∩E4(B)
v= (1,1,2) ∈E0(A)∩E1(B)
w= (0,1,1) ∈E0(A)∩E4(B)
La famille (u) est une base de E3(A) et la famille (v, w) est une base de E0(A), donc, la famille B= (u, v, w)
est une base de R3, et cette base est constitu´ee de vecteurs qui sont `a la fois des vecteurs propres de Aet des
vecteurs propres de B. On peut donc poser :
P=PB0,B=
1 1 0
1 1 1
−1 2 1
o`u B0d´esigne la base canonique de R3. La matrice Pconvient car on a :
A=P
3 0 0
0 0 0
0 0 0
P−1B=P
4 0 0
0 1 0
0 0 4
P−1
8Tout d’abord, la matrice S1S2est sym´etrique car :
t(S1S2) = tS2
tS1=S2S1=S1S2
D’autre part, les matrices S1et S2sont sym´etriques r´eelles, donc, elles sont diagonalisables. Par ailleurs, ces
deux matrices commutent, donc, d’apr`es la question 7.a, il existe P∈GLn(R), D1et D2diagonales, telles que
A=P D1P−1et B=P D2P−1. On trouve alors S1S2=P D1D2P−1. Or, S1et S2sont positives, donc, leurs
valeurs propres sont positives. Les ´el´ements diagonaux des matrices D1et D2sont donc positifs, donc, il en est
de mˆeme des ´el´ements diagonaux de la matrice diagonale D1D2. Finalement :