PC2 - DM N◦18 - Un corrigé 1.a y1 x1 .. .. Si X = . et Y = . sont deux matrices de Mn,1 (R), alors, t XY et t Y X sont toutes les deux des yn xn matrices appartenant à M1 (R), que l’on peut donc assimiler à des réels, et égaux à n X xi yi . Ainsi : i=1 2 ∀(X, Y ) ∈ (Mn,1 (R)) , t XY = t Y X 1.b On trouve : t XY 2 = t XY t XY = 1.a t XY t ce qui fournit déjà la première égalité. On trouve également : t XY 2 = 1.a t YX 2 = t YX ce qui fournit la seconde égalité. Finalement : 2 ∀(X, Y ) ∈ (Mn,1 (R)) , 1.c t t XY YX 2 = t 1.a Y X = tX Y tY X YX t XY = t Y X t X Y = t X Y t Y X = t Y Xt X Y Rappelons que le produit scalaire canonique sur Mn,1 (R) est donné par : 2 ∀(X, Y ) ∈ (Mn,1 (R)) , hX, Y i = t XY On obtient donc, d’une part : hX, SY i = t X (SY ) = t XSY et d’autre part : t hSX, Y i = (SX)Y = t X t SY = S∈Sn (R) t XSY Finalement : 2 ∀(X, Y ) ∈ (Mn,1 (R)) , ∀S ∈ Sn (R) , t XSY = hX, SY i = hSX, Y i 2.a Soient S1 et S2 deux matrices de Sn+ (R). Par définition, on a : ∀X ∈ Mn,1 (R) , t XS1 X ≥ 0 et t XS2 X ≥ 0 On en déduit : ∀X ∈ Mn,1 (R) , t X (S1 + S2 ) X = t XS1 X + t XS2 X ≥ 0 Puisque S1 + S2 est symétrique réelle, on peut conclure : 2 ∀(S1 , S2 ) ∈ (Sn+ (R)) , S1 + S2 ∈ Sn+ (R) 2.b Soient S1 ∈ Sn+ (R) et S2 ∈ Sn++ (R). Par définition, on a : ∀X ∈ Mn,1 (R) , t XS1 X ≥ 0 et ∀X ∈ Mn,1 (R) \ {0} , t XS2 X > 0 On en déduit : ∀X ∈ Mn,1 (R) \ {0} , t X (S1 + S2 ) X = t XS1 X + t XS2 X > 0 | {z } | {z } ≥0 >0 Puisque S1 + S2 est symétrique réelle, on peut conclure : Auteur du corrigé : Nicolas JOUSSE ([email protected]) Page 1/5 ∀(S1 , S2 ) ∈ Sn+ (R) × Sn++ (R) , S1 + S2 ∈ Sn++ (R) 2.c Soit A ∈ Mn (R). Tout d’abord, on constate que la matrice t AA est symétrique réelle car : t t D’autre part, si X ∈ Mn,1 (R), on trouve : t t AA = t A t A = t AA t X t AAX = (AX)AX = hAX, AXi = kAXk2 ≥ 0 Finalement : ∀A ∈ Mn (R) , t AA ∈ Sn+ (R) 3.a Soit λ une valeur propre de S. Il existe X ∈ Mn,1 (R) \ {0} tel que SX = λX. On en déduit : 0 = t XSX = t X (λX) = λt XX = λ kXk2 | {z } 6=0 d’où λ = 0. Et puisque S est symétrique réelle, S est diagonalisable, donc, possède au moins une valeur propre. On trouve donc : Sp(S) = {0} Puisque S est diagonalisable, elle est semblable à une matrice diagonale dont les éléments diagonaux sont les valeurs propres de S. La matrice S est donc semblable à la matrice nulle, donc : S = 0 3.b 0 L’idée est de chercher une matrice M avec plein de zéros ! La matrice 0 −1 0 1 0 0 fait l’affaire. 0 0 4.a Raisonnons par double implication. • Supposons que S ∈ Sn+ (R). Soit λ une valeur propre de S. Il existe donc X ∈ Mn,1 (R) \ {0} tel que SX = λX. Puisque S ∈ Sn+ (R), on a t XSX ≥ 0. Or, on a aussi t XSX = t X (λX) = λt XX = λkXk2 . Il vient donc λkXk2 ≥ 0, et puisque kXk 6= 0, on conclut que λ ≥ 0. • Supposons réciproquement que toutes les valeurs propres de S sont positives. Notons ces valeurs propres λ1 , · · · , λn . La matrice S étant symétrique réelle, elle est diagonalisable dans une base orthonormale : autrement dit, il existe une matrice orthogonale P ∈ On (R) telle que S = P × Diag(λ1 , . . . , λn ) × t P y1 Soit X ∈ Mn,1 (R). Posons Y = t P X = ... . On obtient : yn t XSX = t XP × Diag(λ1 , . . . , λn ) × t P X = y1 = n X ··· y1 yn × Diag(λ1 , . . . , λn ) × ... yn λi yi2 ≥ 0 i=1 La matrice S est donc bien symétrique positive. En conclusion : Si S ∈ Sn (R), alors, S appartient à Sn+ (R) si et seulement si Sp(S) ⊂ R+ Auteur du corrigé : Nicolas JOUSSE ([email protected]) Page 2/5 4.b Soit S une matrice symétrique réelle semblable à une matrice symétrique réelle positive S 1 . D’après la question 4.a, les valeurs propres de S1 sont toutes positives. Or, les matrices S et S1 étant semblables, elles ont les mêmes valeurs propres, donc, les valeurs propres de S sont positives. Finalement : Si S ∈ Sn (R) est semblable à S1 ∈ Sn+ (R), alors, S ∈ Sn+ (R) 5.a Nous allons successivement montrer que ≥ est réflexive, antisymétrique et transitive. • Tout d’abord, la relation ≥ est réflexive : en effet, si S ∈ Sn (R), alors, 0Mn (R) = S − S ∈ Sn+ (R), d’où S ≥ S. • D’autre part, la relation ≥ est antisymétrique : en effet, si S1 et S2 sont deux matrices symétriques réelles telles que S1 ≥ S2 et S2 ≥ S1 , alors, les valeurs propres de S1 − S2 et celles de S2 − S1 sont positives. Les valeurs propres de S1 − S2 sont donc positives et négatives à la fois, donc, nulles. Or, S1 − S2 est diagonalisable (car elle est symétrique réelle), donc, elle est semblable à la matrice nulle. Ainsi : S 1 − S2 = 0 d’où S1 = S2 . • Enfin, la relation ≥ est transitive. En effet, si S1 , S2 et S3 sont trois matrices symétriques réelles telles que S1 ≥ S2 et S2 ≥ S3 , alors, S1 − S2 ∈ Sn+ (R) et S2 − S3 ∈ Sn+ (R), donc, d’après la question 2.a, la somme S1 − S3 = (S1 − S2 ) + (S2 − S3 ) est encore dans Sn+ (R). Finalement : La relation ≥ est une relation d’ordre sur Sn (R). 5.b Cet ordre n’est pas total car, par exemple, on ne peut pas comparer les deux matrices symétriques suivantes : S1 = Diag(1, 2, 0, · · · , 0) S2 = Diag(2, 1, 0, · · · , 0) 5.c La relation > n’est pas une relation d’ordre, par exemple car elle n’est pas réflexive. En effet, On a pas S > S vu que la matrice nulle n’est pas symétrique définie positive. 2 0 1 0 Posons S1 = et S2 = . La matrice S1 − S2 est bien positive car ses valeurs propres sont 0 1 0 1 positives, donc, S 1 ≥ S2 . Les deux matrices S1 et S2 sont bien distinctes. En revanche, on a pas S1 > S2 car 1 0 0 ++ S1 − S 2 = n’est pas dans Sn (R) vu que, si X = , alors, t X(S1 − S2 )X = 0. 0 0 1 5.d 6.a Soient λ une valeur propre de u et Eλ le sous-espace propre associé. Soit x ∈ Eλ . On a donc u(x) = λx. Démontrons que v(x) appartient encore à Eλ . On trouve : u (v(x)) = (u ◦ v)(x) = (v ◦ u)(x) = v (u(x)) = v (λx) = λv(x) donc, v(x) ∈ Eλ . On peut donc affirmer : Tout sous-espace propre de u est stable par v. 6.b Soit i ∈ J1, pK. L’endomorphisme v est diagonalisable, donc, d’après le cours, il existe un polynôme scindé et à racines simples P qui est annulateur de v. On a donc : ∀x ∈ Rn , P (v)(x) = 0 Il en résulte : ∀x ∈ Eλi , P (v)(x) = 0 ce qui peut encore s’écrire : ∀x ∈ Eλi , P (vi )(x) = 0 P est donc un polynôme scindé et à racines simples annulateur de vi , donc, vi est diagonalisable. Il existe donc une base Bi de Eλi constituée de vecteurs propres de vi , donc, de vecteurs propres de v. Ainsi : Pour tout i ∈ J1, pK, il existe une base Bi de Eλi formée de vecteurs propres de v. Auteur du corrigé : Nicolas JOUSSE ([email protected]) Page 3/5 Puisque u est diagonalisable, l’espace Rn est somme directe des sous-espaces propres Eλi : Rn = p M Eλi . La i=1 famille B construite comme l’union des bases Bi des Eλi est donc une base de Rn . Or, tous les éléments de B sont des vecteurs propres de v (par construction), mais aussi des vecteurs propres de u car ce sont des éléments des Eλi . Ainsi, les éléments de B sont à la fois des vecteurs propres de u et des vecteurs propres de v. Finalement : Il existe une base B de Rn telle que MatB (u) et MatB (v) sont diagonales. 7.a Soient A et B deux matrices diagonalisables de Mn (R). • Supposons que les matrices A et B commutent. Désignons par B0 la base canonique de Rn et par u et v les endomorphismes de Rn canoniquement associés à A et B, c’est-à-dire, tels que MatB0 (u) et MatB0 (v). Puisque A et B commutent, il en est de même de u et v, donc, d’après la question 6.b, il existe une base B de R n telle que Du = MatB (u) et Dv = MatB (v) soient diagonales. En posant P = PB0 ,B , on peut écrire A = P Du P −1 et B = P Dv P −1 , donc, A et B sont diagonalisables au moyen d’une même matrice de passage. • Supposons réciproquement que A et B sont diagonalisables au moyen d’une même matrice de passage. Il existe donc P ∈ GLn (R), D1 et D2 diagonales, telles que A = P D1 P −1 et B = P D2 P −1 . Puisque des matrices diagonales commutent, on peut donc écrire : AB = (P D1 P −1 )(P D2 P −1 ) = P D1 D2 P −1 = P D2 D1 P −1 = (P D2 P −1 )(P D1 P −1 ) = BA donc, A et B commutent. En conclusion : A et B commutent si et seulement si elles sont diagonalisables au moyen d’une même matrice de passage. 7.b On trouve, après calculs : Sp(A) = {0; 3} Sp(B) = {1; 4} E0 (A) = Vect ((−1, 1, 0), (1, 0, 1)) E1 (B) = Vect ((1, 1, 2)) E3 (A) = Vect ((1, 1, −1)) E4 (B) = Vect ((1, 2, 0), (0, 1, 1)) Les matrices A et B sont donc diagonalisables car la somme des dimensions de leurs sous-espaces propres vaut 3. On constate par ailleurs que A et B commutent, donc, d’après la question 7.a, on peut déjà dire : A et B sont diagonalisables au moyen d’une même matrice de passage. Déterminons explicitement une telle matrice de passage. Posons : u = (1, 1, −1) ∈ E3 (A) ∩ E4 (B) v = (1, 1, 2) ∈ E0 (A) ∩ E1 (B) w = (0, 1, 1) ∈ E0 (A) ∩ E4 (B) La famille (u) est une base de E3 (A) et la famille (v, w) est une base de E0 (A), donc, la famille B = (u, v, w) est une base de R3 , et cette base est constituée de vecteurs qui sont à la fois des vecteurs propres de A et des vecteurs propres de B. On peut donc poser : 1 1 0 P = PB0 ,B = 1 1 1 −1 2 1 où B0 désigne la base canonique 3 A = P 0 0 8 de R3 . La matrice P convient car on a : 0 0 4 0 0 P −1 B = P 0 0 0 0 0 1 0 0 0 P −1 4 Tout d’abord, la matrice S1 S2 est symétrique car : t (S1 S2 ) = t S2 t S1 = S2 S1 = S1 S2 D’autre part, les matrices S1 et S2 sont symétriques réelles, donc, elles sont diagonalisables. Par ailleurs, ces deux matrices commutent, donc, d’après la question 7.a, il existe P ∈ GLn (R), D1 et D2 diagonales, telles que A = P D1 P −1 et B = P D2 P −1 . On trouve alors S1 S2 = P D1 D2 P −1 . Or, S1 et S2 sont positives, donc, leurs valeurs propres sont positives. Les éléments diagonaux des matrices D 1 et D2 sont donc positifs, donc, il en est de même des éléments diagonaux de la matrice diagonale D1 D2 . Finalement : Auteur du corrigé : Nicolas JOUSSE ([email protected]) Page 4/5 Si S1 et S2 sont dans Sn+ (R) et commutent, alors, S1 S2 ∈ Sn+ (R). 9.a Supposons que S2 ≥ S1 ≥ 0. Les matrices S2 − S1 et S1 sont donc symétriques positives. D’après le raisonnement suivi dans la question 8, on peut écrire S1 = P D1 P −1 et S2 = P D2 P −1 où P ∈ GLn (R) et D1 = (dij ) et D2 = (δij ) sont diagonales. La positivité des matrices S1 et S2 − S1 permet de déduire que les éléments diagonaux de D1 et D2 − D1 sont positifs. On trouve donc : ∀i ∈ J1, nK , dii ≥ et δii − dii ≥ 0 Par croissance de la fonction carré sur R+ , on déduit : 2 ≥ d2ii ∀i ∈ J1, nK , δii On en déduit que la matrice : 2 2 S22 − S12 = P D22 P −1 − P D12 P −1 = P Diag δ11 − d211 , . . . , δnn − d2nn P −1 possède des valeurs propres positives, donc, S22 − S12 ∈ Sn+ (R). Finalement : S2 ≥ S1 ≥ 0 =⇒ S22 ≥ S12 . 9.b Tout d’abord, la matrice S1 est symétrique réelle, et a pour valeurs propres 0 et 2 qui sont positives, donc S1 ≥ 0. 1 −1 2 est symétrique réelle et a pour valeurs propres 0 et 25 qui sont positives. On D’autre part, S2 − S1 = −1 2 a donc S2 − S1 ∈ Sn+ (R), donc, 1 S2 ≥S1 . −2 qui possède une valeur propre positive et une valeur propre négative. On On trouve enfin S22 − S12 = 4 −2 7 2 2 a donc pas S2 ≥ S1 . L’hypothèse S1 S2 = S2 S1 est donc indispensable dans la question 9.a. Auteur du corrigé : Nicolas JOUSSE ([email protected]) Page 5/5