TSI 1 Lycée Heinrich-Nessel 2016/2017
« De fait, dans sa forme ancienne et scolastique, la logique se rattache presque exclusivement au
grand nom d’Aristote. C’est sous l’aspect où elle fut exposée à la Grèce antique par la démarche,
en partie technique et en partie métaphysique de l’Organon, qu’elle a continué, presque sans au-
cun changement essentiel, de se présenter jusqu’à nos jours. Le mouvement de recherche original
s’est plutôt dirigé vers des questions de philosophie générale qui, quoiqu’issues de controverses
entre logiciens, ont débordé de leur lieu d’origine pour conférer aux âges successifs de la pensée
leur tour et leur caractère particuliers. »
« [. . . ] la science a pour rôle de dégager des lois [. . . ] »
« On examinera dans la Proposition suivante, l’analyse et la classification des signes dans lesquels
sont menées les opérations du raisonnement.
Proposition 2.1. Toutes les opérations du langage en tant qu’instrument du raisonnement se
peuvent conduire dans un système de signes composé des éléments suivants
1. Des symboles littéraux tels que x,y, etc. représentent les choses en tant qu’objets de nos
conceptions.
2. Des signes d’opération tels que +,−,×, qui traduisent les opérations de l’esprit par
lesquelles les conceptions des choses sont combinées ou séparées de manière à former de
nouvelles conceptions comprenant les mêmes éléments.
3. Le signe d’identité =.
Et ces symboles logiques voient leur usage soumis à des lois déterminées, qui en partie s’accordent
et en partie ne s’accordent pas avec les lois des symboles correspondants dans la science de
l’algèbre. »
2.2 Éléments de logique
En mathématique, on s’attache à établir la vérité ou la fausseté d’assertions (énoncés, propo-
sitions,. . . ) sur la base de règles de bon sens (plus techniquement des axiomes). Nous allons
approfondir sur le langage mathématique, c’est-à-dire un langage formel construit à partir de
connecteurs logiques, de quantificateurs et de symboles introduits au gré des théories, pour
proposer progressivement une approche plus rigoureuse des mathématiques que vous pratiquez
depuis votre enfance.
Pour nous, un énoncé mathématique sera toujours supposé soit vrai (V) soit faux (F).
Comme en informatique, il y a trois connecteurs logiques « élémentaires » que nous utilisons
fréquemment en mathématiques : NON, ET, OU.
Définition 2.2. Le connecteur de négation NON permet d’écrire le contraire d’une phrase.
Ainsi, si Pest une assertion, NON Pest son contraire. Ainsi, si Pest vraie, alors NON P
est fausse et réciproquement. On peut résumer cela dans une table de vérité :
PNON P
VF
FV
La double négation :NON ( NON P)est la même chose que P.
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