TD d’algèbre 2 : Suites linéaires récurrentes Exercice 1 1) ERL homogène associée : 2un − 3un−1 + un−2 = 0 Equation associée : 2x2 − 3x + 1 = 0 Solutions de l’EA : 1 et 12 n Solution générale de d’ERL homogène : un = a + b 12 Solution particulière de l’ERL générale : – Ca ne peut être une constante car la somme des coefficients de l’EA est nulle – On la cherche de la forme un = c n. On trouve c = 2 n Solution générale de d’ERL : un = 2 n + a + b 12 Avec les conditions initiales, on trouve a = −1 et b = 4. 2) ERL homogène associée : un − 2un−1 + 2un−2 = 0 Equation associée : √ x2 − 2x + 2√= 0 π π Solutions de l’EA : 2 ei 4 et 2 e−i 4 √ n √ n Solution générale de d’ERL homogène : un = a 2 cos n π4 + b 2 sin n π4 Solution particulière de l’ERL générale : on cherche une constante, on trouve un = 1. √ n √ n Solution générale de d’ERL : un = 1 + a 2 cos n π4 + b 2 sin n π4 Avec les conditions initiales, on trouve a = 1 et b = 1. 3) ERL homogène associée : un+3 − 5un+2 + 8un+1 − 4un = 0 Equation associée : x3 − 5x2 + 8x − 4 = 0 Solutions de l’EA : 1 et 2 (racine double) Solution générale de d’ERL homogène : un = a + b 2n + c n 2n Solution particulière de l’ERL générale : on cherche un de la forme α n (somme des coeffs égale à 0), on trouve un = n. Solution générale de d’ERL : un = n + a + b 2n + c n 2n Avec les conditions initiales, on trouve a = 2, b = 0 et c = 1. 4) Equation associée : (x − 1)3 = 0 Solutions de l’EA : 1 est racine triple Solution générale de d’ERL homogène : un = a + b n + c n2 Avec les conditions initiales, on trouve a = 1, b = −4 et c = 4. 1 Exercice 2 1) ERL homogène associée : un + 2un−1 = 0 Equation associée : x + 2 = 0 Solutions de l’EA : −2 Solution générale de d’ERL homogène : un = a (−2)n Solution particulière de l’ERL générale : compte tenu de la forme du second membre, on cherche une solution particulière du type vn = bn2 + cn + d. On trouve : vn = n2 + 43 n + 95 Solution générale de d’ERL : un = a (−2)n + n2 + 43 n + 95 Avec les conditions initiales, on trouve : un = 49 (−2)n + n2 + 43 n + 95 1) ERL homogène associée : un+2 − 2un+1 + 2un = 0 Equation associée : √ x2 − 2x +√ 2=0 π π Solutions de l’EA : 2ei 4 et 2e−i 4 √ n √ n Solution générale de d’ERL homogène : un = a 2 cos(n π4 ) + b 2 sin(n π4 ) Solution particulière de l’ERL générale : compte tenu de la forme du second membre, on cherche une solution particulière du type vn = d 2n . On trouve : d = 21 . √ n √ n Solution générale de d’ERL : un = 2n−1 + a 2 cos(n π4 ) + b 2 sin(n π4 ) Avec les conditions initiales, on trouve a = − 12 et b = 21 . Exercice 3 1) On montre facilement par récurrence que la suite est à valeurs strictement positive (donc qu’on peut prendre son logarithme). On trouve ωn = ln 3 + 2ωn−1 , soit en résolvant et compte tenu des conditions initiales : ωn = − ln 3 + ln (3a) 2n 2) On en déduit que : un = n 1 1 (ln 3a)2n e = (3a)2 3 3 On a donc convergence ⇔ a ≤ 13 . 2 Exercice 4 1) On développe par rapport à la première colonne (par exemple), et on obtient : ∆n = a∆n−1 − ∆n−2 L’équation associée est : x2 − ax + 1 = 0 (EA) Premier cas : |a| > 2 ⇔ ∆ >√0 √ Les racines de (EA) sont : a+2 ∆ et a−2 ∆ La solution générale de l’ERL est donc : √ !n a+ ∆ +β ∆n = α 2 √ !n a− ∆ 2 Avec les conditions initiales, on trouve : ∆1 = a = α ∆0 = 1 = α + β √ ! √ √ ! a a− ∆ a+ ∆ ∆ +β = + (α − β) 2 2 2 2 a ⇒α−β = √ ∆ D’où : 1 a a et β = 1+ √ 1− √ 2 ∆ ∆ " √ !n √ !n # a a 1 a+ ∆ a− ∆ 1+ √ + 1− √ ∆n = 2 2 2 ∆ ∆ n+1 n+1 p p 1 2 2 √ = a+ a −4 − a− a −4 2n+1 a2 − 4 2 Application numérique : Pour a = 52 , on a ∆ = 32 , et : n 1 1 n 42 − ∆n = 3 2 α= 1 2 Second cas : |a| = 2 ⇔ ∆ = 0 Si a = 2, 1 est racine double de (EA) donc : ∆n = α n + β Avec les conditions initiales, on a : ∆0 = 1 = β ∆1 = 2 = α + β 3 ⇒ α = β = 1 ⇒ ∆n = n + 1 Si a = −2, −1 est racine double de (EA) donc : ∆n = (−1)n (α n + β) Avec les conditions initiales, on a : ∆0 = 1 = β ∆1 = −2 = −α − β ⇒ α = β = 1 ⇒ ∆n = (n + 1)(−1)n Troisième cas : |a| < 2 ⇔ ∆ < 0 √ √ a−i −∆ a+i −∆ et . Ce sont des racines complexes Les racines de (EA) sont : 2 2 conjuguées que l’on peut aussi écrire sous la forme ρ e±iα avec : 1 2 (a − ∆) = 1 4 √ −∆ a cos α = et sin α = 2 2 La solution générale de l’ERL est donc : |ρ|2 = ∆n = c cos nα + d sin nα Avec les conditions initiales, on trouve : ∆0 = 1 = c ∆1 = a = 2 cos α = c cos α + d sin α ⇒ d = 1 tan α On en déduit que : sin nα sin (n + 1)α = tan α sin α √ √ Application numérique : Pour a = 3, on a cos α = 23 et sin α = 12 , donc α = π6 et : π(n + 1) ∆n = 2 sin 6 Remarque : Le déterminant est un polynôme en a de degré n. Les 2 formules générales trouvées (une avec des radicaux, l’autre avec des fonctions trigonométriques) admettent donc une réécriture sous forme d’un tel polynôme. ∆n = cos nα + 4 Exercice 5 1) On note un = (xn , yn , zn ). Le système se 2 −1 A= 1 0 1 −1 réécrit un+1 = A un avec : 1 1 2 Il apparaît clairement que 1 est valeur propre d’ordre au moins 2, et compte tenu de la trace exactement d’ordre 2, et la deuxième valeur propre est 2. On détermine facilement les sous-espaces propres : (1, 1, 0) et (0, 1, 1) sont des vecteurs propres associés à 1 et (1, 1, 1) est un vecteur propre associé à 2. On prend donc comme matrice de passage : 0 1 −1 1 0 1 0 P = 1 1 1 avec P −1 = −1 1 1 −1 1 0 1 1 P −1 se calcule à l’aide de la comatrice, ou en déterminant le polynome caractéristique de P , qui est annulé par P . On a : 1 0 0 P −1 AP = 0 1 0 = B 0 0 2 On a un = Aun−1 = A2 un−2 = . . . = An u0 , et comme An = (P BP −1 )n = P B n P −1 , on en tire : n+1 2 −1 un = P B n P −1 u0 = 2n+1 2n+1 + 1 2) Il faut que (1, −1, 1) × (x0 , y0 , z0 )′ = 0, soit : x0 − y0 + z0 = 0 5 Exercice 6 1) On montre facilement que 1 est valeur propre d’ordre 3. Donc si A était diagonalisable, ça serait l’identité ce qui est exclu. En revanche, A est bien sûr trigonalisable. 2) On montre facilement que ǫ1 et ǫ2 sont des vecteurs propres. On leur adjoint ǫ3 = e3 pour former une base, que l’on note C. La matrice de passage est : 1 0 0 P = 1 1 0 1 1 1 qui a une bonne tronche. On calcule facilement son inverse (par la matrice des cofacteurs, ou en calculant le polynôme caractéristique) : 1 0 0 P = −1 1 0 0 −1 1 Dans cette nouvelle base, on a : 1 0 B = P −1 AP = 0 1 0 0 1 0 1 qui pour une non diagonale n’a pas une vilaine tête non plus. 3) On montre assez facilement que 0 0 1 0 n B n = 0 1 0 = I + nJ avec J = 0 0 0 0 0 0 1 Plusieurs méthodes sont possibles : 1 0 0 – Classique mais long : on calcule le polynôme caractéristique de B ce qui nous permet de déterminer la forme générale de B n – Classique amélioré : on remarque que (B − I)2 = 0 – Binôme de Newton : B = I + J, I et J commutent et J n = 0 pour n > 1, ce qui permet un calcul très simple (méthode la plus sioux) – Récurrence : on calcule les premières puissances de B, on intuite la formule et on la démontre par récurrence. Soit un = (rn , sn , tn ) et vn = P −1 un . On a : un+1 = Aun ⇔ vn+1 = Bvn 1 0 ⇒ vn = B n v0 = 0 1 0 0 n 1 0 0 −1 1 1 0 −1 6 0 1 0 2 1 −1 1 0 ⇒ vn = 0 1 0 0 D’où : 1 ⇒ un = 1 1 n 1 1 − 3n 0 1 = 1 1 −3 −3 0 0 1 − 3n 1 − 3n = 2 − 3n 1 0 1 1 1 −3 −1 − 3n Exercice 7 1) La colonne i représente le vecteur des probabilités de voter pour le candidat i sachant qu’à l’instant précédent, on votait pour le candidat j, j = 1 . . . 3. 2) Le déterminant vaut 0.48, la trace vaut 2.4 et 1 est valeur propre (la transposée est stochastique, donc 1 est vp de M ′ , donc 1 est racine du polynome caractéristique de M ′ qui est aussi celui de M ). Les deux autres sont 0.6 et 0.8. En cherchant les vecteurs propres, on obtient la matrice et son inverse : 1 −1 3 11 1 −2 P = −1 −3 5 et P −1 = 16 0 4 8 1 0.6 Soit D = 0 0 0 0.8 0 0 0 . On a : 1 −5 −2 1 −1 2 1 M = P DP −1 ⇒ M n = P Dn P −1 11 0.6n + 2 0.8n + 3 1 −11 0.6n + 6 0.8n + 5 = 16 −8 0.8n + 8 Donc : de changement de base −5 0.6n + 2 0.8n + 3 5 0.6n + 6 0.8n + 5 −8 0.8n + 8 3 3 3 1 5 5 5 → 16 8 8 8 Xn →n→+∞ 7 3 1 5 16 8 − 0.6n − 2 0.8n + 3 0.6n − 6 0.8n + 5 −8 0.8n + 8 Exercice 8 On veut résoudre l’ERL : ut+k + . . . + ut−k = (2k + 1)c ERL homogène associée : ut+k + . . . + ut−k = 0 Equation associée : x2k + x2k−1 + . . . + 1 = 0 Solutions de l’EA : racines 2k + 1-èmes de l’unité, sauf 1, i.e : 2ijπ e 2k+1 , j = 1 . . . 2k Pk 2tjπ 2tjπ Solution générale de d’ERL homogène : ut = j=1 aj cos( 2k+1 ) + bj sin( 2k+1 ) Solution particulière de l’ERL générale : c Solution générale de d’ERL : ut = c + k X aj cos( j=1 2tjπ 2tjπ ) + bj sin( ) 2k + 1 2k + 1 Exercice 9 On a : Rt = pbRt−1 + C0 D’où : Rt = Et avec les conditions initiales : C0 + a(pb)t 1 − pb C0 C0 Rt = (pb)t + R0 − 1 − pb 1 − pb 8 Exercice 10 A l’équilibre, on a : Yt = Ct + It = Ct + Kt − Kt−1 = 0.6 Yt−1 + 0.3 Yt−2 + a(Yt−1 − Yt−2 ) ⇒ Yt − (0.6 + a)Yt−1 + (a − 0.3)Yt−2 = 0 L’équation associée est : x2 − (0.6 + a)x + (a − 0.3) = 0 Le discriminant vaut ∆ = a2 − 2.8a + 1.56 et ses racines sont approximativement 0.77 et 2.03. Premier cas : Si a ∈ [1, a2 = 2.03[ √ Alors le discriminant est < 0 et s’écrit sous la forme ρ eiθ avec |ρ| = a − 0.3. Donc : Yt = α ρt cos t θ + β ρt sin t θ Si a < 1.3, les oscillations sont amorties et Yt tend vers 0. Si a = 1.3, les oscillations sont entretenues et Yt diverge. Si a > 1.3, les oscillations sont explosives et Yt diverge. Second cas : Si a = 2.03 Alors le discriminant est nul, l’équation a une racine double approximativement égale à x0 = 1.3 et : Yt = (α t + β) xt0 d’où divergence Troisième cas : Si a ∈]2.03, 3] Alors le discriminant est > 0 et admet deux racines réelles x1 et x2 supérieures à 1 strictement, d’où : Yt = α xt1 + β xt2 et divergence 9