Le SI - JIQHS

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AFQHO
Association francophone
pour la qualité hospitalière
« Hôpital numérique, qualité et
sécurité, territoire connecté : un
enjeu stratégique »
Béatrice Falise-Mirat (Orange), Hervé Festoc (Kalitech), Marteen de Bruijn
(Cerner), Gérard Domas (Interop Santé), Raphaël Mastier (Microsoft), Hughes
Sciard (BlueKango), Marion Boutemy (HIMSS), Lise Marin (Medasys), Franck
Jolivaldt (DGOS –MSIOS*), François Prigent (Sovinty)
Christophe Geisler, organisateur (JIQHS/AFQHO)
15 juillet 2013, de 16hà 18h30 - Cachan
JIQHS
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« Ce que nous retenons
d’essentiel les uns des autres
et les points à risques que
nous signalons »
Le SI (système d’information)
• Il pénètre les activités quotidiennes de tous : les
DM informatisés se développent à vitesse grand V.
• Le PHN* relance l’action collective
• La labellisation des SI est maintenant admise
comme principe, mais ses modalités** sont-elles
réalistes ? Pertinentes ?
• La labellisation des logiciels est une bonne idée.
Mais elle est conçue en bureau. Elle est peu
adéquate aux réalités du terrain***
JIQHS
La mobilité à l’hôpital
• L’information doit être disponible là où on soigne. Le
personnel est mobile par définition. L’informatique se
déplace au chevet du patient. Les médecins n’ont plus
de bureau attitré et consultent dans des salles dédiées,
numériquement équipées
• BYOD** : on le favorise dans certains ES, on le freine
dans d’autres. Deux attitudes contraires très marquées,
pour ou contre. Quid ?
• La mobilité des professionnels doit s’accompagner d’une
politique de sécurité des données sensibles***
JIQHS
Principe essentiel
• Sortir de l’hospitalo-centrisme : les indicateurs PHN
sont centrés sur l’hôpital (ça devient spécifique). Or
le patient est un tout, il traverse les institutions
ville-hôpital. Il y a des nouvelles structures de + en +
ouvertes*
• Le SI est l‘outil qui permet le décloisonnement. Les
expériences le prouvent : le numérique rend la
transversalité possible et efficace.
• Dans cette transversalité numérique, désormais, les
professionnels bougent, le point fixe : c’est le
patient numérique.
JIQHS
.
Renversement de la pyramide
• On est passé d’une informatique déployée topdown dans le médico-technique qui développe les
données patients (l’informatique y est devenue
totalement indispensable et en continu)
• À une informatique bottom-up au cœur du soin :
secrétaires médicales, activités médicales
planification des ressources, transversabilité*
.
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Interopérabilité
• Tout le monde en parle car ça a un impact direct*,
en pratique ça avance, un cadre commun** prend
forme, mais on rencontre beaucoup de cas
particuliers à traiter à tous les maillons de la chaine
• On sort des spécificités métiers et on entre dans les
problématiques transversales ***
• Bien identifier les structures, les interlocuteurs, les
nomenclatures à l’œuvre, les référentiels
informatiques qui traitent l’information (sinon risque
grave de disponibilité, traçabilité, fiabilité des informations)
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Avancées particulières
• Les démarches qualité des laboratoires : exigences
supplémentaires qui concernent les fournisseurs
comme les utilisateurs. Les fournisseurs sont
parties prenantes des exigences et des solutions.
Approches partenaires en amélioration continue.
• La radiologie
• La cancérologie
• La diabétologie
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« Ce que nous signalons aux
sociétés savantes, aux
institutions, aux agences, aux
tutelles, à l’assurance
maladie »
Que faire ?
• On n’a plus besoin d’opération pilote*, on a besoin de
capitaliser sur les réussites observées dans les domaines
où ça communique bien: cancérologie, diabétologie
• Il faudrait que les institutions, les fédérations soient en
soutien des gens du terrain, mettent des moyens, des
facilitateurs (ANAP, ASIP, fédérations…) pour passer à
l’opérationnel
• Les industriels aussi ont des attentes légitimes*
Développer le niveau régional
• « L’avenir de l’H est hors de l’H »
• On sent qu’il y a des réticences : pas facile de
communiquer avec l’extérieur :
– Dossier du patient au centre de tout
– HAD à réintégrer (pas dans l’hôpital numérique)
– Des marchés devraient être proposés à l’échelon
régional ou territorial (pas des établissements) et
orientés sur le patient ! Rôle des ARS
embryonnaire !
• La relation ville-hôpital doit être forte*
Développer le niveau régional
• L’exemple européen : tous nos voisins sont très
régionalisés
• Les GCS régionaux devraient se développer, c’est
souvent le bon niveau d’externalisation et de
mutualisation
• Le territoire de santé : maillon souvent trop étroit
(coût de développement, risque de réinvention de
l’eau tiède, risque de refaire du spécifique autour
de l’hôpital de référence)
JIQHS
Réduire la contradiction
• Les directeurs voient bien que leur service « SI »
n’est pas suffisamment étoffé et que leur
établissement n’est qu’un maillon de la
transversalité : ils ont besoin d’une ressource
transversale et se tournent vers les GCS
• Or les GCS ne sont pas mandatés sur le SI*
• Le demandeur et l’offreur sont tous deux
insatisfaits
.
Développer les infrastructures
• Mettre en jeu les élus pour équiper les territoires
en fibre optique. Les conseils généraux financent.
• Il y a aussi la boucle locale (on peut passer par le
cuivre en local) qui appartient aux municipalités et
aux agglomérations
• Cet aspect est insuffisamment traité. Le réseau qui
investit pour la santé pourrait servir aux autres
domaines de l’état. Il faudrait que la santé soit
entendue.
Héberger les données, comment ?
• Hébergement des données : ouvrir le sujet (en
propriétaire ou chez un hébergeur)
• Leur sécurité, leur cryptage, etc….
• Définir les règles
• Manque d’une coordination au niveau européen
sur l’hébergement des données de santé*
Définir l’archive numérique
(Re)définir l’archive numérique
• Dimension réglementaire, complexe,
contradictoire*
• Aspects techniques : quoi archiver, où, qui,
comment, à quel prix ? Pour quoi ?
• Pour quelles utilisations scientifiques **? Seules
20% des radios sont revues une seconde fois…
• Pour progresser sur ce sujet, qui, quoi, quand ?
Ré-estimer le (double) enjeu RH
• Les acteurs des services informatiques ont-ils la
compétence pour assurer la sécurité, la
maintenabilité, l’évolutivité ? Est-ce le cœur
d’activité des ES que de consacrer d’importantes
ressources au SI ?
• On achète des équipements, des applications, etc.
– C’est indispensable, on recrute, on contractualise
– Or on sous estime la conduite du changement
– Leur rôle n’est pas clair dans la mise en œuvre
– Les directions « SI » ont peur du changement**
Redéfinir la concertation
• Trop de directives* : fonder la concertation sur le
principe d’ouverture, du co-développement élargi
à tous les acteurs
• Développer la concertation avec tous. Ensemble, il
faut travailler différemment : en 2014, créer des
« Etat généraux », des assises nationales** sur le
risque numérique et l’opportunité numérique
• La CNAM finance. Elle n’est pas assez présente*** :
la remettre dans la concertation. Irait-on vers un
contrat de bon usage du SI ? Tout est à faire.
JIQHS
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« Ce que nous retenons
d’intéressant pour les
établissements et que nous
développerons aux JIQHS »
Le numérique « nouveau »
• Fonction support particulière : à la fois au cœur de l’activité de tous
les professionnels et artisan de la chaine connectée. Ça comprend :
•
•
•
•
•
Outils, méthodes, stratégies pour le SI et les métiers
Technologies spécifiques à chaque métier
Coopération large des acteurs
Interfaçage de tous les processus
Principes communs + programme numérique national (cf. annexe)
• Moteur stratégique de la personnalisation des soins et des
parcours coordonnées
• L’ère de l’Informatique est dépassée. On parle volontiers du
Numérique*. La chaine connectée participe à l’émergence d’un
collectif nouveau : collaboratif, en réseau, ouvert, sécurisé.
JIQHS
Les services SI
Insuffisamment dotés*. Ils devraient davantage :
• Connaître les métiers, les exigences et surtout les
processus
• Savoir contractualiser avec les structures, anticiper
leur besoins ; on a vu avec le changement de culture des
« SI » lors de l’accréditation des laboratoires ; ils passent de
fournisseur d’équipements à fonction de support et partenaire de
l’évolution de la production
• Avoir une approche par le TCO
• Se comparer (Comparaisons nationales et
internationales). Exemples **
JIQHS
Contradiction investissement /
exploitation
• Les établissements sont souvent capables
d’investir des sommes d’argent importantes
• Ils n’anticipent pas assez la conduite des
changements et ne prennent pas assez en compte
l’impact sur l’exploitation et la maintenance.
• Important : la gestion de projet amont/ per/ aval
souffre régulièrement de ce paradoxe*. Cause ou
conséquence : ils manquent de contrôle sur les
résultats (dont la qualité est une partie majeure)
JIQHS
Le SI numérique
• Devient un support indispensable de la démarche
qualité, de la maîtrise du risque, de la
transversalité
• Tableaux de bords, indicateurs,…
• Bases de données, data mining, ..
• Workflows, partage d’informations et de bonnes pratiques*
• Doit intégrer les démarches qualité et la gestion
des risques sur ses propres productions : avec
– La qualité / pertinence informationnelle
– La sécurité informationnelle (cf la sécurité médicamenteuse)
– L’efficience informationnelle
JIQHS
La Qualité sécurité du SI
• Un SI auditable ,
– Des échelles de risques et de maturité identifiées*
– Des processus SI spécifiques identifiés, des niveaux de services et des
garanties de service
– Des PEP, pratiques exigibles prioritaires du SI
– Des dispositifs de signalement et de traitement des erreurs (des « bugs »,
« dysfonctionnement » et « incompatibilités »)
– Une gouvernance et un SMQ du risque et de la qualité du SI**
– Des méthodologies d’audit du SI reconnues
• Des marquages, des labels, des certificats, des
homologations crédibles des logiciels***
• Des experts Qualité/sécurité des SI en santé
JIQHS
Les bonnes pratiques en SI
• Encore trop de méconnaissance, trop
d’ignorance : il faut développer la connaissance
des bonnes pratiques*
• Ouvrir les bonnes pratiques au-delà des
dispositions techniques, aux bonnes pratiques
en matière d’organisation, de management, de
contractualisation, de budgétisation et de
financement, de compétences, d’innovation et
de maîtrise des applications, de « risques et
qualité » spécifiquement associés au numérique
JIQHS
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« Annexe : plan hôpital
numérique »
A. Programme Hôpital Numérique
• Priorité au rattrapage numérique des
établissements et la connexion des services intra
hospitaliers entre eux
• Liberté de moyens
• Cible d’usages numériques par les professionnels
(que l’information numérique soit disponible, sécurisée,
qu’elle circule, qu’elle soit utilisée) et cible d’organisation
(que le Service Informatique soit en fonction support, que
les exigences organisationnelles des processus métiers
soient clairs…)
B. Programme Hôpital Numérique*
• Le parcours de l’information aussi doit être fluide*
• Avoir des professionnels hospitaliers connectés avec
des usages quotidiens fiables d’abord, ensuite
ouvrir l’établissement aux professionnels externes
• Evolution rapide des pratiques suivies par des
indicateurs concrets. Exemple :
– 90% des résultats de biologie consultables par les services de
soins
– 50% des prescriptions informatisées
C. Programme Hôpital Numérique*
• La feuille de route est libre
• Trois pré-requis techniques concernent les cahiers
des charges :
• Confidentialité
• Fiabilité, disponibilité
• Traçabilité, identité
– Sécurité /Maintenabilité/Interopérabilité/Auditabilité
– Cinq domaines prioritaires*
D. Programme Hôpital Numérique*
• Le PHN est un référentiel national ; suivi annuel
obligatoire de la progression sur la base des
indicateurs d’usage et de résultats (ministère)
• En amont : intégré à la réflexion stratégique des
établissements proposée dans Hospidiag (ANAP)
• Déploiement évalué lors de la certification des
établissements par la HAS
• Autres chantiers du PHN :
• Homologation des logiciels
• Compétences informatiques des professionnels de santé
• Télésanté
E. Programme HN dans la
Certification de la HAS*
Intégration de 27 indicateurs HN vers 12 critères Manuel
 Quels critères du Manuel ?
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2e. Indicateurs, tableaux de bord et pilotage de l’établissement.
5a. Système d’information
5b. Sécurité du système d’information
10c. Respect de la confidentialité des données relatives au patient
14a. Gestion du dossier patient (PEP)
15a. Identification du patient tout au long de sa prise en charge (PEP)
16a. Dispositif d’accueil
17a. Projet de soins personnalisé
20a. Management de la prise en charge médicamenteuse (PEP)
21a. Prescriptions d’examens de laboratoire, prélèvements, conditions de transport
et transmission des résultats
 22a. Demande d’examens d’imagerie et transmission des résultats
 26a. Organisation du bloc opératoire (PEP)
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