Alimentation et environnement Introduction. L’alimentation a une part importante dans notre vie en tant qu’individu mais également au niveau de la population humaine. Qu’est-ce qu’une bonne alimentation ? Quels sont les déséquilibres alimentaires qui résultent d’une mauvaise alimentation ? Quels sont les problèmes posés par l’évolution des pratiques de l’agriculture ? 1. Quels sont les principes d’une alimentation équilibrée ? 1.1 Le choix des aliments. L'appétence (envie, désir) alimentaire nécessite la mise en jeu de plusieurs fonctions sensorielles. Le goût (globalement les papilles gustatives sont sensibles à quatre saveurs : amer, sucré, salé, acide), l’odorat, la vue, le toucher et l’ouie) sont importants. L’appétence dépend également de la période de la vie, de la région où l’on habite. Il y a donc de grandes variations individuelles. * Dans les aliments, on trouve des substances organiques : - les glucides (ou sucres : exemple l’amidon, le fructose, le saccharose…) ; - les protides ; - les lipides (graisses ou acides gras). Notion d’acides gras essentiels. - On trouve également des vitamines, indispensables au bon fonctionnement de l’organisme (elles ne fournissent pas d’énergie). * On trouve également des substances minérales : - les ions minéraux. Les sept majeurs sont Ca, P, K, S, Na, Cl, Mg). D’autres sont nécessaires en quantités moins importantes : ce sont des oligoéléments (Fe, I, Mn, F…). * Enfin l’eau, qui est un aliment essentiel, présent en quantité variable selon les aliments (60% en moyenne). Les proportions de ces substances sont diverses en fonction du groupe d’aliment. On distingue : - le lait et les produits laitiers, riches en calcium et en protides ; - les viandes poissons et œufs, riches en protides (et aussi en lipides pour certains) ; - les matières grasses (huiles, beurre) ; - les légumes et fruits, riches en eau, vitamines, ions minéraux et fibres ; - les céréales, légumes secs et pommes de terre, riches en glucides complexes - les boissons, riches en eau (voire en sucres) et en ions minéraux. 1.2 L’évaluation des besoins La ration alimentaire dépend de plusieurs paramètres comme l’âge (maximum à l’adolescence), le sexe, l’intensité de l'activité, les caractéristiques morphologiques et physiologiques. En général, la dépense est d’environ 10000 KJ par jour (12,5 à 14500 chez les hommes, 9 à 11500 chez les femmes). Une partie de la dépense est obligatoire (entretien de l’organisme, fonctionnement des cellules pour l’entretien de l’organisme) : c’est le métabolisme basal. Il faut compenser cette dépense journalière, d’où l’importance de manger suffisamment : on parle d’équilibre quantitatif. Toutefois, l’équilibre qualitatif est important lui aussi pour éviter des carences ou des excès. Ainsi on conseille un apport alimentaire équivalent à GLP = 421 (en énergie) Ce sont les lipides qui sont les plus énergétiques, puis viennent les glucides. Certains lipides dits acides gras essentiels ne sont pas synthétisables par l’organisme : on ne les trouve que dans l’alimentation. Les protides sont les aliments bâtisseurs de l’organisme. Certains acides aminés ne sont pas synthétisables par l’organisme. Ce sont des AA indispensables. Il est essentiel de manger diversifié pour obtenir cet équilibre qualitatif (en GPL, AG essentiels, AA essentiels, vitamines, ions minéraux, eau). 1.3 Analyser les conséquences d'une ration déséquilibrée Parfois la prise alimentaire ne coïncide pas toujours avec les besoins nutritionnels. Ainsi on parle de sous-nutrition lorsque l’on ne mange pas assez (carence quantitative), de malnutrition lorsque des carences qualitatives sont décelables (vitamines, oligo éléments, AA…). Par ailleurs, les excès alimentaires comme l’obésité, en pleine progression posent également problème. Dans les pays à haut niveau de vie, on consomme trop de glucides à absorption rapide et de graisses animales. Tous ces déséquilibres alimentaires, fréquemment liés au contexte socio-économique, ont des effets néfastes sur la santé (exemple pour l’obésité : diabète, maladies cardio-vasculaires). 2. Quels sont les problèmes posés par l’évolution des pratiques de l’agriculture ? 2.1 Quantifier les productions alimentaires Un écosystème correspond aux relations entre êtres vivants et leur milieu. Dans tout écosystème, des relations s’établissent entre êtres vivants, par exemple au niveau trophique : ce sont les chaînes alimentaires. Les végétaux sont à la base des chaînes alimentaires. Ce sont des producteurs primaires. Ils n’ont besoin que d’énergie lumineuse, d’ions minéraux, de CO2 et d’eau pour fabriquer leurs molécules organiques (ils sont autotrophes). Les animaux (et les champignons) doivent ingérer de la matière organique pour fabriquer leurs propres molécules organiques. Ce sont des producteurs secondaires (hétérotrophes). Ainsi, la production végétale est obligatoirement à la base de la production animale et directement ou non de la production humaine. Dans un milieu donné, la biomasse correspond à la masse des êtres vivants. Elle est estimée par unité de surface en milieu terrestre. Lorsque l’on observe une pyramide des biomasses, on constate que la production de la matière animale nécessite une production végétale quantitativement importante. À chaque niveau, il y a donc diminution du rendement (rapport entre la masse de matière produite par les consommateurs d’un niveau donné et la masse de matière prélevée (les aliments) dans la production du maillon précédent). Entre chaque maillon, les pertes s’expliquent par la respiration (dégradation de matière organique) et la matière non assimilée (excréments). 2.2 Analyser le fonctionnement d'un agrosystème et ses conséquences environnementales Un agrosystème est un écosystème agricole créé et entretenu par l’homme : il est totalement artificiel. Son exploitation nécessite un entretien permanent : c est donc un système déséquilibré (on favorise la croissance d’une seule espèce dans un champ). Pour obtenir une productivité maximale, il faut donc lutter contre les parasites, les ravageurs et les plantes adventices : on utilise ainsi de nombreux pesticides. De même la fertilisation organique (fumier, lisier) et minérale (engrais avec contenant notamment N, P et K) permettent une productivité forte. Pour augmenter la productivité animale, on utilise une alimentation sélectionnée (utilisation parfois d’hormones et d’antibiotiques). Cependant cette recherche d’une forte productivité n’est pas sans risque. Les apports d’engrais et de pesticides provoquent de nombreux « déséquilibres biologiques » et des pollutions qui peuvent nuire à la santé humaine et animale. Ainsi les engrais provoquent une pollution des eaux de consommation par les nitrates, une eutrophisation des eaux (nitrates et phosphates lessivés par les eaux de pluies). Par ailleurs, les polluants ont tendance à se concentrer le long des chaînes alimentaires, ce qui peut nuire à l’homme qui est en général le dernier maillon de la chaîne. Les substances utilisées pour augmenter la vitesse de croissance des animaux peuvent également provoquer des résistances aux antibiotiques, des cancers. Certaines pratiques agricoles peuvent constituer des alternatives en matière de nutrition et d’environnement : c’est le cas des OGM. Conclusion. L’alimentation a une part importante dans notre société. En respectant certains principes, nous pouvons éviter des carences ou des excès qui peuvent nuire à notre organisme. Nos aliments sont issus de l’agriculture. Leur production peut poser des problèmes environnementaux que la recherche actuelle essaye de résoudre.