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que directeur exécutif du NGMB, chose
faite le 30 mai. Capital Daily rappelle que
M. Gueorguiev est directeur exécutif du
CMB depuis mars 2016 et qu’il est
président du Conseil d’administration des
deux groupes depuis leur création. Après la
session de ces sociétés, toutes
juridiquement à responsabilité limitée,
seules quelques sociétés anonymes restent
au sein du NGMB.
Il est difficile de dire ce qui motive la
décision de vider de son contenu la holding
NGMB, souligne Capital, mais il se
confirme la tendance que de plus en plus
d’actifs se concentrent au sein de la NSN
Investment (cédée par don par Irena
Krasteva à son fils et vendue il y a tout
juste quelques jours par celui-ci à sa
société offshore à Dubaï, Intrust Limited,
pour un montant qui reste inconnu). La
recherche dans le registre des biens
immobiliers démontre que la CMB a cédé
à la NSN Investment, en mars, avril et mai,
tous ses biens immobiliers en Bulgarie. Le
prix des transactions n’est pas disponible
mais l’intérêt matériel déclaré est de 45
millions de leva. Parmi les biens
immobiliers vendus figurent le bâtiment de
la bTV, acquis par la CBM à la fin de
2015, le restaurant Riverside, une partie de
l’hôtel Berlin, des maisons et des
appartements ainsi que du foncier dans
différentes parties du pays.
A l’issue de ces transactions, la CMB et la
NGMB sont en réalité privées de toute
activité, leurs seuls actifs étant les recettes
des ventes, alors que les médias, les biens
immobiliers et une part majoritaire de
Technomarket Bulgaria se concentrent au
sein de la NCN Investment contrôlée par
Intrust Limited à Dubaï. D’autres grosses
entreprises comme Iouriï Gagarine et
Bulgartbatac, ainsi que d’autres sociétés
dans le domaine des médias et de la
diffusion, seraient également contrôlés par
Peevski, derrière des sociétés offshores.
Récemment, A.E. Best Success Services
Bulgaria, également contrôlé par
l’oligarque, a acheté l’imprimerie Sofia,
appartenant à l’éditrice de 24 tchassa,
Venelina Gotcheva.
Selon les sources de Capital, la NCN
Investment avait déclaré à la fin de 2015
des actifs d’un montant de près de 74
millions de leva avant l’acquisition des
actifs précités et de ceux de Technomarket.
(Capital Daily)
La brouille
Les relations germano-turques après la
reconnaissance du génocide arménien par
le Bundestag : un regard bulgare
BTA publie l’analyse de Nahide Deniz,
correspondante de la BNT et de la BNR à
Istanbul, sur les relations entre
l’Allemagne et la Turquie après l’adoption
par les députés allemands de la résolution
reconnaissante le génocide arménien. Le
texte est repris par Troud.
Il a fallu presque dix ans pour que les
relations entre la France et l’Allemagne se
normalisent après une décision similaire du
parlement français en 2001, rappelle Mme
Deniz. Ankara a boycotté les marchandises
françaises, des appels d’offres ont été
abrogés. Maintenant la question qui se
pose : la même histoire se répéter-t-ellea
avec l’Allemagne ? Comme on pouvait s’y
attendre, Ankara a montré explicitement sa
colère et a rappelé son ambassadeur en
Allemagne. Recep Tayyip Erdoğan a
réitéré les menaces qu’il avait déjà
prononcées la veille du vote : Cette
résolution va sérieusement affecter les
relations turco-allemandes.
Ce qui est surprenant, c’est que cette
décision a été prise dans un moment où les
relations entre ces deux pays suivaient un
très bon développement, commente la
journaliste. En quatre mois, Angela Merkel
a visité la Turquie cinq fois ; l’accord UE-
Turquie sur le contrôle de la crise
migratoire a été signé ; Ankara et Berlin
sont alliés dans la lutte contre Daech.
C’est pourquoi la question de savoir
comment la déclaration des députés
allemands va se refléter sur les relations