Université Montpellier II : UFR Sciences Module EEA2 Cours EEA2 : Rappel Complexes Rappel sur les nombres complexes Les nombres complexes (ou imaginaires) ont été introduits au XVI° siècle (Cardan, Bombelli) et formalisés au XVIII° (Euler, d'Alembert) pour résoudre les équations faisant intervenir des racines carrées de nombres négatifs. ¾ Ecriture algébrique Les nombres complexes sont des nombres de la forme : z = a + jb, avec a et b réels j est un nombre tel que : j2=-1 a est la partie réelle de z : a = Re(z) b est la partie imaginaire de z : b = Im(z) L'ensemble C des nombres complexes contient tous les nombres réels. Lorsque b=0, z est réel Lorsque a=0, z est imaginaire pur ¾ Représentation géométrique et écriture exponentielle r r Soit un plan rapporté à un repère orthonormé (O, u, v) . L'axe des abscisses représente l'ensemble des réels. L'axe des ordonnées représente l'ensemble de imaginaires purs. Plan complexe Axe des imaginaires purs M b r v O z = a+jb ρ r u ϕ a Axe des réels Le complexe z = a + jb est appelé affixe du point M(a;b) Le point M(a;b) est appelé image du complexe z = a + jb. Le nombre complexe z peut aussi être caractérisé par une écriture qui fait intervenir le module et l'angle par rapport à l'axe des abscisses du vecteur OM : z = ρ e jϕ = ρ cos ϕ + j ρ sin ϕ ρ est le module de z : ρ = |z| ϕ est l'argument de z : ϕ = Arg (z) 1 Yves Bertrand, [email protected] Cours2003/2004 Université Montpellier II : UFR Sciences Module EEA2 Cours EEA2 : Rappel Complexes ¾ Correspondance entre formes algébrique et exponentielle A partir de la représentation géométrique de z, il vient immédiatement : a = Re(z) = ρ cos ϕ b = Im(z) = ρ sin ϕ ρ = z = a2 + b2 ( ) ϕ = arg(z) = Arctg b a ¾ Conjugé d'un nombre complexe Le conjugé du nombre complexe z = a + jb est le nombre complexe z * = a – jb En écriture exponentielle, le conjugé de z = ρ e jϕ , s'écrit : z* = ρ e−jϕ On en déduit les relations suivantes : (z*)* = z z.z* = ρ2 = a2 + b2 z + z* = 2 Re(z) = 2a z - z* = 2j Im(z) = 2jb Règle pratique : pour trouver la forme algébrique d'un quotient, on multiplie le numérateur et le dénominateur par l'expression conjugée du dénominateur. Cette opération rend réel le dénominateur et permet d'écrire le résultat sous la forme algébrique a + jb. ¾ Opérations sur les modules et arguments A partir de l'écriture exponentielle des nombres complexes, on peut facilement démontrer les formules suivantes : • Le module d'un produit est égal au produit des modules : |z.z'| = |z| . |z'| • L'argument d'un produit est égal à la somme des arguments : arg(z.z') = arg(z) + arg(z') • Le module d'un quotient est égal au quotient des modules : |z/z'| = |z| / |z'| • L'argument d'un quotient est égal à la différence des arguments : arg(z/z') = arg(z) - arg(z') 2 Yves Bertrand, [email protected] Cours2003/2004 Université Montpellier II : UFR Sciences Module EEA2 Cours EEA2 : Rappel Complexes D'où les deux règles pratiques : 1 / Pour multiplier deux nombres complexes non nuls, on multiplie les modules on ajoute les arguments 2 / Pour diviser deux nombres complexes non nuls, on divise les modules on retranche les arguments Autres relations : • Argument d'une puissance n : arg(zn) = n arg(z) • Argument d'un inverse : arg(1/z) = - arg(z) ¾ Formule de Moivre. Formules d'Euler La formule de Moivre peut se déduire des formules précédentes en écrivant pour un nombre complexe z de module unité : | zn | = | z |n = 1 : (cos ϕ + j sin ϕ)n = cos (nϕ) + j sin(nϕ) A partir des expressions du développement des exponentielles complexes, ejϕ = cos ϕ + j sin ϕ e-jϕ = cos ϕ - j sin ϕ on déduit les relations inverses, dites formules d'Euler : cos ϕ = 1 e jϕ + e− jϕ 2 ( ) ( ) sin ϕ = 1 e jϕ − e− jϕ 2j 3 Yves Bertrand, [email protected] Cours2003/2004 Université Montpellier II : UFR Sciences Module EEA2 Cours EEA2 : Rappel Complexes Méthode de résolution de circuit Pour la résolution d'un circuit en courant alternatif par la technique des impédances complexes, la méthode à suivre est la suivante : 1 / Associer aux variables temporelles leur amplitudes complexes : • source de tension, prise comme référence des phases : ϕu=0 u(t)=Um cos ωt • U = Um , ↔ courants de branche : jϕi1 i1(t)= I1m cos (ωt+ϕ1i) ↔ I1 = I1m e i2(t)= I2m cos (ωt+ϕ2i) ↔ I2 = I2m e u1(t)= U1m cos (ωt+ϕ1u) ↔ U1 = U1m e u2(t)= U2m cos (ωt+ϕ2u) ↔ U2 = U2m e jϕi2 ... • tensions de nœud : jϕu1 jϕu2 ... 2 / Exprimer les impédances d'éléments : • Résistance R ↔ • Self L ↔ • Condensateur C ↔ • R et L en série ↔ • R et C en série ↔ • R et L en parallèle ↔ • ... complexes associées à chaque élément ou ensemble ZR=R ZL=jlω ZC=1/jCω=−j/Cω Z1=R+jLω Z2=R+1/jCω Z3=jRLω/(R+jLω) 3 / Utiliser les lois des réseaux continus (superposition, Kirchhoff, Thévenin, …) pour déterminer les courants de branches Ii et les tensions de nœuds Ui. 4 / Déterminer les valeurs physiques des courants et tensions. En effet, les Ii et Ui ne sont que des intermédiaires mathématiques. Il faut remonter aux valeurs physiques mesurables : amplitude et phase des signaux. Par exemple, après résolution on trouve un courant sous la forme I1 = a1 + jb1. Il faut extraire son amplitude Im1et sa phase ϕi1. I1m = I1 = a12 + b12 ⎛b ⎞ ϕi1 = Arctg ⎜ 1 ⎟ ⎜a ⎟ ⎝ 1⎠ 4 Yves Bertrand, [email protected] Cours2003/2004