b. Comme pour p1, introduisons le polynôme de degré 2,
q=p2−p1
Alors, comme p1er p2interpolent (x0, f0)et (x1, f1),p(x0) = p(x1) = 0 si bien que qest divisible par (t−x0)(t−x1).
Comme de plus x0et x1sont distincts et que qest de degré 2, il existe une constante réelle a2telle que
q(t) = a2(t−x0)(t−x1).
On a donc bien montré que
p2(t) = p1(t) + a2(t−x0)(t−x1).
Autrement dit, si on a déjà calculé le polynôme p1d’interpolation des points (x0, f0)et (x1, f1), alors le polynôme p2
d’interpolation des trois points (x0, f0),(x1, f1)et (x2, f2)peut être calculé directement en calculant a2.
c. La démonstration se fait par récurrence, l’initialisation ayant été faite aux questions 1.a et (1.b). On introduit le
polynôme
q=pn+1 −pn
qest un polynôme de degré n+ 1. De plus, pour tout i∈[0 : n],q(xi)=0. On en déduit donc qu’il existe une
constante réelle an+1 telle que
q(t) = an+1 Y
i∈[0:n]
(t−xi).
Ainsi, en utilisant l’hypothèse de récurrence,
pn+1(t) = pn(t) + an+1 Y
i∈[0:n]
(t−xi) = a0+
n+1
X
k=1
ak
Y
i∈[0:k−1]
(t−xi)
d. On montre le résultat pas récurrence :
Pn:En={1,(t−x0),(t−x0)(t−x1),· · · ,
n−1
Y
k=0
(t−xk)}est une base de Pn[R].(3)
L’initialisation pour n= 0 est triviale. Supposons Pnvraie et montrons que Pn+1 est vraie. La famille
En+1 ={1,(t−x0),(t−x0)(t−x1),· · · ,
n
Y
k=0
(t−xk)}
comporte n+2 éléments. Pour montrer que c’est une base de Pn+1[R](qui est de dimension n+ 2), il suffit de montrer
que c’est une famille génératrice. Pour cela, il suffit de montrer que les monômes (tk)k∈[0:n+1] peuvent être généré
par les fonctions de En+1. En utilisant l’hypothèse de récurrence, on sait déjà que les monômes (tk)k∈[0:n]peuvent
être générés par En⊂ En+1. Il reste juste à montrer que tn+1 peut être générée par En+1. Mais, on peut voir que
tn+1 =
n
Y
k=0
(t−xk) + woù w∈Pn[R].
En effet, le coefficient associé au monôme tn+1 dans Qn
k=0(t−xk)est égal à 1. Comme w∈Pn[R], l’hypothèse de
récurrence garantit que wpeut être généré par les fonctions de En. Ceci termine la preuve de Pn+1 .
2. Soit σ: [0 : n]7→ [0 : n], une permutation (c’est à dire une application bijective de [0 : n]dans [0 : n]). Ecrivons la forme
de Newton du polynôme d’interpolation pndes points (xi, fi)i∈[0:n]:
pn(t) = f[x0] + f[x0, x1](t−x0) + · · · +f[x0, x1,· · · , xn−1]
n−2
Y
k=0
(t−xk) + f[x0, x1,· · · , xn]
n−1
Y
k=0
(t−xk).(4)
Bien, sur comme l’ensemble des points (xi, fi)i∈[0:n]est égal à l’ensemble des points (xσ(i), fσ(i))i∈[0:n],pnest aussi le
polynôme d’interpolation des points (xσ(i), fσ(i))i∈[0:n]. Il peut donc également s’écrire sous la forme
pn(t) = f[xσ(0)] + f[xσ(0), xσ(1)](t−xσ(0)) + · · ·
+f[xσ(0), xσ(1),· · · , xσ(n−1)]
n−2
Y
k=0
(t−xσ(k)) + f[xσ(0), xσ(1),· · · , xσ(n)]
n−1
Y
k=0
(t−xσ(k)).(5)
2