juridique de la gestion de ces données par un professionnel ayant obtenu le label CNIL pour
sa procédure d’audit.
En matière de sécurité de paiement, il est important de rappeler les dispositions
protectrices du code monétaire et financier (art. L.133-24) qui donnent au titulaire de la carte
bancaire 13 mois à compter du débit pour contester un achat litigieux et se faire
rembourser. L'achat en ligne ne constitue pas un espace particulier de risque pour le
particulier. L'usurpation d'identité se fait dans le monde physique. Elle concerne donc
potentiellement tous les possesseurs de carte bancaire, acheteurs en ligne ou non.
Faciliter le droit de rétractation : il est peu judicieux de compliquer l'exercice de ce droit,
les clients privilégiant les sites qui facilitent leur démarche. De nombreux sites proposent
des délais de rétractation à 30 jours, voire 100 jours. Certains prennent également à leur
charge les frais de retour, ce qui va au-delà des exigences légales du droit de rétractation
mais qui constitue, par contre, un formidable argument marketing. Notons que la directive
2011/83/UE qui entrera en vigueur au plus tard le 13 juin 2014 prévoit de modifier le délai
légal de 7 à 14 jours.
Les pratiques à éviter
A contrario, certaines pratiques qui ont accompagné les débuts du e-commerce, et qui
consistent à jouer avec les contraintes juridiques, sont désormais à proscrire en terme de
marketing :
Les coûts cachés : l'article 19 al. 2 de la LCEN précise que le cybermarchand dès lors
qu'il mentionne un prix, doit « indiquer celui-ci de manière claire et non ambiguë et
notamment si les taxes et les frais de livraison sont inclus. » Il est surprenant de voir parfois
perdurer la pratique des coûts cachés (garanties ou assurances supplémentaires ajoutées
d'office, coût de l'éco-participation ajoutée après coup, etc.). Cette « vente forcée » est peu
appréciée des consommateurs et pourrait s'apparenter à une pratique commerciale déloyale
au titre de l'article L.120-1 du code de la consommation.
Le flou sur les délais de livraison : certains sites indiquent seulement une date
d'expédition des marchandises commandées, considérant ne pas pouvoir s'engager sur le
délai de livraison qui dépend d'un prestataire. Cependant l'obligation légale « est bien
d'indiquer la date limite de livraison et non celle d'expédition des produits » (article L.121-20-
3 al.. 1du code de la consommation). Si les frais de livraison sont inclus dans le prix, cela
devra être évidemment spécifié (ex : frais de transport gratuits).
Les faux avis de consommateurs : conscients qu'ils peuvent être déterminants pour
décider l'internaute à passer à l'achat ou l'en dissuader, des sociétés de commerce en ligne
n'hésitent plus à rédiger des commentaires falsifiés. Cette pratique peut être qualifiée de
pratique commerciale trompeuse, lourdement sanctionnée par le Code de la
Consommation. Malgré cela, cette pratique perdure et il est difficile en pratique de déceler
un faux avis de consommateur.
Pour lutter contre ce phénomène, l'AFNOR, (Association Française de Normalisation) a
souhaité établir une norme pour « fiabiliser les méthodes de collecte et d'affichage des avis
de consommateurs en ligne ». La norme pourra ensuite être librement adoptée par tout site
proposant des avis à certaines conditions : la vérification de l'identité numérique de
l'émetteur, la possibilité de contacter l'auteur d'un avis, de consulter l'historique de ses