Advances in Dynamical Systems and Applications.
ISSN 0973-5321 Volume 1 Number 1 (2006), pp. 59–77
c
°Research India Publications
http://www.ripublication.com/adsa.htm
Les D´
eterminants G´
en´
eralis´
es de Cauchy
Thomas Ernst
Department of Mathematics, Uppsala University,
P.O. Box 480, SE-751 06 Uppsala, Sweden
Abstract
L’objet de cet article est de pr´
esenter une expression nouvelle du d´
eterminant
g´
en´
eralis´
e de Cauchy, donc de la fonction de Schur. Nous obtenons aussi une rela-
tion d’´
equivalence de la quantit´
e de tous les d´
eterminants g´
en´
eralis´
es de Cauchy.
The purpose of this paper is to present a new expression for the generalized
Cauchy determinant, and thus for the Schur function. We also obtain an equiva-
lence relation on the set of all generalized Cauchy determinants.
AMS subject classification: 15A15, 20C30.
Les mots cl´
es: Les d´
eterminants g´
en´
eralis´
es de Cauchy, la fonction de Schur, re-
lation d’´
equivalence, les polynˆ
omes anti-sym´
etriques.
1. Introduction
Cet article est organis´
e comme suit: Dans le chapitre pr´
esent nous offrons l’histoire
g´
en´
erale. Dans le deuxi`
eme chapitre nous donnons les d´
efinitions importantes qui sont
employ´
ees dans les chapitres suivants. Nous d´
emontrons dans le trois`
eime chapitre
un d´
eterminant g´
en´
eralis´
e de Cauchy [2] (abr´
eg´
e d`
es maintenant comme DGC) avec
λ1= 2 sous forme des polynˆ
omes sym´
etriques ´
el´
ementaires en. Nous d´
emontrons dans
le quatri`
eme chapitre une expression d’un DGC arbitraire, et enfin dans le cinqui`
eme
chapitre nous discutons la relation entre les r´
esultats nouveaux et les travaux pr´
ec´
edents.
L’origine des d´
eterminants provient de Leibniz (1646–1716), et leurs caract`
eres
´
etaient d´
evelopp´
es, entre autres, par Vandermonde (1735–96), Lagrange (1736–1813),
Laplace (1749–1827), Cauchy (1789–1857), tandis que les matrices g´
en´
erales n’´
etaient
pas introduites qu’apr`
es la mort de Cauchy, par Cayley (1821–95). Gauss (1777–1855)
´
etait la premi`
ere personne qui ait introduit le nom d´
eterminant en science dans son
Received March 27, 2006; Accepted August 8, 2006
60 Thomas Ernst
ouvrage classique, Recherches arithm´
etiques, 1807. Les propositions de Lagrange et
Gauss ´
etaient d´
evelopp´
ees par Binet (1786–1856), mais la g´
en´
eralisation de ces propo-
sitions provient de Cauchy, pr´
esent´
ee pour une publication en 1812 et publi´
ee dans
le Journal de l’´
Ecole polytechnique [2] 1815. La primi`
ere r´
ef´
erence aux fonctions de
Schur se trouve dans cet article de Cauchy.
Cauchy fut n´
e`
a Paris en l’ann´
ee de la R´
evolution franc¸aise, et son p`
ere, qui craignait
pour sa vie, s’´
etablit `
a Arcueil avec sa famille. Mais bientˆ
ot il revenait `
a Paris. Laplace
et Lagrange ´
etaient des amis de la famille. Cauchy fut tr`
es renomm´
e pour ses nombreux
travaux de math´
ematiques importants, par example son œuvre en 4 volumes, Exercises
d’analyse et de physique math´
ematique 1840–47. Plusieurs termes en math´
ematique
portent le nom de Cauchy.
Apr`
es Cauchy, Jacobi (1804–51) fondait une th´
eorie des d´
eterminants dans son trait´
e
de 1841. A K¨
onigsberg, o`
u Jacobi demeurait pendant 1826–43, il avait un ´
el`
eve italien,
Trudi, qui d´
evelopait les th´
eories de Jacobi et donnait une preuve compl`
ete d’identit´
e
de Jacobi–Trudi [30]. Von N¨
agelsbach et Kostka d´
eveloppaient encore les th´
eories de
Jacobi et Trudi. Brioschi (1825–97), aussi un Italien, ´
ecrivait un livre scolaire sur la
th´
eorie des d´
eterminants, qui fut traduit en allemand et en franc¸ais.
Le DGC est intimement li´
e aux groupes sym´
etriques et `
a la partition comme c’est
pr´
esent´
e dans [17].
Une partition [17] de ηNest une suite d´
ecroissante finie
λ= (λ1, λ2, . . . , λn)(1.1)
d’entiers non nuls
λ1λ2. . . , λn0,
o`
u le poids de λ
η=
l(λ)
X
j=1
λj,(1.2)
et l(λ), le nombre des parts >0de λ, s’appelle le longeur de λ.
Nous trouverons bon de ne pas distinguer entre deux suites qui sont seulement
diff´
erentes par une suite de z´
eros au bout.
D´
efinition 1.1. Soit ²= (²1, . . . , ²n)Znun vecteur des exposants, nous d´
efinissons
|²|=¯¯¯¯¯¯¯¯
x²n
1
.
.
.x²n
n
.
.
.....
.
.
x²1
1
.
.
.x²1
n
¯¯¯¯¯¯¯¯
.(1.3)
Il y a beaucoup de d´
efinitions de DGC, et dans nos calculs nous emploieront la
d´
efinition par Heineman [11, p. 465], qui est comme suit. Cette notation est une certaine
variation minimale de la notation aλ+δpar Macdonald [17].
Les d´
eterminants g´
en´
eralis´
es de Cauchy 61
D´
efinition 1.2. ´
Etant donn´
ees les partitions λ:λ1λ2 · · · λn= 0 de ηet
δ: (n1, n 2, . . . , 1,0) de µn
2, le DGC est d´
efini par
|λ+δ|.(1.4)
La fonctions de Schur sλ, d´
efinie par
sλ=|λ+δ|
|δ|,(1.5)
est un quotient de deux polynˆ
omes anti-sym´
etriques homog`
enes, et un polynˆ
ome
sym´
etriques homog`
ene [17].
Les fonctions de Schur sont aussi trait´
ees, mais d’un autre point de vue, dans [19,
p. 331].
Les fonctions de Schur ont beaucoup d’applications et nous donnons un resum´
e bref.
Les fonctions de Schur sont particulierement applicables aux discussions sur l’effet
Hall quantiques [25,28]; aux caract`
eres de repr´
esentations irr´
eductibles de U(n)[34, p.
213], [28]; aux caract`
eres de Gl(n, C), qui peuvent ˆ
etre exprim´
es sous forme des fonc-
tions de Schur [24], [1, p. 237], [33, ch. VII.6]; aux caract`
eres de Sp(2n+ 1,C)[18];
aux caract`
eres de Sp(2n, R)[10]; et aux caract`
eres d’alg`
ebre simples de Lie sl(n, C)et
su(n), qui ont les mˆ
eme repr´
esentations [7].
Les fonctions de Schur ont ´
et´
e r´
esemment employ´
ees dans le calcul q[14,23]. Les
d´
eterminants de Cauchy ont aussi ´
et´
e appliqu´
es dans l’analyse num´
erique [3,13]. De
plus, DGC se trouve dans la th´
eorie de Sato, ou les variables sont des op´
erateurs partiels
diff´
erentiels [4,21].
Une formule pour la fonction de Schur est donn´
ee par la formule des caract`
eres de
Frobenius [26].
Th´
eor`
eme 1.3. Soit l’ordre du centralisateur d’une permutation quelconque µ[8]
donn´
ee par
cµ=
η
Y
j=1
µj!jµj.(1.6)
Soit
Sµ=
η
Y
j=1 Ãn
X
k=1
xj
k!µj
.(1.7)
Soit S
ηl’ensemble de toutes les classes de conjugaison de Sη. Donc pour chaque λ,
sλ=X
µS
η¡χλ(µ)c1
µSµ¢.(1.8)
62 Thomas Ernst
2. Les Pr´
eliminaires
Dans ce chapitre nous donnons quelques d´
efinitions importantes. Dans tout l’article,b
avec un indice inf´
erieur signifie que ce indice inf´
erieur est supprim´
e.
D´
efinition 2.1. La notation suivante sera employ´
ee.
k= (k1, . . . , kN),1kjn, 1jN. (2.1)
Nous faisons la convention que les produits vides sont interpr´
et´
es comme 1, et les
sommes vides sont interpr´
et´
es comme 0. Le nombre de variables est d´
esign´
e par n,
commes dans (1.3). Cependant, le ndans la D´
efinition 2.2 soit interpr´
et´
e commes le
nombre temporaire des variables. Un exemple est (4.10), o`
u le nombre temporaire des
variables est n+σ1m, ce qui est ´
evident du contexte.
Nous emploieront la notation suivante pour un d´
eterminant de Cauchy, o`
u les vari-
ables avec indice dans kmanquent.
D´
efinition 2.2.
|b
δk|=Y
1j<in,
i,j6={k}
(xixj).(2.2)
D´
efinition 2.3. Le nombre des exposants manquant dans un DGC est s=λ1. Soit C
d´
esigner l’op´
erateur compl´
ementaire dans
{1, . . . , n +s2}.
Donc les exposants manquant dans un DGC sont les exposants
l=l(λ) = (l1,· · · , ls) = (λ+δ)C,0< l1< . . . < ls< n +s1.(2.3)
Inversement, donn´
ee une suite des exposants manquant, λ(l)est d´
efini comme l’inverse
de l(λ).
Pour connaˆ
ıtre les exposants manquants nous emploierons `
a la fois λet lpour char-
act´
eriser |λ+δ|. Le lest utilisable quand λ+δcontient beaucoup d’exposants man-
quants.
Donn´
el, nous pouvons d´
efinir un DGC comme dans la D´
efinition 1.2. Nous em-
ploierons λ(l)comme plus haut. D´
esignons
|\²l1,...,ls|=|λ(l) + δ|.(2.4)
Le th´
eor`
eme fondamental suivant [11, p. 466] a ´
et´
e connu il y a plusieurs ann´
ees.
Th´
eor`
eme 2.4. Soit λla partition de nl1o`
u
λ1=· · · =λnl1= 1, λnl1+1 = 0, l1< n.
Les d´
eterminants g´
en´
eralis´
es de Cauchy 63
Donc
|c²l1|=|δ|enl1(x1, . . . , xn).(2.5)
Maintenant, nous d´
efinirons quelques nombres qui seront employ´
es enti`
erement
dans cet article:
D´
efinition 2.5. Admettons que λet les DGC correspondants sont donn´
es. Mettons
N=ls1s+ 2, u =λ12.(2.6)
Soit {bj,N,u}N
j=1 des nombres naturels, donn´
es r´
ecursif par
bj,N,u = min(λnj+ 1 λnj+1, u + 1
j1
X
k=1
(bk,N,u 1)), j = 1, . . . , N 1,(2.7)
bN,N,u = min(λnN+ 1 λnN+1, u + 2
N1
X
k=1
(bk,N,u 1)).(2.8)
La cause du u+2 dans la formule seconde est que le dernier facteur dans le Th´
eor`
eme
3.5 contient un carr´
e.
Donc les bj,N,u satisfont
bN,N,u 2 +
N1
X
j=1
(bj,N,u 1) = u. (2.9)
Ces nombres satisfont aussi les in´
egalit´
es
bj,N,u 1,1jN1; bN,N,u 2.(2.10)
De fait, la valeur maximale de bj,N,u est ´
egale aux bonds dans les degr´
es (pour j=
1, . . . , N) du DGC, comme l’´
equation suivante montre:
max (bj,N,u) = λnj+ 1 λnj+1, j = 1, . . . , N. (2.11)
Pour u= 0 nous obtenons
bj,N,0= 1, j = 1, . . . , N 1, bN,N,0= 2.(2.12)
Plus tard, nous donnerons quelques exemples de la mani`
ere de calculer le bj,N,u.
Les nombres suivants seront employ´
es pour connaˆ
ıtre le signe des permutations.
Puisque ces nombres se trouvent seulement comme un signe de plus ou un signe de
moins, c’est suffisant de les calculer mod 2.
D´
efinition 2.6. Soit I(π)Nle nombre des inversions mod 2de la permutation [9] π=
(k1, . . . , kN).
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