Corrigé de l`exo 3 du TD5 - Institut de Mathématiques de Toulouse

Universit´e Paris Descartes
UFR de Math´ematiques et Informatique
45, rue des Saints-P`eres 75270 Paris Cedex 06
Licence 3, 2013–2014, Introduction `
a l’analyse fonctionnelle
Corrig´e de l’exo 3 du TD n5
Exercice. Soit c0l’espace de Banach des suites r´eelles tendant vers 0, muni de la norme ||x||= supn|xn|.
Soit fla fonction d´efinie sur c0par
f:x= (xn)n>07→ f(x) = y= (yn)n>0,o`u yn=p|xn|+1
n+ 1.
1) Montrer que fest une fonction continue de c0dans c0.
2) On consid`ere le probl`eme de Cauchy
x0=f(x),avec x(0) = 0.
Peut-on appliquer le th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz ? Le th´eor`eme de Cauchy-Peano-Arzel`a ?
3) Soit a > 0. On suppose que xC(] a, a[, c0) est une solution du probl`eme de Cauchy pr´ec´edent.
Montrer que
xn(t)>0 et x0
n(t)
pxn(t)>1,
pour tout n>0 et tout t]0, a[.
4) En appliquant le th´eor`eme des accroissements finis `a t7→ pxn(t), montrer que pour tout t[0, a[,
xn(t)>t2/4.
5) Conclusion ?
Solution :
1) fest bien `a valeurs dans c0car si xn0, alors p|xn| → 0 et 1
n+1 0, donc yn0. Montrons que f
est continue. Soit (x(n))nune suite de c0telle que x(n)xc0pour la norme ||·||, avec x(n)= (x(n)
j)j
et x= (xj)j. Alors pour tout ε > 0, il existe n0>0 tel que pour tout n>n0, pour tout j>0,
|x(n)
jxj|6ε.
Notons y(n)=f(x(n)) et y=f(x). Alors,
||y(n)y||= sup
j|y(n)
jyj|= sup
j
q|x(n)
j|+1
j+ 1 q|xj|+1
j+ 1
= sup
j
q|x(n)
j| − q|xj|
.
Or t7→ test 1/2-hold´erienne (de constante 1), c’est-`a-dire x, y >0,
|xy|6|xy|1/2
d’o`u,
||f(x(n))f(x)||6sup
j
|x(n)
j|−|xj|
1/2
6sup
j
x(n)
jxj
1/2
6ε1/2.
Donc f(x(n))f(x) pour || · ||, et donc f:c0c0est bien continue.
2) On ne peut pas utiliser Cauchy-Lipschitz car fn’est pas localement lipschitzienne, et on ne peut pas
utiliser non plus Cauchy-Peano-Arzel`a car on est en dimension infinie.
3) Supposons que xC(] a, a[, c0) soit une solution du probl`eme de Cauchy consid´er´e. On a alors
x0=f(x), donc pour tout n,
x0
n(t) = p|xn(t)|+1
n+ 1 >0.
1
2
Donc t7→ xn(t) est strictement croissante, et comme xn(0) = 0, on a que pour tout t]0, a[, xn(t)>0.
On peut donc diviser par pxn(t) = p|xn(t)|, d’o`u
x0
n(t)
pxn(t)= 1 + 1
(n+ 1)pxn(t)>1.
4) On applique le th´eor`eme des accroissement finis (sur R!) `a t7→ pxn(t), qui est continue sur [0, a[,
d´erivable sur ]0, a[, donc pour tout t]0, a[, il existe c]0, a[ tel que
pxn(t)pxn(0) = x0
n(c)
2pxn(c)t,
et donc, comme xn(0) = 0, on a
pxn(t) = x0
n(c)
2pxn(c)t > t
2,
par la question pr´ec´edente. Par cons´equent, xn(t)>t2/4, pour tout t[0, a[.
5) Quand t > 0, on a donc que xn(t) ne tend pas vers 0 quand ntend vers l’infini, c’est-`a-dire x(t) =
(xn(t))n6∈ c0. Donc le probl`eme de Cauchy n’admet pas de solution.
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