La théorie est recevable dans le cadre de l'hypothèse ceteris paribus
soustendant toute théorie économique, mais les études empiriques,
tentant de vérifier cette relation, aboutissent à des résultats
controversés. Il est difficile de faire une étude empirique car d'autres
facteurs entrent en jeu, comme :
les besoins de l'État qui peuvent être différents ou non constants;
la structure des prélèvements obligatoires et la façon de les
percevoir par la population;
l'histoire fiscale du pays, et le niveau habituel des prélèvements
pour ce pays;
la confiance dans l'avenir et le contexte économique général;
le niveau de prise de risque par les investisseurs et les
entrepreneurs.
Applications
* La baisse du taux marginal d’imposition sur les tranches
supérieures des revenus a été l’un des piliers des “ Reaganomics ”.
Comme prévu, elle a entraîné un surplus de rentrées fiscales (7% par
an), et 92 mois d’expansion entre 1982 et 1990. Le taux de chômage
est tombé de 9,7% à 5,3%. Les effets sociaux de cette baisse des
impôts ont été les suivants : les contribuables aux revenus les plus
élevés ont payé entre 18 et 28% d’impôts en plus, les taux d’activité
et de salaire des femmes ont augmenté, 18 millions d’emplois ont été
créés. Les “sept années de vache grasse” ont été aussi celles des taux
d’intérêt élevés. Des taux d’intérêt élevés sont bons pour l’économie.
Ils stimulent l’épargne et réservent la faculté d’investir aux
entreprises à très forte rentabilité ; la haute performance des
entreprises américaines se retrouve dans la hausse des cours de la
bourse (le Dow Jones est passé de 884 à 2.509). L'essentiel dans :
Jacques Garello, En finir avec le chômage, Numéro spécial de la
Revue des études humaines, 1996, pp. 31-36.
Cependant certains économistes disent que le mécanisme de relance
était avant tout Keynésien. La baisse de l’imposition a permis a
permis de relancer la consommation privée. Couplée avec un