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CONOMIE
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OURS DE CLASSE DE PREMIÈRE
STG
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qui ont pour objectif de créer des emplois (politiques actives) et celles qui cherchent à limiter les
conséquences sociales du chômage (politiques passives).
2. La place de l’État dans l’économie française
2.1. Quelle est l’importance du budget de l’État ?
A. Présentation du budget de l’État
Le budget de l’État est un document comptable qui retrace l’ensemble des dépenses et des recettes de
l’État au cours d’une année. Sauf exceptions, il obéit à quatre règles : l’universalité (l’ensemble des
recettes assure l’exécution de l’ensemble des dépenses), l’unité (un document unique), l’annualité (le
budget doit être exécuté entre le 1er janvier et le 31 décembre) et la spécialité (les dépenses publiques
sont examinées de façon détaillée). Il est voté par le Parlement (loi de finances) sur proposition du
gouvernement, dont il exprime les orientations de politique économique et sociale. Le budget est un
acte politique : d’une part, parce qu’il définit la contribution des citoyens à l’impôt, d’autre part, parce
qu’il est, aujourd’hui, conditionné par l’appartenance de la France à l’Union européenne.
B. Les recettes et les dépenses de l’État
Les recettes de l’État proviennent pour l’essentiel (environ 90 %) des recettes fiscales (impôts et
taxes), payées par les contribuables. Le complément est assuré par les recettes non fiscales, comme le
produit des ventes de la production marchande de l’État, l’armement, ou bien par la vente d’entreprises
publiques (privatisations). En France, les deux principaux impôts directs sont l’impôt sur le revenu des
personnes physiques (IRPP) et l’impôt sur les sociétés (IS). Les deux principaux impôts indirects
perçus par l’État sont la taxe sur la valeur ajoutée (TVA – 40 % des recettes de l’État) et la taxe
intérieure sur les produits pétroliers (TIPP). Les autres contributions fiscales ne représentent que 7 %
des recettes : il s’agit d’impôts directs (CSG, ISF…) et indirects (droits de douane…). Les impôts
indirects assurent environ 60 % des recettes fiscales du budget de l’État et les impôts directs environ
40 %. Les prélèvements fiscaux ajoutés aux prélèvements sociaux constituent les prélèvements
obligatoires.
Les dépenses publiques permettent de financer les besoins collectifs de la nation : éducation, santé,
défense, protection sociale… Elles sont regroupées par ministères : Éducation nationale et Recherche,
Défense nationale, Sécurité intérieure, Justice…
C. Le solde budgétaire
Le solde budgétaire est la différence entre les recettes et les dépenses publiques. Lorsque les dépenses
sont supérieures aux recettes, le budget est déficitaire et l’État doit emprunter pour financer son déficit.
2.2. Comment l’intervention de l’État évolue-t-elle ?
A. La modération des prélèvements obligatoires
L’évolution récente de l’intervention de l’État a été marquée par une volonté de réduire les
prélèvements obligatoires pour favoriser l’activité et l’emploi. On peut ainsi noter qu’en 2004, tous les
taux du barème de l’IR baissent de 3 %, la prime pour l’emploi est augmentée, les charges sociales sur
les bas salaires sont baissées, la taxe professionnelle est suspendue et le taux réduit de TVA à 5,50 %
est reconduit pour les travaux immobiliers (logements anciens).