Chapitre 20 DÉRIVATION Enoncé des exercices 1 Les basiques Exercice 20.1 Simplifier la dérivée de f (x) = sin x tan x + 2 cos x − 2 1 − ch x Exercice 20.2 Soit f (x) = si x = 0, peut-on prolonger f en une fonction continue sur R. Le prolongement x obtenu est-il dérivable sur R ? Exercice 20.3 Soit f (x) = xx , peut on prolonger f sur R+ , le prolongement est-il dérivable sur R+ ? 1 si x = 0 et f (0) = 0 x √ Exercice 20.5 Déterminer a pour que la fonction f définie par f (x) = x si 0 ≤ x ≤ 1 et f (x) = ax2 + 1 si x > 1 soit dérivable sur R∗+ . Même question avec f (x) = ax2 + bx + 1 si x > 1. Exercice 20.4 Etudier la dérivabilité de f (x) = sin x sin Exercice 20.6 Simplifier f (x) = 2 arctan 1−x x + arcsin (2x − 1) (Déterminer Df , Df ′ et calculer f ′ (x)) Exercice 20.7 Calculer la dérivée énième de la fonction f définie par f (x) = x2 + x + 1 e−x 4 Exercice 20.8 On considère la suite (u n )4ndéfinie par u0 ∈ 0, 3 et ∀n ∈ N, un+1 = Justifier rapidement que ∀n ∈ N, un ∈ 0, 3 A l’aide de l’inégalité des accroissements finis, montrer que (un )n converge vers 1. Exercice 20.9 Calculer la dérivée énième de 1 3 4 − u2n 1 n x (1 + xn ). n! Exercice 20.10 Soit f définie sur R par ln 1 + x2 ln (x) ∀x ∈ R, f (x) = (x − 1) Peut-on prolonger f en une fonction continue sur l’intervalle [0, +∞[ ? Le prolongement obtenu est-il dérivable en x = 0? 1 1 1 1 ′ 1−x Exercice 20.11 Soit P ∈ R [X] , on définit f par f (x) = P e , montrer que f (x) = Q e 1−x 1−x 1−x où Q ∈ R [X]. Quelle relation existe-t-il entre P et Q ? (voir aussi l’exercice 20.28) 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 20. DÉRIVATION Exercice 20.12 Soient f et g définies par f (x) = cos x et g (x) = x sin x, montrer que lorsque les courbes représentatives de f et de g se coupents les tangentes au point d’intersection sont perpendiculaires. Exercice 20.13 Soit h : R −→ R définie par ∀x ∈ R, h (x) = (x − E (x)), etudier la dérivabilité de g définie sur R par g (x) = h (x) (h (x) − 1). 2 Les techniques 1 Exercice 20.14 Soit f (x) = x sin . Peut-on prolonger f en une fonction continue sur R ? x Le prolongement est-il dérivable sur R ? Si oui, donner l’expression de la dérivée et préciser s’il est de classe C 1 sur R (i.e. la dérivée est-elle continue sur R ?) 2 √ Exercice 20.15 La fonction f définie par f (x) = cos ( x) est-elle dérivable en x = 0 ? Si oui, est-elle de classe C 1 ? 1 π Exercice 20.16 Soit f définie par f (x) = arctan 1 + 2 et f (0) = , f est-elle C 1 sur R ? x 2 Exercice 20.17 Calculer la dérivée énième de f (x) = xn (1 + x)n . En considérant le coefficient de xn , en déduire une expression simple de n n n k 2 2 Cn et montrer que 2k Cnk = k=0 k=0 k Cnk Cn+k k=0 Exercice 20.18 Soit f continue et dérivable sur R+ telle que f (0) = f ′ (0) = 0. f (x) si x = 0. Etudier la continuité de ϕ sur R+ . x 2. On suppose qu’il existe a > 0 tel que f (a) = 0. Montrer qu’il existe c > 0 tel que la tangente au point d’abscisse c passe par l’origine du repère. f (1) = 1 3. Question (∗) : Montrer le même résultat si on remplace l’hypothèse ∃a > 0, f (a) = 0 par f ′ (1) = 0 1. On définit ϕ par ϕ (0) = 0 et ϕ (x) = Exercice 20.19 On considère la fonction f(x) = 1 , cette fonction est clairement de classe C ∞ sur R. 1 + x2 1. Montrer par récurrence qu’il existe un polynôme Pn (X) tel que, ∀x ∈ R, f (n) (x) = Pn (x) (1 + x2 )n+1 et que Pn+1 (x) = 1 + x2 Pn′ (x) − 2 (n + 1) x Pn (x) 2. En dérivant f , on constate que ∀x ∈ R, 1 + x2 f ′ (x) + 2xf (x) = 0. En utilisant la formule de Leibniz sur cette égalité que l’on dérivera n fois, établir que Pn+1 (x) + 2 (n + 1) x Pn (x) + n (n + 1) 1 + x2 Pn−1 (x) = 0 En déduire que Pn′ (x) = −n (n + 1) Pn−1 (x) Exercice 20.20 Soit α ∈ ]0, 1[, pour tout entier n > 0, on pose un = —2/19— n 1 kα k=1 G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 20. DÉRIVATION 2. LES TECHNIQUES 1. A l’aide de l’inégalité des accroissements finis, prouver que ∀k ∈ N∗ , 1−α 1−α 1−α ≤ (k + 1) − k1−α ≤ (k + 1)α kα 1 pour k ≥ 2 kα 3. En déduire un encadrement de un puis un équivalent. 2. En déduire un encadrement de 4. Application : donner un équivalent de 1 + Exercice 20.21 Calcul de √1 2 + √1 3 + ... + √1 n quand n tend vers +∞. n k n−k a b k=0 k k n 1. Soit α ∈ R, calculer la dérivée k-ième de fα (x) = xeαx . (n) 2. Soient (a, b) ∈ R2 , en écrivant que fa+b (x) = fa (x) ebx exprimer fa+b (x) en fonction des dérivée k-ième de fa . n n k n−k 3. En déduire la valeur de k a b k k=0 Exercice 20.22 Soit f : [a, b] → R une fonction continue et strictement positive, dérivable sur ]a, b[ . Montrer qu’il existe c ∈ ]a, b[ tel que f ′ (c) f (b) = e(b−a) f (c) f (a) Peut-on remplacer l’hypothèse positive sur [a, b] par non nulle sur [a, b] ? Exercice 20.23 Trouver toutes les fonctions dérivables en 0 et telles que ∀ (x, y) ∈ R2 , f (x + y) = f (x) + f (y) + 2xy 1 Exercice 20.24 Soit f (x) = (x − 1) x−1 , peut on prolonger f en une fonction continue sur R ? Le prolongement obtenu est-il dérivable en x = 1 ? Question ++ : La dérivée obtenue est-elle continue en x = 1 ? Exercice 20.25 Soit f de classe C 1 sur [a, b] à valeurs dans R telle que f ′ (b) (f (b) − f (a)) < 0. Montrer que f ′ s’annule sur ]a, b[. Exercice 20.26 Soit f dérivable sur [a, +∞[ telle que f ′ (x) −−−−−→ 0, montrer que x→+∞ f (x) −−−−−→ 0. x x→+∞ Exercice 20.27 On suppose connu l’existence (et l’unicité) d’un polynôme Tn tel que ∀θ ∈ R, Tn (cos θ) = cos (nθ). Montrer que Tn est solution de l’équation différentielle 2 x − 1 y ′′ + xy ′ = n2 y 1 1 e 1−x . 1−x 1. Prouver par récurrence que, pour tout entier naturel n, il existe un polynôme Pn tel que : 1 1 f (n) (x) = Pn e 1−x pour tout réel x appartenant à I. 1−x La démonstration permet d’exprimer Pn+1 (X) en fonction de Pn (X) , Pn′ (X) et X. Expliciter cette relation. Exercice 20.28 Soit f la fonction définie sur I par f (x) = 2. Préciser P0 , P1 , P2 et P3 . 3. En dérivant n fois les deux membres de l’équation (E) , prouver que pour tout entier positif n : Pn+1 (X) = (2n + 1) X + X 2 Pn (X) − n2 X 2 Pn−1 (X) —3/19— G´ H - E M -() 2009 3. LES EXOTIQUES CHAPITRE 20. DÉRIVATION Exercice 20.29 Soit P ∈ R [X] scindé à racines simples. Montrer que P ne peut avoir deux coefficients consécutifs nuls (de degré inférieur au degré de P ). Exercice 20.30 1. Soit ϕ définie au voisinage de 0 telle que ϕ (x) −−−→ 0, montrer x→0 n k k ∀ε > 0, ∃N ∈ N, n ≥ N =⇒ ϕ ≤ε n2 n2 k=0 Que peut-on en déduire ? 2. Soit f : [0, 1] −→ R dérivable en 0, étudier la suite (un ) définie par un = n k f n2 k=0 3 Les exotiques Exercice 20.31 Soient (a, b) ∈ R2 et n ≥ 2. Montrer que le polynôme X n + aX + b admet au plus trois racines réelles distinctes. Exercice 20.32 Soit f (x) = tan x, à l’aide la relation f ′ = 1 + f 2 et de la formule de Leibniz, déterminer un f (n) (0) algorithme de calcul de an = . n! Exercice 20.33 Soient a < b et f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] , dérivable sur ]a, b[ . Montrer qu’il existe c ∈ ]a, b[ tel que 1 1 < f ′ (c) < a−c b−c On utilisera la fonction F (x) = (x − a) (x − b) exp (f (x)). 4 Les olympiques Exercice 20.34 Soit f : [a, b] → R, de classe C 2 sur [a, b] et 3 fois dérivables sur ]a, b[. Montrer qu’il existe c ∈ ]a, b[ tel que (b − a)3 (3) b−a ′ f (b) = f (a) + (f (a) + f ′ (b)) − f (c) 2 12 2 x3 En déduire que ∀x ∈ 0, √13 , 0 ≤ arctan (x) − x2 2+x 1+x2 ≤ 6 Indication : utiliser φ (t) = f (t) − f (a) − t−a 2 (f ′ (a) + f ′ (t)) + (t−a)3 12 K où K est à choisir. Exercice 20.35 Résoudre l’équation 5x + 2x = 4x + 3x où x ∈ R∗+ Exercice 20.36 Soit f ∈ C 2 (R) telle que ∀ (x, y) ∈ R2 , f (x + y) f (x − y) ≤ f (x)2 . Montrer que ∀x ∈ R, f (x) f ′′ (x) ≤ f ′ (x)2 —4/19— G´ H - E M -() 2009 Chapitre 20 DÉRIVATION Solution des exercices 1 Les basiques Exercice 20.1 Très simple, la fonction est définie et dérivable sur R privé des k π2 où k ∈ Z et sin x sin x 1 f (x) = cos x tan x + − 2 sin x = − sin x = sin x −1 cos2 x cos2 x cos2 x ′ = sin3 x cos2 x Exercice 20.2 La fonction f est continue et dérivable sur R∗ d’après les théorèmes généraux. Le seul problème est en x2 − 2 = − x −−−→ 0, ainsi f (x) −−−→ 0. On pose f (0) = 0, le prolongement est alors continue x = 0. On a f (x) ∼ x→0 x→0 x 2 x→0 1 f (x) − f (0) 1 − ch x en x = 0. On regarde alors le taux d’accroissement = ∼ − . Le prolongement obtenu est x→0 x−0 x 2 donc dérivable en 0 et ainsi sur R. Exercice 20.3 On a f (x) = ex ln x , on sait (croissance comparées) que x ln x −−−→ 0, ainsi par continuité de l’expox→0 nentielle en x = 0, on a ex ln x −−−→ e0 = 1. On pose donc f (0) = 1 pour obtenir une fonction continue sur R+ (la x→0 continuité sur R∗+ découle des théorèmes généraux). On considère ensuite f (x) − f (0) ex ln x − 1 = . De eu − 1 ∼ u u→0 x−0 x x ln x ex ln x − 1 et de u = x ln x −−−→, on déduit que ∼ = ln x −−−→ −∞. Le prolongement n’est pas dérivable en 0, x→0 x→0 x→0 x x il admet cependant une tangente verticale. 1 est bornée donc f (x) −−−→ 0. La fonction f est donc continue (ce qui est x→0 x f (x) − f (0) sin x 1 sin x une condition nécessaire). Puis = sin . Puisque a une limite finie et non nulle, si f est x− 0 x x x 1 1 f (x) − f (0) dérivable en 0, on en déduit que sin = × a aussi une limite, ce qui est absurde. La fonction sin x x x−0 x n’est donc pas dérivable. Exercice 20.4 On a sin x −−−→ 0 et sin x→0 Exercice 20.5 Il est clair que f est continue sur ]0, 1[√∪ ]1, +∞[. Examinons la dérivabilité en x = 1. √ Une√condition nécessaire est que f soit continue en 1. On a f (1) = 1 par définition et limx→1− f (x) = limx→1− x = 1 = 1 et limx→1+ f (x) = limx→1+ ax2 + 1 = a + 1. Pour que f soit continue en x = 1, il faut et il suffit que a = 0. √ Dans ce cas f (x) = 1 si x > 1 et ainsi f est dérivable à droite en 1 avec fd′ (1) = 0. Mais sur [0, 1] , on a f (x) = x 1. LES BASIQUES CHAPITRE 20. DÉRIVATION ainsi f est dérivable à gauche en 1 et fg′ (1) = √ d x 1 1 = √ = . La fonction n’est pas dérivable en x = 1. Elle dx x=1 2 2 1 présente un point anguleux. Si maintenant f (x) = ax2 +bx+1, pour avoir la continuité on considère limx→1+ f (x) = limx→1+ ax2 +bx+1 = a+b+1. Ainsi f est continue en x = 1 si et seulement si b = −a. f (x) − f (1) Puis sur ]1, +∞[ on a f (x) = ax (x − 1) + 1 donc = ax −−−→ a d’où fd′ (1) = a. x→1 x−1 1 En conclusion f est dérivable en x = 1 si et seulement si a = = −b. 2 1 La figure suivante représente le graphe de f et la tangente en x = 1 (qui est d’équation y = 1 + (x − 1) ) 2 Exercice 20.6 f (x) est définie ⇐⇒ 1−x x est défini 1−x x est défini si et seulement 2x − 1 ∈ [−1, 1] est celui de x (1 − x) donc positif à l’intérieur des racines de ce trinôme. En car arctan est définie sur R. 1−x si 1−x x ≥ 0 et x = 0. Le signe de x 1−x conclusion x ≥ 0 ⇐⇒ x ∈ ]0, 1]. Enfin 2x − 1 ∈ [−1, 1] ⇐⇒ −1 ≤ 2x − 1 ≤ 1 ⇐⇒ 0 ≤ x ≤ 1 ⇐⇒ x ∈ [0, 1], on en déduit que Df = ]0, 1]. f est alors continue sur son domaine √ de définition d’après les théorèmes généraux. Pour la dérivabilité, on sait que x → x n’est pas dérivable en x = 0 et que arcsin ne l’est pas en x = ±1. Or 1−x x = 0 ⇐⇒ x = 1, 2x − 1 = −1 ⇐⇒ x = 0 et 2x − 1 = 1 ⇐⇒ x = 1. On en déduit que f est dérivable sur Df ′ = ]0, 1[. Pour x ∈ Df ′ , on a f ′ (x) = 2 1+ 1−x x ′ 2 2 + 1−x 1 − (2x − 1)2 x 1 − 2 = 2 x 2 1−x 1+ x 1−x x 2 + 4x (1 − x) 1 1 = − + 1−x x (1 − x) x x √ 1 1 = − + car x > 0 donc x = x2 x (1 − x) x2 1−x x = 0 —6/19— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 20. DÉRIVATION 1. LES BASIQUES La fonction f est donc continue sur ]0, 1] , dérivable sur ]0, 1[ de dérivée nulle. Elle est donc constante sur ]0, 1] , on calcule la valeur en x = 1 (point où f n’est pas dérivable) pour avoir ∀x ∈ ]0, 1] , f (x) = Remarque : Si on calcule f cos2 θ , on obtient π 2 1 − cos2 θ + arcsin 2 cos2 θ − 1 f cos θ = 2 arctan 2 cos θ = 2 arctan tan2 θ + arcsin (cos 2θ) π tan2 θ + − arccos (cos 2θ) = 2 arctan 2 π √ √ d’où tan2 θ = tan θ et Pour conclure, on prend θ = arccos x lorsque x ∈ ]0, 1] . Dans ce cas θ ∈ 0, 2 √ tan2 θ = 2 arctan (tan θ) = 2θ (car θ est dans l’intervalle fondamental de la tangente), et arccos (cos 2θ) = 2 arctan 2θ car 2θ ∈ [0, π[ est dans l’intervalle fondamental du cosinus. Au lecteur de choisir la méthode qui lui semble la plus élégante. 2 Exercice 20.7 Les deux fonctions g (x) = x2 + x + 1 et h (x) = e−x sont de classe C ∞ , on peut donc appliquer la n formule de Leibniz à tout ordre. Cette formule s’écrit f (n) (x) = Cnk g (k) (x) h(n−k) (x). Cette somme peut s’écrire k=0 n Cn0 g(0) (x) h(n) (x) + Cn1 g (1) (x) h(n−1) (x) + Cn2 g (2) (x) h(n−2) (x) + Cnk g (k) (x) h(n−k) (x) , ceci même si n < 3,car k=3 dans ce cas les coefficients du binôme Cnk sont nuls si k > n. On a donc, en utilisant h(n) (x) = (−1)n e−x (qui se prouve facilement par récurrence), n n−2 (2) −x f (n) (x) = (−1)n g (0) (x) + n (−1)n−1 g(1) (x) + n(n−1) (−1) g (x) e + Cnk g (k) (x) h(n−k) (x) 2 k=3 =0 si n≥3 × 2 e−x = (−1)n x2 + (1 − 2n) x + 1 − 2n + n2 e−x = (−1)n x2 + x + 1 − n (2x + 1) + n(n−1) 2 f (n) (x) = (−1)n x2 + (1 − 2n) x + 1 − 2n + n2 e−x On vérifie avec n = 0 que l’on a f (0) (x) = x2 + x + 1 e−x ∀n ∈ N, Exercice f (x) = 13 4 − x2 . f est dérivable sur R et f ′ (x) = − 23 x. f est décroissante sur 0, 43 donc 4 20.8 Soit 4 4 4 f 0, 3 = f 43 , f (0) = 20 27 , 3 ⊂ 0, 3 . L’intervalle 0, 3 est stable et u0 est dans cet intervalle donc (récurrence) un aussi pour tout entier n. f est continue et dérivable sur 0, 43 et ∀x ∈ 0, 43 , |f ′ (x)| ≤ 23 × 43 = 89 . On peut donc appliquer l’inégalité des accroissements finies entre a = un et b = 1 qui sont bien dans 0, 43 . Ainsi ∀n ∈ N, |f (un ) − f(1)| = |un+1 − 1| ≤ 89 |un − 1| n Par récurrence immédiate, on a |un − 1| ≤ 89 |u0 − 1| −−−−−→ 0 . Donc un −−−−−→ 1. n→+∞ Exercice 20.9 Très facile, si on pose f (x) = n n C2n x . n→+∞ 1 n 1 x (1 + xn ) = xn + x2n alors f (n) (x) = n! n! n! + 2n! n x n! = 1+ Exercice 20.10 La fonction f est clairement continue sur l’intervalle ]0, 1[ ∪ ]1, +∞[ en tant que produit et quotient de fonctions continues (la fonction au dénominateur ne s’annulant qu’en x = 1). En x = 0, on a ln 1 + x2 ∼ x2 x→0 donc f (x) ∼ −x2 ln x −−−→ 0 x→0 x→0 —7/19— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 20. DÉRIVATION d’après les croissances comparées. En posant f (0) = 0, on prolonge f par continuité en x = 0. ln 2 + 2h + h2 ln (1 + h) or ln (1 + h) ∼ h donc En x = 1, on pose x = 1 + h, ainsi f (x) = f (1 + h) = h→0 h f (1 + h) ∼ ln 2 h→0 En posant f (1) = ln 2, on prolonge f par continuité en x = 1. On peut donc prolonger f par continuité sur [0, +∞[ en posant f (0) = 0 et f (1) = ln 2. Pour cela on considère le taux d’accroissement f (x) − f (0) f (x) = ∼ −x ln x −−−→ 0 x→0 x−0 x x→0 Ainsi f est dérivable en 0 et f ′ (0) = 0. Exercice 20.11 On a 1 1 1 1 1 1 1−x + P e e 1−x 2 2 1 − x (1 − x) 1 − x (1 − x) 1 1 e 1−x 1 ′ +P = P 1−x 1−x (1 − x)2 1 1 = Q e 1−x où Q (X) = X (P (X) + P ′ (X)) 1−x f ′ (x) = P ′ Exercice 20.12 Soit a tel que f (a) = g (a) , il s’agit de prouver que f ′ (a) g ′ (a) = −1. Or f (a) = g (a) ⇐⇒ a sin a = cos a en particulier sin a = 0 (car sinon cos a = 0 mais alors sin2 a + cos2 a = 0), donc a = cotan a et dans ce cas f ′ (a) g′ (a) = − sin a × (sin a + a cos a) = − sin2 a − cos2 a = −1 Exercice 20.13 Soit n ∈ Z, sur [n, n + 1[ on a h (x) = x−n+1 et g (x) = (x − n) (x − n + 1) , ainsi g est polynômiale sur ]n, n + 1[donc dérivable et g′ (x) = 2x − (2n + 1). Il s’agit ensuite d’étudier la dérivabilité en n ∈ Z. On remarque que g (n) = 0 et que g (x) −−−−→ 0. Puis que sur [n − 1, n[, g (x) = (x − n) (x − n − 1) donc g (x) −−−−→ 0. Ainsi + − x→n x→n g est continue sur R, et en particulier en x = n On va chercher à appliquer le théorème limite de la dérivée. On a g′ (x) −−−−→ −1, le théorème limite de la dérivée assure que g est dérivable à droite en n et que gd′ (n) = −1. x→n+ De même sur ]n − 1, n[ , g est dérivable et g′ (x) = 2x − (2n − 1) −−−−→ +1. Ainsi g est dérivable à gauche en n avec − x→n gg′ (n) = 1 = gd′ (n). Pour conclure g a un point anguleux en x = n. 2 Les techniques 1 est bornée donc f (x) −−−→ 0. On pose f (0) = 0, ainsi f est continue en 0. Par x→0 x→0 x ∗ les théorèmes généraux, elle l’est sur R . On a prolongé f en une fonction continue sur R. f (x) − f (0) f (x) 1 On considère le taux d’accroissement = = x sin −−−→ 0 pour les mêmes raisons. Le prolongement x−0 x x x→0 Exercice 20.14 x2 −−−→ 0 et sin —8/19— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 20. DÉRIVATION 2. LES TECHNIQUES obtenu est dérivable en 0 et f ′ (0) = 0. Pour x = 0, f est dérivable (théorèmes généraux) et f ′ (x) = 2x sin 1 cos . x La dérivée a pour expression 1 1 − cos si x = 0 f ′ (x) = 2x sin x x f ′ (0) = 0 1 − x 1 1 − cos −−−→ 0. La dérivée n’est pas continue, en effet supposons que f (x) −−−→ f (0) = 0, alors 2x sin x→0 x x x→0 1 1 1 1 −−−→ 0 donc cos = 2x sin − f ′ (x) −−−→ 0 − 0 = 0. Mais pour xn = −−−−−→ 0, on a Mais 2x sin x→0 x x→0 x x 2nπ n→+∞ 1 1 1 1 cos −−−−−→ 0, on a cos = 1 et pour yn = −−−−−→ −1. La fonction x → cos ne peut avoir de limite xn π + 2nπ n→+∞ yn n→+∞ x en 0. ′ ′ Exercice 20.15 A priori la présence de la racine carrée incite à répondre non. Cependant la fonction est continue sur √ √ 1 1 1 x) x sin ( 1 √ [0, +∞[ , dérivable sur ]0, +∞[ et pour x > 0, on a f ′ (x) = − ∼ − × √ = − donc f ′ (x) −−−→ − . x→0 2 x x→0 2 x 2 2 1 Par le théorème limité de la dérivée, la fonction f est de classe C 1 sur R+ avec f ′ (0) = − . 2 √ 2 ( x) √ − 1 cos ( x) − 1 2 Remarque : Si on regarde le taux d’accroissement en x = 0, on a ∼ = − . Ainsi x→0 x x 2 √ cos ( x) − 1 1 1 −−−→ − et f est bien dérivable en x = 0 avec f ′ (x) = . x→0 x 2 2 Exercice 20.16 On a 1 + 1 −−−→ +∞ et arctan u −−−−−→ u→+∞ x2 x→0 π 2, donc par composition des limites, f (x) −−−→ f (0) . Ainsi f est continue en x = 0. De plus f est dérivable sur R∗ avec f ′ (x) = 0. On en déduit que f est C 1 sur R avec f ′ (0) = 0. x→0 − x23 1+ 1+ 1 2 x2 = π 2 = −2x −−−→ 2x4 + 2x2 + 1 x→0 Exercice 20.17 On écrit f (x) comme produit des deux fonctions x → xn et x → (1 + x)n t. Par Leibniz (les fonctions sont bien dérivables n fois), compte tenu de (xn )(k) = k!Cnk xn−k et de (1 + x)(n−k) = (n − k)!Cnn−k (1 + x)k , ceci pour tout k compris entre 0 et n n n k 2 n−k f (n) (x) = Cnk k!Cnk (n − k)!Cnn−k xn−k (1 + x)k = n! Cn x (1 + x)k car k! (n − k)!Cnn−k = n! si 0 ≤ k ≤ n. k=0 k=0 On regarde alors le coefficient de xn dans f (n) (x). On l’obtient avec xn−k (1 + x)k = xn−k × xk + kxk−1 + · · · . Ainsi n k 2 le coefficient de xn dans f (n) (x) est exactement n! Cn . k=0 On peut avoir une autre expression de f (x), en effet f (x) = xn (1 + x)n = n k=0 Cnk xn+k donc f (n) (x) = Cnn × 2n! n 2n! (2n) (2n − 1) ... (n + 1) x + · · · = x + · · · . Le coefficient de xn dans f (n) (x) et donc . Par unicité on a n! n! n n 2 2 2n! n = n! Cnk ⇐⇒ C2n = Cnk . n! k=0 k=0 n 2 1 (n) 2k Cnk , c’est plus simple car c’est n! f (1) . Pour n k=0 —9/19— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES Or f (n) (x) = n k=0 CHAPITRE 20. DÉRIVATION Cnk xn+k (n) = n k=0 n n (n) k k Cnk × xn+k = Cnk × n!kn Cn+k xk = n! Cnk Cn+k xk d’où le résultat. k=0 k=0 n k 2 n Cn = C2n On peut prouver l’égalité par un raisonnement de combinatoire. Considérons deux ensembles disjoints k=0 p E et F à n éléments. Soit A = E ∪ F, et p ≤ n, le nombre de partie à p éléments de A est C2n . Mais pour choisir p éléments dans A, on peut en choisir k dans E et p − k dans F, ceci pour k fixé, 0 ≤ k ≤ p. Le nombre de choix possible (à k fixé) est alors Cnk Cnn−k . Au total, on a p = ∀p ≤ n, C2n p Cnk Cnp−k k=0 Avec p = n et Cnk = Cnn−k on retrouve le résultat annoncé. Exercice 20.18 1. La fonction ϕ est continue sur R∗+ en tant que quotient de fonctions continues ( f est continue). Il reste à examiner la continuité en x = 0. Puisque f est dérivable en x = 0, on a f (x) − f (0) f (x) = = ϕ (x) −−−→ f ′ (0) = 0 = ϕ (0) x→0 x−0 x ce qui prouve la continuité de ϕ en x = 0. f (a) = 0, mais on a également ϕ (0) = 0. Tous les ingrédients pour appliquer Rolle a sont là. On a vu que ϕ est continue sur R+ donc sur [0, a], elle est dérivable sur ]0, a[ en tant que quotient de cf ′ (c) − f (c) fonctions dérivable. D’après Rolle, il existe c ∈ ]0, a[ tel que ϕ′ (c) = = 0. En multipliant par c, c2 on a f (c) f ′ (c) = c qui traduit le fait que la tangente au point d’abscisse c passe par l’origine du repère ( considérer la pente). f ′ (x) f (x) 3. C’est pus technique. Cette fois ci la fonction ϕ vérifie ϕ′ (x) = − 2 donc ϕ′ (1) = −1 < 0. Or ϕ (1) = 1, x x donc on a, au voisinage de 1 2. Par hypothèse, ϕ (a) = ϕ (x) − ϕ (1) ∼ ϕ′ (1) (x − 1) = 1 − x > 0 si x < 1 x→1 On en déduit que ϕ (x) − 1 est du signe de 1 − x au voisinage de 1. En particulier, pour x au voisinage de 1, x < 1, on a ϕ (1) > 1. Il existe donc x0 ∈ ]0, 1[ tel que ϕ (x0 ) > 1. Mais ϕ (0) = 0, donc sur l’intervalle [0, x0 ] , la fonction ϕ prend également a valeur 1 puisqu’elle est continue sur cet intervalle. Il existe donc a ∈ [0, x0 ] tel que ϕ (a) = 1. On applique alors le théorème de Rolle entre a et 1. 1. Par récurrence sur n, on définit si n ≥ 0, Pn = ”il existe un polynôme Pn tel que , ∀x ∈ Pn (x) R, f (n) (x) = ” (1 + x2 )n P0 P0 est vraie car f(x) = où P0 = 1 . (1 + x2 )0+1 Pn (x) d (n) On suppose, à n fixé, n ≥ 0, que Pn est vraie, alors f (n) (x) = donc f (n+1) (x) = f (x) = n+1 dx (1 + x2 ) d Pn (x) Pn′ (x) 2 (n + 1) xPn (x) Pn+1 (x) = = où n+1 − n+2 2 2 dx (1 + x2 )n+1 (1 + x ) (1 + x ) (1 + x2 )n+2 Pn+1 (x) = 1 + x2 Pn′ (x) − 2 (n + 1) x Pn (x) (20.1) Exercice 20.19 Ce qui prouve le résultat demandé. —10/19— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 20. DÉRIVATION 2. LES TECHNIQUES 2. f est C ∞ donc f et f ′ sont dérivables n fois sur R, ainsi que 1 + x2 f ′ (x) + 2xf(x). ′ ′ dn dn dn 2 2 1 + x f (x) + 2xf (x) = 1 + x f (x) + (2xf (x)) = 0. En utilisant Leibniz (les On a donc dxn dxn dxn ∞ n ′ (p) (p+1) fonctions sont C donc C ), on obtient (avec (f ) = f ) n (n − 1) (n−1) f 1 + x2 f (n+1) (x) + 2nxf (n) (x) + 2 (x) + 2xf (n) (x) + 2nf (n−1) (x) = 0 2 n+1 (qui n’est jamais nul) donne ce qui en multipliant tout par 1 + x2 Pn+1 (x) + 2 (n + 1) x Pn (x) + n (n + 1) 1 + x2 Pn−1 (x) = 0 (20.2) Avec (20.1) et (20.2) on a immédiatement Pn′ (x) = −n (n + 1) Pn−1 (x) Exercice 20.20 1. L’IAF appliquée à la fonction f (x) = x1−α , continue et dérivable sur [k, k + 1] pour k ≥ 1, donne 1−α 1−α 1−α ′ ( puisque ∀x ∈ [k, k + 1] , ≤ ) α ≤ f (x) = xα kα (k + 1) 1−α 1−α 1−α 1−α × (k + 1 − k) = ≤ f (k + 1) − f (k) = (k + 1)1−α − k1−α ≤ = × (k + 1 − k). (k + 1)α (k + 1)α kα kα 2. On a avec l’inégalité de droite au rang k et celle de gauche k − 1 ≥ 1 dès que k ≥ 2, 1−α 1−α − k1−α ≤ ≤ k1−α − (k − 1)1−α ce qui donne (k + 1) kα ∀k ≥ 2, k1−α − (k − 1)1−α (k + 1)1−α − k1−α ≤ 1 ≤ α ≤ 1−α k 1−α Attention : Cette égalité n’est pas vraie pour k = 1, car 01−α n’a pas de sens si 1 − α n’est pas rationnel. 3. En sommant ces inégalités , on obtient que : n n 1 (k + 1)1−α − k1−α ≤ ≤ kα k=2 k= 2 en ajoutant le terme manquant, on obtient 1 1−α (n + 1)1−α − 21−α = 1+ 1 1−α 1 1−α n k1−α − (k − 1)1−α = k=2 1 1−α 1−α n −1 1 1 1−α n1−α α n1−α (n + 1)1−α − 21−α ≤ un ≤ 1 + n −1 = − ≤ 1−α 1−α 1−α 1−α 1−α Les termes qui encadrent un sont équivalents à Par le théorème des gendarmes, on a 1−α + n1−α 1−α Mais 1 − α > 0, donc 1−α et n n1−α n1−α , ce qui laisse supposer que un ∼ 1−α 1−α n+1 n 1−α 1−α 2 un − ≤ n1−α ≤ 1 n 1−α 1−α 2 tendent vers 0. On en déduit le résultat annoncé. n 1 4. Application avec α = 12 ,on a 1 + Exercice 20.21 Calcul de √1 2 + √1 3 + ... + √1 n ∼ √ n1− 2 1 =2 n 1− 2 n k n−k a b k=0 k k n —11/19— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 20. DÉRIVATION 1. Par Leibniz avec u (x) = x et v (x) = eαx qui sont de classe C ∞ . Puisque v(i) (x) = αi eαx et u(i) (x) = 0 si i ≥ 2 on a n k (i) fα(k) (x) = u (x) v(k−i) (x) i i=0 1 k (i) k (0) k (1) (k−i) (k−0) u (x) v = (x) = u (x) v (x) + u (x) v(k−1) (x) i 0 1 i=0 = αk−1 (αx + k) eαx (n) 2. Soient (a, b) ∈ R2 , en écrivant que fa+b (x) = fa (x) ebx exprimer fa+b (x) en fonction des dérivée k-ième de fa . Encore Leibniz (les fonctions sont C ∞ ), on obtient n n (k) f (x) bn−k ebx k a (n) fa+b (x) = k=0 3. On a donc n n k−1 a (ax + k) eax bn−k ebx k k=0 n n n n k−1 n−k (a+b)x k n−k = a b x+ k a b e k k (n) fa+b (x) = k=0 k=0 = (a + b)n−1 ((a + b) x + n) e(a+b)x (faire α = a + b) d’où avec x = 0 n n k−1 n−k k a b k k=0 n n k n−k k a b k = n 1 n k n−k k a b = n (a + b)n−1 k a k=0 = na (a + b)n−1 k=0 f ′ (c) a un air connu, un air de dérivée logarithmique. La stricte pof (c) sitivité de f permet de définir g (x) = ln f (x) qui est continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. D’après le TAF, il existe f (b) f ′ (c) c ∈ ]a, b[ tel que g (b) − g (a) = (b − a) g ′ (c). Ceci donne ln = (b − a) , il reste à passer à l’exponentielle... f (a) f (c) Exercice 20.22 On observe bien le résultat, le Si on suppose f seulement non nulle sur [a, b] alors f garde un signe constant (sinon d’après le TVI, elle change de signe sur cet intervalle). On pose alors g (x) = ln |f (x)| qui est continue sur ]a, b[. D’après le sur [a, b] et dérivable ′ f (b) f (c) f (b) = (b − a) TAF, il existe c ∈ ]a, b[ tel que g (b) − g (a) = (b − a) g ′ (c). Ceci donne ln . Mais > 0 (car f (a) f (c) f (a) f (b) et f (a) sont de même signe). On passe ensuite à l’exponentielle. Exercice 20.23 Avec x = y = 0, on a f (0) = 2f (0) donc f (0) = 0. Ensuite, l’équation fonctionnelle peut aussi s’écrire, pour y = 0 f (x + y) − f (x) f (y) − f (0) = + 2x y y−0 Si on passe à la limite quand y tend vers 0, on en déduit que f est dérivable en x et que f ′ (x) = f ′ (0) + 2x —12/19— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 20. DÉRIVATION 2. LES TECHNIQUES soit en intégrant, f (x) = x2 + f ′ (0) x + f (0) = x2 + f ′ (0) x. Les solutions sont les fonctions de la forme f (x) = x2 + λx où λ ∈ R ln (x − 1) est définie sur ]1, +∞[, elle est continue sur son x−1 domaine de définition d’après les théorèmes généraux (en tant que quotient et composée de fonctions continues). ln h , puisque ln h −−−−→ −∞ Posons x = 1 + h pour examiner le comportement en x = 1+ . On a f (1 + h) = exp h x→0+ ln h on a −−−−→ −∞. Avec eX −−−−−→ 0, on en déduit, par composition de limites, que f (1 + h) −−−−→ 0. On pose X→−∞ h x→0+ h→0+ f (1) = 0 et la fonction devient continue à droite en x = 1. Si on veut prolonger en une fonction continue sur R (et après tout pourquoi pas !), on pose, par exemple f (x) = 1 si x ≤ 1. Pour la dérivabilité, deux approches sont possibles selon que l’on désire ou pas répondre à la question ++ ! Première approche (via le taux d’accroissement) : on considère 1 Exercice 20.24 La fonction f (x) = (x − 1) x−1 = exp f (x) − f (1) τ= x−1 On a 1 = x=1+h 1 hh = h h −1 = exp h 1−h ln (h) h 1−h ln h −∞ ln (h) ∼ −−−−→ h→0 h h h→0+ d’où τ −−−−→ 0. Conclusion fd′ (1) = 0, la fonction est dérivable en x = 1 à droite. + h→0 Le prolongement étant demandé sur R, il faut vérifier que f ′ est dérivable à gauche en 1 avec fg′ (1) = 0. Le choix proposé, à savoir f (x) = 1 si x ≤ 1, est clairement dérivable sur ]−∞, 1] de dérivée nulle. 1 En conclusion la fonction f définie par f (x) = (x − 1) x−1 si x > 1 et f (x) = 1 si x ≤ 1 est continue, dérivable sur R avec f ′ (1) = 0. Remarque : On peut prolonger autrement, il faut et il suffit de choisir f (x) sur ]−∞, 1] de manière à avoir f (1) = f ′ (1) = 0. Par exemple f (x) = (x − 1)2 si x ≤ 1 convient aussi. Il y a une infinité de prolongement (par continuité et dérivabilité) sur R. En revanche tous doivent vérifier f (1) = f ′ (1) = 0. Seconde approche : Avec le théorème limite de la dérivée. La fonction f est dérivable sur ]1, +∞[ d’après les théorèmes généraux. On calcule f ′ (x) pour x > 1, on a f ′ (x) f (x) = = = d ln f (x) dx d ln (x − 1) dx x−1 1 − ln (x − 1) (x − 1)2 Il s’agit de prouver que f ′ (x) a une limite à droite en 1 On pose x = 1 + h, alors 1 − ln (x − 1) 1 − ln h ln h ln h = exp f (x) = f (x) × ∼ − 2 exp 2 2 h→0 h h h (x − 1) ′ ln h h Le seul moyen de s’en sortir est d’utiliser la croissance comparée : X α e−X −−−−−→ 0 en écrivant que X→−∞ ln h exp h2 ln h h 2 1 ln h ln h 1 exp = × X 2 e−X −−−−→ 0 ln h h h ln h h→1+ ln h 1 où X = −−−−→ −∞ et −−−−→ 0 + h h→1 ln h h→1+ = —13/19— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 20. DÉRIVATION On a donc montré que f ′ (x) −−−−→ 0 + x→1 Ainsi f est dérivable à droite en 1 et même de classe C 1 en 1 à droite avec fd′ (1) = 0. On termine ensuite l’exercice comme précédemment. Exercice 20.25 D’après le théorème de Rolle, il existe c ∈ ]a, b[ tel que f ′ (c) = f (b) − f (a). On a alors f ′ (b) f ′ (c) < 0, puisque f ′ est continue sur [c, b] , le TVI assure que f ′ s’annule sur [c, b] ⊂ [a, b]. f (x) f (x) − f (b) f (b) f (x) − f (b) x − b f (b) = + = + . On applique x x x x−b x x le théorème des accroissements finis, ∃cx ∈ ]b, x[ tel que Exercice 20.26 Soit b ≥ a, on a pour x > b, f (x) x − b f (b) = f ′ (cx ) + x x x donc f (x) ≤ |f ′ (cx )| x − b + f (b) ≤ |f ′ (cx )| + f (b) x x x x ε Soit ε > 0, on sait qu’il existe B1 ∈ R tel que u > B1 =⇒ |f ′ (u)| ≤ . On choisit donc b = B1, à b fixé, on a 2 f (b) ε f (b) ≤ . On a alors pour x > max (B1 , B2 ) −−−−−→ 0, il existe B2 ∈ R tel que x > B2 =⇒ x x→+∞ x 2 f (x) x ≤ε Ce qui prouve que f (x) −−−−−→ 0. x x→+∞ Exercice 20.27 On dérive deux fois par rapport à θ l’égalité Tn (cos θ) = cos (nθ). On obtient alors − sin θTn′ (cos θ) = −n sin (nθ) sin2 θTn′′ (cos θ) − cos θTn′ (cos θ) = −n2 cos (nθ) = −n2 Tn (cos θ) soit cos2 −1 Tn′′ (cos θ) + cos θTn′ (cos θ) = n2 Tn (cos θ) Si on pose θ = arccos x, où x ∈ [−1, 1] alors ∀x ∈ [−1, 1] 2 x − 1 Tn′′ (x) + xTn′ (x) = n2 Tn (x) Cette égalité entre polynômes est vraie sur une partie infinie (qui est [−1, 1]) donc elle est vraie en tant que polynôme (elle est vraie sur R). Ce qui prouve le résultat demandé. Exercice 20.28 1 1 1. Soit P (n) = ”il existe un polynôme Pn pour lequel ∀x ∈ I, f (n) (x) = Pn 1−x e 1−x ” 1 1 ∀x ∈ I, f (0) (x) = P0 1−x e 1−x pour le polynôme P0 = X, ce qui prouve que P (0) .est vraie. 1 1 Soit n ∈ N, si P (n) est vraie alors soit Pn polynôme tel que ∀x ∈ I, f (n) (x) = Pn 1−x e 1−x ; f étant de classe ∞ C , on peut dériver l’expression pour obtenir : 1 1 1 1 1 (n+1) ′ ∀x ∈ I, f (x) = + e 1−x 2 Pn 1 − x 2 Pn 1 − x (1 − x) (1 − x) —14/19— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 20. DÉRIVATION 2. LES TECHNIQUES Posons donc Pn+1 = X 2 (Pn + Pn′ ) , Pn+1 est un polynôme tel que 1 1 e 1−x ∀x ∈ I, f (n+1) (x) = Pn+1 1−x ce qui démontre que P (n + 1) est vraie. Le théorème de récurrence permet alors de conclure que pour tout n dans N P (n) ,est vraie ; donc que pour tout entier naturel n, il existe un polynôme Pn pour lequel ∀x ∈ I, f (n) (x) = 1 1 Pn 1−x e 1−x , de plus on a établit la relation : Pn+1 = X 2 (Pn + Pn′ ) , Pn+1 pour tout entier naturel n. 2. On a déjà expliqué P0 = X, et la relation précédente permet de calculer P1 = X 3 +X 2 , puis P2 = X 5 +4X 4 +2X 3 et enfin P3 = X 7 + 9X 6 + 18X 5 + 6X 4 . 3. D’après 2) f est une solution de (E) sur I, donc on a ∀x ∈ I, 1 − x2 f ′ (x) = (2 − x) f (x) Dérivons cette expression n fois par la formule de Leibniz (ce qui est possible car f est C ∞ ), il vient : 2 ∀x ∈ I, (1 − x) f (n+1) (x) − 2n (1 − x) f (n) (x) + n (n − 1) f (n−1) (x) = (2 − x) f (n) (x) − nf (n−1) (x) Multiplions le tout par question 4), il vient : Pn+1 1 1−x 1 1−x 2 1 − 1−x e , et utilisons l’expression des dérivées successives de f obtenue à la 1 − (2n + 1) + 1−x 1 1−x 2 Pn 1 1−x n2 + Pn−1 (1 − x)2 1 1−x =0 Le polynôme Pn+1 et le polynôme (2n + 1) X + X 2 Pn (X) − n2 X 2 Pn−1 (X) coïncident donc au moins sur R∗+ 1 (puisque x −→ 1−x réalise une bijection de I sur R∗+ ) donc en une infinité de valeurs, ces polynômes sont donc égaux. Ainsi Pn+1 = (2n + 1) X + X 2 Pn (X) − n2 X 2 Pn−1 (X) Exercice 20.29 On commence par établir le résultat suivant : Soit P ∈ R [X] de degré ≥ 2 scindé à racines simples, alors P ′ est scindé à racines simples. On prouve ce résultat par récurrence sur n = deg P. On définit donc pour n ≥ 2, P (n) = ”∀P ∈ Rn [X] , P scindé à racines simples =⇒ P ′ scindé à racines simples ”. Pour n = 2, la proposition est vraie pour deux raisons. Si P (X) a deux racines réelles α < β, d’après Rolle, P ′ (x) a une racine sur ]α, β[ (car P est continue et dérivable sur [α, β] et P (α) = P (β) = 0). On peut également écrire que si α+β α+β P (X) = a (X − α) (X − β) alors P (X) = 2a X − a pour racine . Mais la première idée est bien plus 2 2 féconde. Supposons que P (n) soit vraie à n ≥ 2 fixé. Alors P (X) admet n racines distinctes que l’on peut ranger par ordre croissant x1 < x2 < · · · < xn . Sur chaque intervalle [xi , xi+1 ] , , i ∈ {1, · · · , n − 1} , la fonction P (x) est continue et dérivable et P (xi ) = P (xi+1 ) = 0. D’après le théorème de Rolle, il existe yi ∈ ]xi , xi+1 [ tel que P ′ (yi ) = 0. Ainsi P ′ admet n− 1 racines réelles distinctes donc est scindé à racines simples. On a bien prouvé la proposition par récurrence. En particulier, on en déduit que si P est scindé à racines simples alors toutes ses dérivées aussi. On peut maintenant résoudre cet exercice par l’absurde. Supposons que P (X) = a0 + · · · + ak X k + ak+3 X k+3 + · · · + an X n a deux coefficients consécutifs nuls et est scindé à racines simples. Alors P (k+1) (X) est scindé à racines simples. Mais P (k+1) (X) = b2 X 2 + · · · bn X n admet 0 comme racine double. Exercice 20.30 —15/19— G´ H - E M -() 2009 3. LES EXOTIQUES CHAPITRE 20. DÉRIVATION 1. On sait ∀ε > 0, ∃η > 0 |x| ≤ η =⇒ |ϕ (x)| ≤ ε. Soit N tel que 1 ≤ η (prendre N = E N alors pour n ≥ N, on a k n 1 ∀k ∈ {0, · · · , n} , 2 ≤ 2 = =⇒ ϕ n n n k n2 1 + 1 par exemple), η ≤ε On en déduit que n n k k k k ϕ ϕ par l’inégalité triangulaire ≤ 2 2 2 n n n n2 k=0 ≤ k=0 n k=0 n n k ε≤ ε=ε 2 n n2 k=0 On en déduit que n k k ϕ −−−−−→ 0 2 2 n→+∞ n n k=0 2. La fonction f est dérivable en 0, il existe donc ϕ définie au voisinage de 0 telle que f (x) = f (0) + xf ′ (0) + xϕ (x) avec ϕ (x) −−−→ 0 x→0 On a alors un n k k k ′ = f (0) + 2 f (0) + 2 ϕ n n n2 k=0 n n (n + 1) ′ k k = nf (0) + f (0) + ϕ 2 2 2n2 n n k=0 Ainsi Si f (0) = 0 alors un ∼ nf (0) donc un −−−−−→ +∞ n→+∞ un −−−−−→ −∞ n→+∞ Si f (0) = 0 alors 3 un −−−−−→ n→+∞ si f (0) > 0 si f (0) < 0 f ′ (0) 2 Les exotiques Exercice 20.31 Posons P (x) = xn + ax + b, P est dérivable deux fois (en fait P est C ∞ ) et P ′′ (x) = n (n − 1) xn−2 admet une seule racine réelle. Supposons que P ait 4 racines réelles distinctes α < β < γ < δ . On a P (α) = P (β) = 0 par le théorème de Rolle ( P est dérivable), il existe u tel que u ∈ ]α, β[ et P ′ (u) = 0. De même il existe v tel que v ∈ ]β, γ[ et P ′ (v) = 0 et w ∈ ]γ, δ[ tel que P ′ (w) = 0. Ce que signifie tout ceci, c’est que si P a un graphe du type suivant (où il y a quatre racines distinctes) —16/19— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 20. DÉRIVATION 3. LES EXOTIQUES 2 y 1 -3 -2 -1 1 2 3 x -1 alors la dérivée s’annule trois fois (i.e. il y a trois tangentes horizontales) ′ On applique la même méthode à P ′ qui a trois zéros. D’après Rolle, (P ′ ) = P ′′ admet au moins deux zéros distincts x < y, avec x ∈ ]u, v[ et y ∈ ]v, w[. En d’autres termes le graphe de P ′ ressemble à 3 y 2 1 -3 -2 -1 1 2 -1 3 x -2 -3 il y a donc deux tangentes horizontales. Mais on a vu que P ′′ a une unique racine qui est 0. Exercice 20.32 L’équation différentielle de la tangente est bien connue Si f (x) = tan (x) alors f ′ (x) = 1 + f 2 (x) Si l’on dérive n fois cette égalité, par la formule de Leibniz on obtient f Si n ≥ 1, (n+1) (x) = (f (x) × f (x))(n) n = Cnk f (k) (x) f (n−k) (x) k=0 = n! n f (k) (x) f (n−k) (x) k! k=0 Si ak = l’égalité (20.3) donne (n − k)! (20.3) f (k) (0) k! n an+1 = 1 ak an−k n+1 k=0 —17/19— G´ H - E M -() 2009 3. LES EXOTIQUES CHAPITRE 20. DÉRIVATION Le dessin suivant explique le terme Boustrophédon∗ et indique comment calculer les (an )n∈N . an+1 = 1 (a0 an + a1 an−1 + ... + an a0 ) n+1 Il est clair (imparité) que a0 = a2 = a4 = ... = 0. Puis a1 = 1 (f ′ (0) = 1). Ensuite 0 1 0 1 × × × ↓ a3 = 3 0 1 0 = = 1 (0 × 0 + 1 × 1 + 0 × 0) 3 1 3 Example 1 a5 = = a7 = = 0 1 0 1 × 5 0 13 0 2 1 2 × = 5 3 15 1 3 1 0 1 0 13 0 1 × 7 0 2 0 1 0 15 3 1 4 1 17 × + = 7 15 9 315 0 × ↓ 0 2 15 1 0 × ↓ 0 Remarque : On dispose donc d’un procédé de calcul du développement limité de la fonction tan x en x = 0. Example 2 Comme indiqué la fonction F (x) = (x − a) (x − b) exp (f (x)) vérifie F (a) = F (b) = 0, est continue sur [a, b] , dérivable sur ]a, b[ , donc on peut lui appliquer le théorème de Rolle. Il existe c ∈ ]a, b[ tel que F ′ (c) = 0. Cette dernière égalité donne 2c − a − b + (c − a) (c − b) f ′ (c) = 0 soit f ′ (c) = a + b − 2c 1 1 = + (a − c) (b − c) b−c a−c Il reste à vérifier que 1 1 1 1 < + < a−c b−c a−c b−c Or 1 1 1 1 1 1 1 1 + < car < 0 et + > car > 0. b−c a−c b−c a−c b−c a−c a−c b−c ∗ Boustrophédon signifie, ”a la manière d’un sillon tracé par un boeuf”. On utilise ce terme pour désigner une ” écriture dont les lignes vont sans interruption de gauche à droite et de droite à gauche” (P R). —18/19— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 20. DÉRIVATION 4 4. LES OLYMPIQUES Les olympiques Exercice 20.33 φ est C 1 sur [a, b] et deux fois dérivable sur ]a, b[, cela suggère d’appliquer Rolle non pas seulement à φ mais aussi à sa dérivée ! On choisit K tel que 0 = φ (a) = φ (b). D’après Rolle, il existe d ∈ ]a, b[ tel que φ′ (d) = 0. (t−a)2 1 ′′ ′ ′ Mais φ′ (t) = f ′ (t)− t−a K. On constate que φ′ (a) = 0. On peut appliquer le théorème 2 f (t)− 2 (f (a) + f (t))+ 4 (3) f (c) − K = 0. Ainsi K = f (3) (c) car c = a. de Rolle à φ′ . Il existe donc c ∈ ]a, b[ tel que φ′′ (c) = − c−a 2 On applique enfin le résultat trouvé à f (u) = arctan (u) , b = x, a = 0.. On obtient ainsi arctan (x) = x3 (3) (c) où c ∈ 0, √13 . 12 f x 2 1+ 1 1+x2 − 3x2 −1 x2 −1 1 (4) √ , f (x) = −24x a un minimum en x = 0. On en déduit que ∀c ∈ 0, , −2 ≤ Mais f (3) (x) = 2 (1+x 3 4 2) (1+x2 ) 3 f (3) (c) ≤ 0 d’où le résultat. Exercice 20.34 L’équation donnée est équivalente à 5x − 4x = 3x − 2x On considère que x est fixé et on pose f (t) = tx . On a donc f (5) − f (4) = f (3) − f (2) Le théorème des accroissements finis prouve l’existence de t1 ∈ ]4, 5[ et de t2 ∈ ]2, 3[ tels que (5 − 4) × xtx−1 = (3 − 2) × xtx−1 =⇒ tx−1 = tx−1 1 2 1 2 cette dernière égalité n’est possible que si x = 1 car t1 = t2 . Les seules solutions sont donc x = 1 (car on a éliminé x = 0 dans l’énoncé). Exercice 20.35 On sait d’après Taylor que y 2 ′′ f (x) + o y 2 y→0 2 2 y f (x − y) = f (x) − yf ′ (x) + f ′′ (x) + o y 2 y→0 2 f (x + y) = f (x) + yf ′ (x) + en multipliant ces deux égalités, on obtient f (x + y) f (x − y) − f (x)2 = y 2 f (x) f ′′ (x) − f ′2 (x) + o y 2 Si f (x) f ′′ (x) − f ′2 (x) = 0, alors f (x + y) f (x − y) − f (x)2 ∼ y 2 f (x) f ′′ (x) − f ′2 (x) sont de même signes, y→0 ce qui impose (x) f ′′ (x) − f ′2 (x) ≤ 0. Remarque : Une telle fonction f existe-t-elle ? La condition imposée fait penser à la dérivée de f ′ (x) qui est f (x) f ′′ (x) f (x) − f ′2 (x) . La condition f ′′ (x) f (x)−f ′2 (x) traduit donc la concavité de ln |f (x)| (dont la dérivée première f 2 (x) f ′ (x) est ). f (x) ln f (x + y) + ln f (x − y) La condition f (x + y) f (x − y) ≤ f (x)2 donne par passage au logarithme ≤ ln f (x) ce qui 2 est vérifiée si ln f est concave. —19/19— G´ H - E M -() 2009