Jeudi 7 mai 2015 AMBASSADE DE FRANCE EN BULGARIE LA PRESSE BULGARE – N°3942 LE COMMENTAIRE LE COMMENTAIRE LE DRAME DE TV7 EST LE FRUIT DE SON INCOMPATIBILITE AVEC LES NOTIONS DE « JOURNALISME INDEPENDANT » LE DRAME DE TV7 EST LE FRUIT DE SON INCOMPATIBILITE AVEC LES NOTIONS DE « JOURNALISME INDEPENDANT » La direction de TV7 a demandé de l’aide « pour qu’on mette fin à la confiscation de sa propriété intellectuelle » dans une lettre ouverte, adressée au premier ministre, Boïko Borissov, à la vice-première ministre et ministre de l’intérieur, Roumiana Batchvarova, au ministre des finances, Vladisslav Goranov et au président du Fonds pour la garantie des dépôts, Radoslav Milenkov. LES PREVISIONS ÉCONOMIE : MEILLEURS CHIFFRES, MAIS MANQUE D’OPTIMISME LES CHIFFRES DEMOGRAPHIE ET PAUVRETE : TENDANCES NEGATIVES SELON LA BANQUE MONDIALE « Les relations entre les syndics de la KTB et la chaîne de télévision vont au-delà des relations juridiques et financières entre créancier et débiteur », souligne-t-on dans la lettre en faisant état du refus des syndics d’accepter la proposition de la TV7 relative à l’extinction de l’intégralité de la dette (dont une partie sera versé cette semaine) d’ici la fin du mois. Par conséquent, le 7 mai, un huissier de justice se rendra de nouveaux dans les 1/3 locaux de TV7 afin de saisir les équipements ayant servi de nantissement pour l’obtention du crédit, octroyé par la KTB. (voir notre revue de presse du 13 mai 2013). Ensuite, aux européennes en 2014, TV7 avait décidé de financer la campagne électorale de Nikolaï Barekov ainsi que son projet politique Bulgarie sans censure, qualifié plus tard par Tsvetan Vassilev de « reality show financée ». La crise de la KTB et le retrait de sa licence ont conditionné le dénouement du drame de TV7 qui bien que sordide n’était pas inattendue dans la mesure où cette chaîne avait permis de s’attaquer aux ennemis du « conglomérat politique ». (Capital.bg) Selon M. Milenkov, interviewé par la chaîne Nova, ТV7 doit un peu moins de 2,5 millions de leva. « Une partie des équipements seulement ont été mise en gage et non pas tous les équipements ni d’autres droits de la chaîne de télévision », a-t-il précisé. La presse rappelle que M. Milenkov avait annoncé lors de la première intervention de l’huissier de justice dans les locaux de TV7, mercredi dernier, le montant de 10 millions d’euros de dette. LES PREVISIONS ECONOMIE : MEILLEURS CHIFFRES, MAIS MANQUE D’OPTIMISME La scène présentant des policiers et des huissiers de justice investir les locaux d’une télévision rappelle l’époque où la notion de démocratie n’était pas encore consacrée dans la langue bulgare, observe l’hebdomadaire Capital dans une analyse liée au drame de cette chaîne de télévision « qui est la conséquence logique de son évolution pendant les années, tel un symbole de l’enracinement entre la criminalité économique organisée et la vie politique». La Commission européenne (CE) a revu à la hausse sa prévision pour la croissance de l’économie bulgare à 1% pour 2015 (comparé à sa prévision précédente de 0,8%). Pour 2016 la prévision de croissance est de 1,3%. La révision est principalement due à la baisse de l’euro et des prix du pétrole. Par contre le manque d’investissements étrangers est de nouveau souligné. Capital rappelle que TV7, dirigée par Irena Krasteva (mère du député MDL Delian Peevski) avait obtenu ses licences en 2009, à l’époque de la coalition tripartite, grâce à des amendements lobbyistes incohérents à la loi sur les médias. Des procédures d’appel d’offres particulières avaient été mises en place pour que ladite chaîne obtienne les fréquences nécessaires pour son intégration directe dans le bouquet numérique. Son important essor était dû aux financements versés par Tsvetan Vassilev et son comportement démontrait sa forte dépendance politique. Même si cette information peut être considérée comme une bonne nouvelle, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une révision de seulement 0,2%, tandis que la croissance attendue des autres pays de l’UE est beaucoup plus considérable, note dans son analyse Sega. Selon la CE 22 des 28 pays membres auront de meilleurs indices que la Bulgarie. Sofia est rangée dans un groupe avec des pays comme la Grèce et Chypre. La croissance moyenne du PIB pour l’UE sera de 1,8% et de l’économie mondiale – de 3,5%, chiffres bien au-dessus des indices de la Bulgarie. En 2013, à la veille des élections législatives, le média a été utilisé par son directeur exécutif Nikolaï Barekov pour produire le scandale relatif au stock de bulletins de vote vierges, trouvé dans une imprimerie à Kostinbrod (près de Sofia) Le journal donne un exemple avec la Grèce – beaucoup de Bulgares se demandent pourquoi même dans l’état de crise profonde de leur pays, les grecs touchent des salaires, bien plus élevés que ceux en Bulgarie. La vérité est, écrit le journal, que 2/3 même près de la faillite, l’économie grecque est beaucoup plus forte. Selon Eurostat, le PIB grec par habitant est 3 fois plus grand que celui de la Bulgarie (17 000 euros comparé à 5 400 euros). 21% des Bulgares vivaient au-dessous du seuil national de pauvreté. Plus de 16% de la population vivait avec 5 dollars (ou moins) par jour et 4% survivaient avec 2 dollars ou moins par jour. Les raisons pouvant expliquer la situation de la Bulgarie, économie la plus faible de l’UE, peuvent être recherchées dans quelques directions. Tout d’abord le manque d’initiative. Très peu de gens ont l’ambition de prendre le risque de créer leur propre business. Ils préfèrent compter sur un salaire garanti, même s’il n’est pas trop élevé. Selon les experts de la banque, la moitié (ou presque 3,6 millions de personnes) courent le risque de la pauvreté ou de l’exclusion sociale. L’autre grand défi devant le pays est la crise démographique et l’émigration. Même si ces dernières années on observe une légère tendance parmi les émigrants âgés de plus de 40 ans de retourner dans le pays (1 391 personnes en 2012, 2 071 en 2013, selon l’Institut national de statistique), ces chiffres ne pourront pas compenser la tendance négative. Pendant les 3 dernières années entre 1 383 et 8 569 personnes âgées de plus de 40 ans ont quitté la Bulgarie. Deuxièmement – le manque de confiance dans les grands investisseurs et entrepreneurs – nationaux et étrangers, qui sont considérés par la plupart des gens comme non-intègres. Une partie des Bulgares préfèrent compter sur des aides sociales ou sur le soutien financier de leurs proches, plutôt que de travailler pour un salaire minimal. Ensuite – la grave situation démographique et le vieillissement de la population. Selon des experts de l’ONU, en 2050 l’émigration nette atteindra des niveaux de 10 000 personnes annuellement. Ceci va mener à une baisse de la population active de 40%. Selon la Banque mondiale, cette tendance aggravera la crise démographique et jusqu’à 2050 les gens, âgés de plus de 65 ans représenteront 1/3 de la population. Le manque de volonté politique et de vraies réformes judiciaires, la corruption et la pesanteur administrative aggravent la situation et chassent une grande partie des investisseurs étrangers potentiels. Comme l’a signalé la commissaire européenne Kristalina Gueorguieva, les impôts à un bas niveau et la main d’œuvre à bas prix ne sont plus suffisants pour les investisseurs ; la Bulgarie doit entreprendre de vraies réformes pour améliorer le climat d’investissement. (Capital daily, Sega) La population active est un des déterminants les plus importants de la croissance économique, ceci dit, cette tendance négative mènera à une stagnation de la croissance du PIB autour de 0,7% jusqu’à 2050. En même temps les dépenses de l’Etat vont augmenter à cause des besoins accrus de financement de la santé et du budget des retraites. (Standart) LES CHIFFRES DEMOGRAPHIE ET PAUVRETE : TENDANCES NEGATIVES SELON LA BANQUE MONDIALE Depuis 2008 le taux de pauvreté en Bulgarie est en hausse constante, écrit la Banque mondiale dans son analyse sur la situation dans le pays. En 2011 plus de 3/3