B) Multiplicité
Soit
.
Soit
un scalaire. On suppose que
est racine de P. La multiplicité de
dans P
est, par définition,
PXkm k divise )(,max
N
.
La définition est bien correcte car l’ensemble est non vide (contient 1) et est
majoré (par
)
On peut convenir que
est de multiplicité 0 lorsque
n’est pas racine de P.
C) Le premier théorème de factorisation
Théorème :
Soit
. Soient
des racines distinctes de P de multiplicités
au moins égales à
.
Alors
divise P.
Démonstration :
Les polynômes
sont irréductibles dans
(car de degré 1).
Ils tous distincts et unitaires, donc les
sont premiers entre eux. De
plus, ils divisent tous P. Donc leur produit divise P.
Conséquence :
Soit
de degré
. Alors le nombre de racines de P (en les
comptant selon leur multiplicité) est inférieur ou égal à n.
Démonstration :
Si P admet les racines
distinctes avec les multiplicités
,
alors
, de degré
, divise P donc
.
Conséquence pratique :
Si
, et si on a trouvé
racines distinctes à P, alors
.
Conséquence :
On suppose K infini.
Alors l’application
est injective :
Si
, alors
, soit
, c'est-à-dire
. Donc
a une infinité de racines. Donc
. Donc
.
Dans la suite du chapitre, K est un sous corps de C. K est donc infini (car il contient au
minimum Q puisqu’il contient 0 et 1 et est stable par +,
et passage à l’inverse)
Ainsi, on a l’équivalence, pour tout
:
.
On peut donc retirer les ~ mais on distinguera
et la fonction
.
III Dérivation formelle
A) Définition
Soit
,
où les
sont nuls à partir d’un certain rang.