©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2015-2016 2
1.4 Point de vue informatique
On peut modéliser un polynôme par un tableau ou une liste de coefficients (des entiers, des flottants, ou des
matrices...).
On peu alors programmer une fonction degré, l’addition et la multiplication à l’aide des formules
sk=ak+bket ck=X
i+j=k
aibj=
k
X
i=0
aibk−i.
L’algorithme d’Horner permet d’évaluer un polynôme Pen une valeur αde manière efficace 1.
1.5 Notion de fraction rationnelle
On appelle fraction rationnelle un élément Fdu type P
Qavec Pet Qdans K[X] et Qnon nul. On appelle
degré de Fle nombre de Z∪ {−∞} défini par deg F= deg P−deg Q. L’ensemble des fractions rationnelles sur
Knoté est noté K(X). On dit que l’ensemble (K(X),+,×) est un corps.
2 La division euclidienne de K[X]
Définition 6 Soit Aet Bdeux polynômes de K[X]. On dit que Adivise Bs’il existe un polynôme Pde K[X]
tel que B=AP .
Proposition 7 Soit Aet Bdans K[X].
• Si Adivise Bnon nul, alors deg A6deg B.
• Si D∈K[X]divise Aet B, alors Ddivise D|AU +BV avec Uet Vdans K[X].
Comme sur Z, il y a une division euclidienne sur K[X]. C’est essentiellement grâce à cet outil fondamental
que les anneaux Zet K[X] se ressemblent beaucoup d’un point de vue arithmétique.
Théorème 8 (Division euclidienne) Soit Aet Bdans K[X]avec Bnon nul. Il existe un unique couple
(Q, R)de polynômes de K[X]tels que
A=BQ +Ret deg R < deg B.
Ce théorème assure l’existence mais fournit surtout un algorithme permettant d’effectuer cette division.
Exercice : reste de Xn+ 2X+ 1 dans la division euclidienne par X2−1.
3 Racines et factorisation
3.1 Lien entre racines et factorisation
Proposition 9 (aracine ssi factorisation par X−a)Soit P∈K[X]. Alors
a∈Kest une racine de P, c’est-à-dire P(a) = 0 ssi X−adivise P.
Proposition 10 (Multiplicité d’une racine) On dit que a∈Kest une racine de Pd’ordre (ou de multipli-
cité) r∈N∗lorsque l’une des deux propriétés suivantes équivalentes est vérifiée :
(i) (X−a)rdivise Pet (X−a)r+1 ne divise pas P
1. Si Pde degré n, pour évaluer P(α), avec un algorithme naïf, il faut faire Pn
k=1 k=n(n+1)
2multiplications et nadditions. C’est
une complexité quadratique. Avec l’Algorithme de HORNER, seulement nmultiplications et nadditions, donc une complexité
linéaire.