GLOSSAIRE
Apprendre : processus durable d'appropriation des savoirs par combinaison complexe de
trois phases : la compréhension (créer du sens entre le savoir en jeu et ce qu'on s'est
précédemment construit), la mémorisation (le stockage des informations) et le transfert
(l'ajustement de ce qu'on a compris et morisé aux caractéristiques d'un nouvel
environnement).
Tout d’abord, qu’est-ce qu’apprendre ? L’apprentissage est avant tout un processus individuel et
actif, il s’agit de modifier ses connaissances antérieures, de construire et d’assembler des
informations, pour parvenir à se métamorphoser. Ce processus sollicite des aptitudes d’autogestion
qui conduisent à une meilleure maîtrise et confiance en soi. Ainsi, ces habiletés contribuent à créer
un environnement propice à la motivation, la persistance… et la réussite.
L’acquisition de connaissances est fortement favorisée si l’apprenant assimile des méthodes et
des pratiques, comme par exemple, être capable de :
Traiter efficacement l’information,
Prendre des notes,
Synthétiser, partager et reformuler les acquis,
Résoudre des problèmes,
S’auto évaluer et estimer sa capacité à réaliser une tâche,
Planifier et gérer sa formation,
S’auto motiver,
Résilience (capacité à surmonter les épreuves).
Autorité éducative : autorité qui autorise, c'est-à-dire permet aux enfants de devenir des
auteurs de leurs engagements, dans une logique conjointe de sécurité, de respect, de
créativité et de réalisation de soi. Elle se traduit par la combinaison dialectique des trois
significations : être l'autorité (un statut), avoir de l'autorité (une cohérence) et faire autorité
(des compétences). Elle se distingue de l'autoritarisme (qui s'exerce par la force, la menace
ou l'humiliation) et de l'autorité non exercée (qui correspond à un évitement des conflits et à
de l'abandon).
Autonomie : capacité d'une personne à faire des choix tout en obéissant à sa propre loi,
celle à laquelle elle se soumet pour évoluer librement au sein de son groupe d'appartenance.
Est autonome un élève capable de prendre le contrôle de ce qu'il apprend et de subvenir à
ses besoins, c'est-à-dire d'investir un certain nombre d'espaces de liberté pour y prendre des
initiatives personnelles.
Compétence: ensemble des comportements potentiels (affectifs, cognitifs et
psychomoteurs) qui permettent à une personne d'exercer efficacement une activité (ou une
tâche) considérée comme complexe. Une compétence implique à la fois des connaissances
déclaratives, des connaissances procédurales et des attitudes adaptatives.
Exemple BO 20 juillet 2006 qui définit les compétences pour le B2i
Les compétences à acquérir pour la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication
résultent d'une combinaison de connaissances, de capacités et d'attitudes à mobiliser dans des situations
concrètes.
Les connaissances, capacités et attitudes ci-après sont donc un fondement pour la mise en œuvre de ces
compétences.
Ainsi les référentiels déclinent des « items » qui renvoient en fait à des « compétences spécifiques »
ou « capacités ».
Travailler par « compétences » ne vérifie pas tant ce qui est appris que l’utilisation faite de
ce qui est appris.
Didactique: discipline de recherche se centrant sur un contenu scolaire précis (par une prise
en compte de la spécificité de ses savoirs) et s'appuyant sur les théories sociocognitivistes de
l'apprentissage (le savoir s'acquiert par l'intermédiaire d'une remise en question des
représentations, notamment par les interactions sociales entre pairs).
Difficulté scolaire : une difficulté scolaire apparaît lorsque, suite à une proposition
didactique ordinaire, un élève n'est toujours pas parvenu à entrer dans l'apprentissage. Il y a
échec lorsque l'élève refuse tout effort pour tenter de progresser, lorsqu'il se considère
comme incapable de réussir et baisse les bras. À terme, une succession de difficultés peut
générer du décrochage qui, répété, induit le plus souvent de l'échec et de l'abandon.
Éduquer: processus visant à s'approprier les codes, valeurs et savoirs de sa culture
d'appartenance, se déclinant en trois actes : élever, enseigner, former.
Enseigner: permettre à des élèves d'apprendre ce qui est fixé dans le cadre d'un programme
et d'une institution déterminés.
Individualisation des apprentissages : ensemble des organisations pédagogiques qui
confient un travail à chaque élève. Elle peut se décliner de trois façons : le travail individuel
(chaque élève doit effectuer un travail sans interaction, adapté à chacun ou le même pour
tous) ; le travail isolé (des élèves identifiés comme à profils spécifiques sont écartés de la
classe pour effectuer un travail adapté avec un autre enseignant ou en dehors des horaires
de la classe entière) ; le travail individualisé (chaque élève reçoit ou choisit un travail qui lui
correspond et dispose de plusieurs modalités pour l'effectuer). Le travail individualisé n'a de
sens que s'il est intégré à la vie sociale coopérative.
Liberté : pouvoir d'agir indépendamment non seulement des contraintes extérieures, mais
de toute détermination intérieure. La liberté d'un élève correspond à un droit dévolu par ses
enseignants, en lien direct avec des obligations, lui permettant d'investir un certain nombre
d'espaces d'autonomie il devient l'ingénieur de ses comportements, sur la base du
recours à sa volonté et aux prises d'initiative.
Motivation : force qui pousse la personne à vouloir quelque chose de manière intense et
volontaire. À l'école ou au collège, la motivation correspond à l'élan dont dispose un enfant
ou un jeune pour s'approprier les savoirs scolaires. Une motivation est autodéterminée
quand la personne a le sentiment d'être à l'origine de ce qu'elle fait, entre dans l'activité
spontanément et par choix, de manière autonome. La motivation est non autodéterminée
quand l'activité est réalisée sans implication personnelle, pour répondre à une pression
externe ou interne et qu'il y a donc une perte d'autonomie.
Pédagogie : ensemble des dispositifs mis en place (démarches et moyens) pour permettre à
une personne d'apprendre, mais aussi activité déployée par un indi vidu pour développer
des apprentissages précis chez autrui.
Pédagogie différenciée - différenciation : ensemble des organisations maté rielles et
structurelles qui tendent à répondre de manière effective aux besoins d'apprentissages de
chaque élève, quelles que soient les différences avec les camarades, au sein d'une même
classe ou d'un même établissement. Il existe deux formes de différenciation : successive (les
savoirs sont présentés selon des entrées différentes) et simultanée (sous forme d'ateliers).
Personnaliser les apprentissages : ensemble des organisations pédagogiques qui
considèrent l'élève comme une personne, c'est-à-dire reconnaissent à la fois sa dimension
d'individu et le caractère politique de sa condition humaine. Personnaliser les apprentissages
consiste donc à articuler de manière équilibrée une approche didactique (le savoir présenté
aux élèves sous l'angle de l'expertise disciplinaire de l'enseignant et avec une coloration
socioconstructiviste, collective ment ou en petits groupes), du travail individualisé (chaque
élève reçoit ou choisit un travail qui lui correspond et dispose de plusieurs modalités pour
l'effectuer) et des interactions coopératives (les élèves peuvent effectuer un travail à
plusieurs, solliciter l'aide d'un camarade ou apporter la leur).
Plan de travail : document adapté à chaque élève, permettant de respecter ses rythmes de
travail, sur lequel il planifie ses activités (à partir de ce qu'il souhaite et peut réaliser et de ce
qu'il a à acquérir et maîtriser au terme de son cycle), note la alisation de ses travaux et
évalue l'ensemble en fin de période de validité du plan, afin d'élaborer le plan de travail à
venir. L'enseignant valide le travail envisagé, le modifie si besoin, suit, accompagne et
oriente la réalisation, participe à l'évaluation globale du travail.
Responsabilisation : action de rendre quelqu'un responsable ou de lui donner le sens des
responsabilités. Est reconnu comme responsable quelqu'un de réflé chi, qui a la charge
d'une fonction ou accepte de subir la conséquence de ses actes et accepte d'en répondre.
Sanction éducative : action pédagogique non violente, intervenant en réponse à un
comportement et visant le rappel de l'existence d'un règlement, la construc tion de la
personnalité (valorisation des efforts ou réconciliation avec soi-même), la responsabilisation
(être fier de ses actes ou accepter de les reconnaître) et l'appartenance à un groupe. La
sanction éducative diffère de la punition dans le sens cette dernière, loin de produire une
prise de conscience, crée du ressenti ment à l'encontre de celui ou celle qui la donne.
Capacité : mode opératoire d’ordre intellectuel et/ou pratique qui permet à un élève, guidé
par son professeur ou en autonomie, de construire, d’assimiler, de mobiliser des
connaissances et d’exercer sa réflexion. Certaines capacités sont constitutives de nos
disciplines localiser, situer dans le temps…) d’autre renvoient à des termes que nous
partageons avec d’autres disciplines (maitriser la langue à l’écrit ou à l’oral). Toute situation
d’enseignement associe obligatoirement plusieurs capacités.
Compétence : la notion de compétence est d'abord apparue dans le monde de l'entreprise
et du travail pour désigner les capacités effectives des employés par opposition aux
connaissances certifiées par les diplômes.
- compétence et souvent confondue avec capacité ou habileté transversale, un savoir-
faire des contextuelles visées susceptibles d'être mis en oeuvre dans des situations
professionnelles ou sociales très différentes.
- Compétence est souvent opposée à connaissance alors qu'il s'agit d'une approche
pédagogique différente ;
- Le débat a fini par faire du concept de compétence un « concept mou »
Démarche inductive : démarche allant du particulier au général. C’est la démarche des
études de cas en géographie et de l’entrée concrète en histoire.
L’objectif de l’étude de cas est de partir de cas concrets, en prise avec le réel, pour
construire avec les élèves un savoir. Par opposition à une géographie qui partirait de la
théorie et l’illustrerait au besoin par des exemples, il s’agit de mener les élèves à fléchir à
partir de situations précises pour construire un savoir plus large, un savoir transférable à
d’autres espaces, à l’échelle mondiale
Autrefois utilisé comme l'illustration d'un modèle énonpar l'enseignant, l'exemple place
désormais l'élève au centre des apprentissages. Par l’entrée concrète , celui-ci peut
désormais s'emparer d'un objet historique sans qu'il ait été transformé par le point de vue
de l'adulte. Ce dernier fournit, certes, une technique d'analyse, une démarche, mais il laisse
à l'apprenant le rôle d'initiateur de son propre savoir.
Différenciation pédagogique : Démarche qui cherche à mettre en œuvre un ensemble
diversifié de moyens et de procédures d’enseignement et d’apprentissage afin de permettre
à des élèves d’âge, d’aptitude et de comportement hétérogènes, mais regroupé dans une
même classe, d’atteindre, par des moyens différents des objectifs communs.
Evaluation : ensemble des pratiques pédagogiques qui tentent de mesurer l'écart entre ce
qui est attendu (un objectif, une compétence, une connaissance, une technique...) et ce qui
est effectivement acquis par un apprenant. Elle peut être notée ou non. Sur le document
d’évaluation doit apparaitre clairement ce qui est évalué, énoncé au moyen de consignes
univoques.
Il existe plusieurs types d’évaluation : l’évaluation diagnostique permet de s’assurer que les
prérequis sont bien maitrisés pour pouvoir aborder la leçon. C’est aussi une façon de faire
émerger les représentations initiales des élèves. Elle a lieu en début de séquence.
L’évaluation formative a pour but de faire comprendre pourquoi l’élève se trompe et mettre
en place une remédiation. Elle peut avoir lieu à tout moment de l’apprentissage.
L’évaluation sommative permet de faire le point sur un ensemble de compétences après
une action de formation et de vérifier si un niveau d’apprentissage a été atteint. Elle a lieu
en général en fin de séquence.
L’évaluation certificative (qu’il faudrait appeler « validation certificative ») est une
évaluation finale, normée. Elle est sanctionnée par la délivrance d’un diplôme.
Évaluation éducative: ensemble de dispositifs qui permet à l'élève, à ses parents et à ses
enseignants de lier de manière systématique évaluation et apprentissage. Quatre repères la
déterminent : reconnaissance (identifier ce que chaque élève maîtrise déjà, de manière
précise, neutre et complexe), responsabilisation (proposer l'emploi, à l'initiative des élèves,
de plusieurs supports d'évaluation), valorisation (lorsque l'évaluation est réussie par un
élève, qu'elle prenne un caractère sommatif et lui permette de disposer d'un statut de
personne ressource dans la classe), soutien (lorsque l'évaluation n'est pas encore réussie,
qu'elle prenne un caractère formatif).
L'interdisciplinarité est une démarche dagogique qui est fondée sur le décloisonnement
des disciplines. Les disciplines associées, tout en gardant leur spécificité, participent à un
projet collectif en y apportant leurs savoirs et leurs méthodes
Notion : Elément dont l’acquisition est progressive et qui se retrouve dans plusieurs thèmes
de l’année, voire sur plusieurs années successives ; exemple « collectivisation ». La notion
doit-être distinguée du vocabulaire : terme simple souvent spécifique à la séance dont la
définition n’évolue pas à l’intérieur d’un cycle. (exemple : Anschluss).
La problématique didactique est l’ensemble des éléments différents ou contradictoires qui
permettent de poser la question centrale autour de laquelle se noue l’argumentation,
s’organise la démonstration d’une leçon ou d’un ensemble de leçons.
Programmation : calendrier établi en début d’année et ajusté en cours d’année définissant
l’architecture de l’année scolaire en histoire-géographie pour chaque classe : ordre dans
lequel les questions de programme sont abordées, temps consacré à chacune d’entre elles
(nombre de séquences). Il nécessite de faire des choix et de tenir compte aussi de
l’articulation avec la progression. Il doit y avoir parité entre l’histoire et la géographie sans
oublier l’éducation civique. Les trois matières doivent être alternées.
Progression (des apprentissages) : elle définit les objectifs en termes de connaissances et de
capacités pour chaque classe, sur les 4 années de collège ou les 3 années de lycée. La
progression comprend un enchaînement de séquences, apportant un ordre dans les
apprentissages, un itinéraire, des passages obligés, des temps de synthèse, des bilans.
Problématique : c’est le fil directeur du cours et de la séquence. Adaptée au niveau de classe
elle oblige à choisir dans les contenus d’un thème et donne sens à l’enseignement dispensé.
La problématique facilite les processus de mémorisation chez les élèves.
Séance : portion du temps d’enseignement correspondant à une heure de cours. Elle doit
présenter une cohérence avec des objectifs en termes d’apprentissage, un début qui pose la
problématique ou fil directeur du cours, une fin qui répond à la problématique.
Séquence : portion du temps d’enseignement correspondant à un thème du programme.
Elle comprend donc généralement plusieurs séances. Elle doit présenter une cohérence avec
des objectifs d’apprentissage et une problématique.
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