Thème 3 Eco : Economie du développement durable Chapitre 3.1

Thème 3 Eco : Economie du développement durable
Chapitre 3.1 : La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de
l’environnement ?
Notions :
Capital naturel : ressources fournis par la Terre - terrains, forêts, eau, espèces, capacité de régulation
de la biosphère… Certains sont renouvelables à condition de respecter les conditions de leur
reproduction.
Capital physique : ensemble de biens utilisé pour la fabrication d’autres biens.
Capital humain : capacités physique et intellectuels du travailleurs, innées et acquises par des
investissements humains tels que la formation/ l’expérience, l’éducation et la santé, qui le rendent
plus productif
Capital institutionnel : ensemble des institutions sociales, économiques, juridiques ou culturelles qui
contraignent ou régulent les comportements individuels ou collectifs. Elles sont spécifiques à une
société et se transmettent entre individus à l’intérieur d’unme espace social et entre générations.
Biens communs : biens qui présentent deux caractères, la non-exclusivité et la rivalité. Il est impossible
d’exclure le mauvais payeur et la consommation par l’un empêche la consommation par un autre.
Soutenabilité : conception du développement qui vise à concilier la satisfaction présente du bien-être
tout en préservant un stock de capital suffisant pour satisfaire le bien-être des générations futures.
Cette soutenabilité est économique, environnementale et sociale.
Réglementation : constituant l’une des modalités d’intervention publique pour encadrer ou corriger le
fonctionnement de marché, la réglementation consiste à imposer des normes portant sur les produits
(normes de production, normes sur les produits importés…).
Taxation : modalité de l’intervention publique qui consiste à modifier la structure relative des prix par
l’introduction d’un impôt afin (positif ou négatif, comme c’est le cas dans le cadre bonus/malus) afin
d’infléchir les comportements des consommateurs.
Marché de quotas d’émission : lieu d’échange entre offreurs et demandeurs de « droits à polluer »,
lesquels sont émis par la puissance publique et attribués aux agents économiques en fonction d’un
niveau global de pollution toléré.
Thème
Notions
Indications complémentaires
3.1 La
croissance
économique est-
elle compatible
avec la
préservation de
l'environnement
?
Capital naturel,
physique, humain,
institutionnel, biens
communs,
soutenabilité,
réglementation,
taxation, marché de
quotas d’émission.
On expliquera pourquoi l’analyse économique du développement durable, qui se fonde sur
la préservation des possibilités de développement pour les générations futures, s’intéresse
au niveau et à l’évolution des stocks de chaque type de capital (accumulation et destruction)
ainsi qu’à la question décisive du degré de substitution entre ces différents capitaux. On
évoquera, à l’aide d’exemples, les limites écologiques auxquelles se heurte la croissance
économique (épuisement des ressources énergétiques et des réserves halieutiques,
déforestation, augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, etc.). L’exemple de
la politique climatique permettra d’analyser les instruments dont disposent les pouvoirs
publics pour mener des politiques environnementales. En lien avec le programme de
première sur les marchés et leurs défaillances, on montrera la complémentarité des trois
types d’instruments que sont la réglementation, la taxation, les marchés de quotas
d’émission.
Acquis de première : externalités, droits de propriété, offre et demande, défaillances du
marché.
Acquis de première :
Externalités : action économique qui a des effets sur des tiers sans que ces effets donnent lieu à un
paiement ou à une transaction.
Droit de propriété : droit d’utiliser, de profiter et de disposer d’une chose,d’en être le maître absolu et
exclusif dans les conditions fixées par la loi.
Offre : quantité d’un bien ou d’un service qu’un individu souhaite vendre à un prix donné.
Demande : quantité d’un bien ou d’un service qu’un individu ou une entreprise souhaite acheter à un
prix donné.
Défaillances du marché : situation dans laquelle les mécanismes du marché ne parviennent pas à
équilibrer efficacement l’économie.
A. Les limites de la croissance et émergence du concept de développement
durable
Document 1:
Ce graphique nous montre que la consommation de pétrole est supérieure aux découvertes, donc si on
ne trouve pas le moyen de faire plus de découvertes épuisement de la ressource. Ce qu’on appelle le
pic pétrolier, donc lorsque la production stagne voire diminue, du fait de l’épuisement de la ressource.
Selon les estimations on peut avoir des choses différentes mais il est prévu une échéance de 10 ou 20
ans. Et on a de grosses marges d’incertitudes car en matière de pétrole on sait à peu près quelles zones
sont susceptibles de contenir mais ce n’est pas garanti. Et ce n’est pas parce que l’on en trouve que
c’est exploitable. Et la plupart des champs accessibles et très rentables ont déjà été exploité. Ce qui
nécessite une adaptation de nos économies à une vie sans pétrole. Et si possible une substitution.
Document 2&3:
Les principaux problèmes environnementaux à la croissance: L’épuisement des richesses naturelles
(capital naturel) c’est à dire des actifs qui ne sont pas produits par l’homme. La croissance
s’accompagne de la destruction parfois irréversible (fin du trole); la déforestation; la sur-pêche qui
diminue les ressources halieutiques (du milieu marin); la diminution de la biodiversité, des espèces
animales et végétales, cela nous embête car la biodiversité est une sorte d’externalité positive: par ex,
les abeilles, victimes des pesticides, fertilisent les arbres fruitiers, les forêts absorbent le CO2, donc
système naturel rend des services gratuits, c’est pourquoi cela nous préoccupe; dégradation des sols
à la surexploitation et ressources en eau, élevage consomme beaucoup d’eau; Pollution des nappes
phréatiques ... Autre sujets les pollutions diverses, des eaux, des sols, de l’air ... avec des conséquences
sanitaires, qui touchent plus particulièrement les pays pauvres (cancers, baisse de la fertilité, fertilité
précoce, perturbateur endocrinien ...)
Exemple du continent de déchets dans la Pacifique, sa surface est égale à 6X la France, on parle d’un
7ème continent dechets. Enfin, lechauffement climatique, il y'a un consensus pour attribuer une
partie du réchauffement à l’activité humaine. Ce qui entraîne une augmentation du niveau de l’eau, des
problèmes agricoles ...
Document 4:
Deux facteurs qui expliquent l'épuisement des ressources : la croissance de la population et nos
modes de production et de consommation.Théorie de Malthus (économiste classique), Essai sur le
principe de population (1798). Pour Malthus, il faut donc mettre en place des politiques pour limiter la
croissance de la population. La prévision de Malthus ne s'est pas réalisée : il n'avait pas vu qu'avec la
Révolution industrielle intervenait le progrès technique > x de la production > satisfaire tous les
besoins. Mais si on le fait, on risque de truire la biodiversité, épuiser les ressources et à terme la
prévision de Malthus se réalise. Nos modes de production et de consommation ne sont pas durables
(exemple du prêt-à-porter). Obsolescence programmée. On cherche à maintenir la croissance de la
richesse ( >emploi, développement) mais pourrait aboutir à une destruction de l'environnement, c'est
un paradoxe.
Document 5:
L’empreinte écologique: c’est la surface dont un individu a besoin pour produire les ressources qu’il
consomme et absorber les déchets qu’il génère, on mesure ça en hectare globaux de surface bio-
productives (champs, forêts, turage, zone de pêche). Lempreinte écologique de la France est
d’environ 4,5, la moyenne Européenne est de 4,8, en théorie sur la planète un habitant a besoin d’1,8
hectare global pour satisfaire ses besoins et absorber ses déchets mais en moyenne il en consomme
2,6. Donc on a passé la capacité biologique de la terre à produire des ressources et absorber des
déchets. Il y a une corrélation entre le PIB par habitant et l’empreinte écologique. Lorsque le PIB
augmente l’empreinte écologique augmente. Car il y aune évolution des modes de vies quand le PIB
augmente, on va consommer plus de poisson, de viandes (qui sont consommateurs d’eau)
augmentation de la quantité des déchets, de l’équipement (automobiles, électroménager), plus de
construction également, plus d’utilisation des transports, mode de vie qui ne sont pas durables =
mécaniquement quand le PIB augmente c’est bien que la production augmente donc on fait d’avantage
de prélèvements de ressources ce qui génère des déchets, pour autant on peut produire en générant
moins de déchets mais pour l’instant ça n’est pas le cas.
Document 6:
La demande tendanciellement augmente (la population augmente) et il y a des tensions sur l'offre
(aléas climatiques violents/ chocs d'offre négatif dus en partie auchauffement climatique). La
raréfaction des matières premières nous oblige à aller chercher beaucoup plus loin : on va mettre en
exploitation des gisements beaucoup plus lointains et incertains. Augmentation du coût marginal, loi
des rendements décroissants. On a à la fois la diminution tendancielle de l'offre et l'augmentation de la
demande > augmentation des prix. On essaye de produire des agro carburants (blé, colza). Cela
contribue aussi à l'augmentation des prix. Pendant la crise des subprimes, ils ont massivement
rapatrié les K pour les investir sur des marchés surs. Il peut y avoir des chocs de demande négative
mais il peut y avoir aussi des chocs d'offre positifs. La demande augmente structurellement : l'offre est
victime de la loi des rendements décroissants. Le prix du baril s'est effondré : développement des
pétroles et gaz de schiste (augmentation offre) et ralentissement de la monde (car tous les pays sont
en ralentissement ou en cession).Le problème de fond est que tendanciellement, les ressources
tendent à s'appauvrir, elles vont se renouveler mais pas à l'échelle humaine. Ces forages ne sont plus
rentables, le prix du pétrôle a diminué quant il était sensé augmenter. Le pétrole est utilisé dans un
certain nombre de domaines très importants. L’augmentation du cout des matières premières devrait
provoquer une inflation dans l'économie.
Documents 7&8&9:
Les atteintes à l’environnement remettent en cause la croissance et le développement humain: -
conséquences sur le niveau de vie des population et sur le bien-être, déjà
-la pollution de l’aire a un cout économique = 330 en moyenne par individu (dépollution, traitement
des eaux, prise en charge des maladies pulmonaire, augmentation du prix de assurance pour sacolte
par ex);
-en dehors de UE ça peut se traduire par l’augmentation des inégalités, les populations les + pauvres
vont subir le plus la hausse des prix, la pollution, les décès prématuré
-peut nuire à la cohésion soc: ça a provoqué des émeutes de la faim(37 pays en ont connu)
= production qui augmente et qui entraine de la pollution va ensuite entrainé une prise de conscience
Document 10:
Le concept de développement durable: deux choix pétroliers (1974-79), de nombreuses marée noires,
accident écologique qui se manifestent (pluies acides) = donc petit à petit il y a une prise de
consciente; René Dumont, écrit « L’utopie ou la mort »(1973); prise de conscience institutionnelle, des
intellectuelles, économistes se réunissent et fondent le club de Rome (1968), groupe de réflexion =
1970 rapport célèbre Meadows rédigé par des chercheurs du MIT, sur les problèmes de soutenabilité
que pose la croissance, à la suite de ça les Nations Unie créent la commission Brutland, par Gro Harlem
Brundtland, commission spécialisée sur l’environnement, qui publie en 1987 un rapport « notre avenir
à tous » et qui donne pour la première fois une définition du développement durable: le
développement est durable si la satisfaction des besoins des génération présentes ne compromet pas
la satisfaction des besoins des génération futures.
Les 3 dimensions:
-environnementale/ écologique: il faut préserver les ressource pour maintenir la biodiversité et
l’équilibre de l’écosystème
-économique: malgré tout on a besoin d’une croissance des richesses pour obtenir le développement,
mais elle est en possible en gérant mieux les ressources qu’on disposent (K naturel)
-sociale: la richesse doit être équitablement partagée, dans le monde, et entre les générations
présentes et les générations futures
Les 3 principes:
-solidarité entre les riches et les pauvres, donc essayer d’éliminer la pauvreté; solidarité entre les
génération actuelles et futures qui peut se faire en laissant au génération futures un stock de K naturel
suffisant
-précaution: il faut étudier l’impact écologique de toutes actions avant de la mettre en oeuvre -
participation: tous les acteurs de la société doivent être associé au processus de décisions, pour qu’ils
puissent s’approprier les objectifs
La Commission Brutland s’oppose à la décroissance
Synthèse :
La croissance s’accompagne de destructions irréversibles : épuisement des richesses naturelles (dégradation
des sols et des ressources en eau, déforestation, surpêche,…), réduction de la biodiversité (67 000 espèces
animales et végétales sont en voie de disparition), pollutions, réchauffement climatique,…
Il est évident, à conditions techniques identiques, que si les peuples des pays en développement imitent le
mode de vie des populations occidentales, la planète sera incapable de satisfaire tous les besoins humains.
La dégradation du capital naturel entraine plusieurs conséquences sur les populations : hausse durable des
prix des ressources naturelles, du fait de la réduction progressive de l’offre et de la forte augmentation de la
demande de produits primaires, remise en cause du niveau de vie et de bien-être des populations (coût
humain et économique de la pollution,…), augmentation des inégalités entre les pays et à l’intérieur des
pays, diminution de la cohésion sociale.
A l’initiative du Programme des Nations Unies pour l’environnement, la commission « Brundtland » a publié
en 1987 un rapport intitulé « Notre avenir à tous », en faveur d’un développement durable ou soutenable
défini comme « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Il repose sur trois principes : la solidarité entre les
riches et les pauvres pour les générations actuelles (ce qui revient à éliminer la pauvreté dans le monde) ; la
précaution (il faut étudier l’impact de toute action sur les équilibres économiques, sociaux et écologiques
avant de le la mettre en œuvre) ; la participation : tous les acteurs de la société civile doivent être associés au
processus de décision.
Le développement durable ou soutenable intègre trois dimensions : économique (une croissance des
richesses doit être possible par une « gestion optimale » des capitaux) ; sociale (cette richesse doit être
équitablement partagée dans le monde et entre les générations) ; environnementale : les ressources et la
planète doivent être préservées.
B. La croissance peut-elle être soutenable?
Document 11:
Selon Stiglitz, il faut laisser, aux générations futures, un certain nb de ressources, qui sont # K, il faut
maintenir la quantité et la qualité de ces ressources à transmettre aux générations futures pour
pouvoir maintenir le bien-être.
Sur le plan éco, on a le K physique: ensemble des B de product° (immeubles, machines, véhicules…)= K
fixe essentiellement
K humain: stock de connaissance et de compétence accumulés par les individus, se stock peut être
transmis par le formation (Lucas)
K institutionnelle: lois, qualité des institutions, l’état de droit qui permet de faire respecter la propriété
K naturel: 1ère définition: approche en terme de stock: ensemble des ressources fournies par la nature
et utilisable dans la production; ça n’est pas simplement un stock, car ce sont des ressources qui se
renouvellent en partie; c’est un stock géné par un flux donc il faut protéger la capacité de la nature à
généré ce stock. Christian De Perthuis donne une 2ème f: basé sur l’idée qu’il faut préserver la
capacité de la nature à renouveler le stock, système de régulation naturel qui permet de reproduire les
ressources « Le capital vert »
On peut éventuellement inclure le K publique: infrastructure détenue par l’état et transmis
Document 12:
La mesure du K naturel pose pb: il n’a pas de prix, il n'est pas échangeable sur un marché (ex: la mer
n’a pas de prix) =lorsque les B naturel ne sont pas soumis au marché c’est difficile de leur donner un
prix, une valeur = ça complique le raisonnement éco &la mise en œuvre de politique publique car
souvent il faut évaluer en terme monétaire. Mais on peut quand même avoir des approches en termes
d’externalités: positives (tourisme) ou négatives (évaluer le cout d’une marée noir par la baisse de
l’activité touristique, ou l’impact de la pollution sur les dépenses de santé) = soit le K naturel est
soumis au marché, donc c’est le m qui fixe le prix; soit il n’est pas échangeable donc on ne peut avoir
que des approches indirects avec des externalités = K naturel est donc difficile à quantifié.
Document 13:
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