Marché des quotas d’émission : type de marché sur lequel se rencontrent des offreurs et
demandeurs de quotas, ce qui aboutit à la formation d’un prix de la tonne de CO2.
A. Limites de la croissance et émergence du concept de développement
durable
Les 30 Glorieuses (1945-1975) ont été une période de croissance sans précédent pour les
économies modernes. Or, la fin de cette période est marquée par une prise de conscience
environnementale, au niveau des grandes organisations internationales : du 5 au 16 juin
1972 a lieu une conférence des Nations Unies, à Stockholm, qui crée le « PNUE »
(Programme des Nations Unies pour l’Environnement). Cette date marque l’entrée de la
question environnementale dans les enjeux économiques mondiaux, et introduit le « devoir
de l’humanité de préserver l’environnement ».
La croissance à tout prix conduit à :
Un appauvrissement des stocks de matières premières et d’énergies fossiles (ex.
pétrole, gaz naturel, mais aussi minerais en tout genre, comme le platine ou
l’uranium)
Une destruction des écosystèmes et de la biodiversité
Une pollution à plus ou moins grande échelle, de l’eau (rivières et nappes
phréatiques), de l’air (« smogs » au-dessus des villes), et une émission globale de gaz
à effet de serre (GES) participant, à n’en pas douter, au processus de réchauffement
climatique
67 000 espèces sont en voie de disparition, à tel point que l’on parlerait d’une future
« 6e extinction de masse des espèces vivantes », humanité comprise.
L’environnement fournit des services gratuits aux agents de l’économie :
- la retenue du carbone par les forêts
- la pollinisation par les abeilles des champs, vergers, cultures...
Aujourd’hui, les phénomènes de destruction de l’environnement et de non prise
de conscience touchent EN MAJORITE les pays en développement (Afrique sub-
saharienne ; certains pays d’Asie du Sud et de l’Est ; Amérique latine)
On se demande alors si la planète Terre est capable de supporter une activité humaine
soutenue et la croissance économique.
Un premier point concerne la démographie :
Le cas de la Chine est un très bon exemple, car si toute la population de cet immense pays
(1,4 milliard) consommait autant que les Européens, cela aboutirait à une destruction totale
de l’environnement par épuisement des ressources (bois, minerais, ressources halieutiques
et des sols, et surtout pétrole).
Avec la hausse de la croissance économique, on assiste à une hausse des niveaux
de vie et de la consommation, et donc de l’impact de chacun sur l’environnement, direct ou
indirect.
Quelles sont les conséquences de la dégradation du capital naturel ?