tous'' lançant le concept de développement durable en 1987.
Le développement est donc durable si la satisfaction des besoins des générations actuelles ne
compromet pas la satisfaction des besoins des générations futures.
Il repose sur trois dimensions :
•Économique : on affirme que la croissance est nécessaire au développement et qu'elle peut
être soutenable sous condition ;
•Sociale : les richesses doivent être équitablement partagées dans le monde et avec les
générations futures ;
•Environnementale : la planète doit être préservée (biodiversité etc …).
et sur trois principes :
•Participation : il faut associer tous les acteurs/individus au processus de décision ;
•Précaution : il faut évaluer l'impact de toute action sur les équilibres socio-éco-
environnementaux avant leur mise en œuvre ;
•Solidarité : il faut laisser des ressources suffisantes et une planète vivable aux générations
futures.
B. La croissance peut-elle être soutenable ?
Bien-être et stock de capitaux
Pour Stiglitz, il faut transmettre un volume global de Capitaux aux générations futures
pour maintenir une capacité à produire du bien-être :
–K physique et technologique : ensemble des connaissances sur la productions, les
innovations, les brevets …
–Le K humain : stock de compétences des individus (expérience, connaissances, formation)
–K publique : ou institutionnel (infrastructures publiques), qualité des institutions, qualité du
droit...
–Le K naturel : ressources de la nature utilisées pour produire.
Ce dernier prend une approche économique mais également en terme de stock.
Christian de Perthuis, économiste à Dauphine, dans le Capital Vert, avance que ce qui importe est
la capacité de la nature à régénérer ses stocks. Selon lui, le K naturel est donc un système de
régulation naturel permettant de reproduire des ressources.
Comment mesurer la valeur des biens environnementaux ?
Il est difficile de donner une valeur monétaire à une partie de K naturel car ce dernier ne
s'échange pas (couche d'ozone ou mer) et n'est donc pas soumis au marché.
Malgré tout, sans prix, on ne peut évaluer l'impact des politiques publiques qui visent à préserver
l'environnement. Cela s'oppose évidemment à une approche plus ''éthique'' bien représentée par le
slogan ''la nature n'a pas de prix''.
Un moyen pertinent d'évaluer serait l'approche par les externalités : positive (qui évalue la valeur
d'un service sur l'environnement, comme le tourisme), ou négative (coût de la dépollution, frais de
santé..).
Soutenabilité faible ou forte ?
Soutenabilité faible
''faible'' sous-entend que les contraintes pesant sur la soutenabilité sont faibles. Ainsi, ce modèle
promeut la substitution des K (humains, techniques, technologiques, naturels) qui allouerait une
croissance soutenable. Ce modèle considère donc le K naturel comme identique aux autres et sujet
aux mêmes contraintes : s'il devient rare, les prix augmentent, incitant à sa substitution. Il s'agit
d'un raisonnement libéral qui se base sur le signal des prix. Il implique cependant une foi dans le