EXERCICE PHYSIQUE ET SANTÉ (II) L’ÉCHAUFFEMENT 1.- QU’EST-CE QUE L’ÉCHAUFFEMENT ? L’échauffement est une suite d’exercices de base, ordonnés et gradués, qu’il est nécessaire de faire avant une séance d’activité physique. D’une manière générale, les élèves n’aiment pas s’échauffer. En effet, c’est désagréable de commencer à bouger après plusieurs heures d’immobilité, c’est particulièrement vrai durant les 4 premières minutes d’effort où les premières adaptations physiologiques ont lieu, mais, pourquoi on ne commence pas tout de suite ?, á quoi sert l’échauffement? 2.- OBJECTIFS DE L’ÉCHAUFFEMENT. On s’échauffe pour: 1.- Prévenir les blessures. Les Experts s’accordent sur le but principal de l’échauffement qui est d’augmenter la circulation du sang pour élever la température du corps au plus profond des muscles, des tendons et des ligaments. La chaleur favorise l’élongation du muscle et l’amplitude articulaire ce qui contribue à réduire le risque de lésions lors d’un mouvement brusque. En fait, la flexibilité peut augmenter jusqu’à 20% lorsque le muscle est chaud. De nombreuses recherches sur cette question suggèrent une augmentation de la température du corps d’environ 2 degrés car la température centrale la plus favorable pour la performance est de 38,5º à 39º. Une promenade d’allure rapide de 5 à 8 munutes ou un jogging d’allure lente de même durée suffirait. 2.- Améliorer la performance. L’augmentation de température augmente aussi la Vitesse et la force de contraction musculaire et fait que les influx nerveux se propagent plus rapidement améliorant la capacité de coordination. En plus, lors de l’échauffement on active la circulation du sang ce qui améliore le transport de l’oxygène aux muscles. I.E.S. Alfonso Moreno Professeur: Oscar CARRASCO SAN SEGUNDO 1 3.- Nous préparer psychologiquement face à l’activité physique postérieure. L’échauffement permet de rentrer dans l’activité sportive et de mieux se concentrer en ce que l’on fait. Souvent, au début de sa séance, on pense encore à sa journée, à ses problèmes, l’échauffement a alors un rôle de transition et permet de se concentrer psychologiquement uniquement sur l’activité physique. 4.- Récupérer mieux après la séance. Mieux préparé, l’organisme s’est mieux adapté et a produit, à effort égal, moins de fatigue. EN RÉSUMÉ: Pourquoi s’échauffer ? Pour arriver dans un état optimal de préparation aussi bien que psychologique avant une activité physique tout en diminuant notablement le risque de lésions musculaires ou articulaires. 3.- REGLES DE L’ÉCHAUFFEMENT. Un échauffement sera efficace à condition de respecter 6 règles: 1.- Fabriquer réellement de la chaleur: en effet, l’échauffement doit être suffisamment intense pour augmenter la température corporelle et musculaire (température du corps optimal : 38,5º à 39º en fin d’échauffement). Pour autant, il ne doit pas générer de fatigue, ni affaiblir les réserves énergétiques. 2.- Conserver cette chaleur: le refroidissement du corps s’opère notamment par radiation (le corps rayonne des infrarouges et se refroidit), et par évaporation (la transpiration). Plus il fait frais, plus le survêtement est important. 3.- S’échauffer progressivement: sans arriver à l’épuissement (en conservant l’état de fraîcheur), l’enchaînement des exercices doit permettre une augmentation progressive de l’intensité jusqu’au début de la séance. 4.- Alterner le travail: il est impératif, tant sur le plan physique que psychologique, d’alterner les exercices, de mettre de la variété dans son échauffement. Il s’agit d’utiliser des exercices mobilisant le système cardio-respiratoire, avec les exercices sollicitant les différents groupes musculaires et articulations. Exercices globaux et analytiques s’enchaînent ainsi dans l’échauffement de manière variée. 5.- Aller d’une activation générale à des mouvements plus spécifiques à l’activité pratiquée. 6.- Enfin, il est très important de ne pas laisser passer très longtemps entre l’échauffement et l’activité physique principale (au-delà de 10-15 minutes sans mouvement l’effet recherché disparaît). I.E.S. Alfonso Moreno Le temps de repos entre la fin de l’échauffement et l’effort ne doit pas excéder 5 minutes. Professeur: Oscar CARRASCO SAN SEGUNDO 2 4.- COMBIEN DE TEMPS DOIT-ON CONSACRER À L’ÉCHAUFFEMENT ? Le temps consacré à l’échauffement dépend de divers facteurs, fondamentalement de la durée de la séance d’activité physique, du type d’activité à réaliser et de la condition physique du pratiquant. Alors: L’échauffement des sportifs de haut niveau est généralement intense et dure entre 30 et 45 minutes selon la durée et l’espécifité de l’activité à réaliser. L’échauffement dans la classe d’EPS (séance de 45-50 minutes) doit être d’intensité modéré ou moyenne et durer entre 10 et 15 minutes. Mais, en plus de ces facteurs principaux il faut tenir compte de : 1. La température ambiante et les intempéries. Un temps froid et pluvieux demandera une augmentation du temps d’échauffement (je dois m’échauffer plus longtemps pour arriver à fabriquer de la chaleur). Je dois couvrir mes muscles pendant et après l’échauffement pour bien conserver la chaleur). Je dois me protéger du cent et de la pluie qui vont refroidir mes muscles (avec un coupe-vent et un survêtement). 2. Le moment de la journée et l’activité précédente : Le matin à 8h00, l’organisme aura besoin d’un échauffement plus long et complet qu’à 16h00. Si la récréation a été animée, je suis déjà partiellement échauffé. Plus l’élève est âgé plus l’échauffement doit être prudent et progressif. 3. L’âge : 5.- PARTIES ET PHASES DE L’ÉCHAUFFEMENT. Un échauffement se compose de 2 parties: 1ère PARTIE: L’ÉCHAUFFEMENT GÉNÉRAL. L’échauffement général sert à préparer l’appareil locomoteur et le Système cardio-vasculaire à l’effort, quelle que soit la discipline sportive. L’échauffement général est d’intensité faible à moyenne. 2ème PARTIE: L’ÉCHAUFFEMENT SPÉCIFIQUE. L’échauffement spécifique consiste à effectuer les mouvements typiques du sport pratiqué en augmentant progressivement leur intensité. I.E.S. Alfonso Moreno Professeur: Oscar CARRASCO SAN SEGUNDO 3 En tenant compte des caractéristiques et des fonctions des exercices réalisés lors de l’échauffement on peut diviser celui-ci en 5 phases différentes. Les 4 premières phases appartiennent à l’échauffement général alors que la phase numéro 5 correspond à l’échauffement spécifique (voir ci-dessous). PHASES (1) MOBILISATION GÉNÉRALE CALME, PEU INTENSIVE : (2) MOBILISATIONS ARTICULAIRES ET MUSCULAIRES (SUR PLACE). FONCTION DE LA PHASE > Activation physiologique. > Activation du système cardiovasculaire. > Augmenter la température corporelle. > Mobiliser les différentes articulations et augmenter l’irrigation sanguine dans les muscles. TYPE D’EXERCICE D’abord : course lente, trottiner, sauter à la corde, (au moins 3-4 minutes). Après : commencer à varier les types courses et déplacements : en talon-fesse, montées de genoux, pas chassés, pas croisés, course en arrière, bond vertical au signal, changements de sens… - Circumductions (cercles) des épaules, des bras, des coudes, des poignets… - Cercles avec le bassin…. Ne pas s’arrêter pendant le temps de course. Commencer doucement et augmenter l’intensité progressivement. Procéder méthodiquement de bas en haut ou vice versa (pour n’oublier aucune partie du corps). - Rotations de tronc. - Flexo-extensions de genoux, de coudes… - Etc. (3) ÉTIREMENTS MUSCULAIRES (SUR PLACE). CONSIGNES DE RÉALISATION (dans les 2 sens) > Améliorer la élasticité et la coordination musculaire. Procéder méthodiquement de bas en haut ou vice versa (pour n’oublier aucune partie du corps). > Prévenir les blessures: contractures, déchirures, claquages musculaires. Voir plus loin la section « conseils pour bien s’étirer lors de l’échauffement ». - Étirer les muscles concernés par l’activité. (4) EXERCICES EXPLOSIFS POUR LA MUSCULATURE ET RENFORCEMENT MUSCULAIRE. (5) MOTRICITÉ SPÉCIFIQUE. I.E.S. Alfonso Moreno > Preparar la zona muscular más solicitada en el trabajo posterior. > Augmenter la concentration et se préparer pour l’activité spécifique. - Privilégier le travail des abdominaux, dorsaux lombaires ATTENTION : I lestetimportant indispensables dans toutes d’alterner les exercices de les situations sportives. mobilisation articulaire et les étirements et d’inclure aussi des exercices plus dynamiques Autres : pompes, flexions desur jambes, place pour conserver lacourses FC et laplus bonds explosifs, température corporelle obtenues intenses, accélérations… lors de la première phase. Expirer lors de la phase d’exécution où la contraction musculaire est plus intense. - Exercices spécifiques de l’activité à réaliser. Exemple : Au foot, on peut faire une passe à 10 ce qui finira d’échauffer complètement les articulations des chevilles et des genoux, ainsi que les muscles des jambes. Ces exercices ont lieu normalement sur le terrain du jeu et se servent des appareils propres au sport en question. Si l’effort est important, bloquer la respiration en début de l’effort et expirer à la fin du mouvement. Professeur: Oscar CARRASCO SAN SEGUNDO 4 *** Quelques conseils pour bien s’étirer lors de l’échauffement : N’étirer jamais un muscle froid ( éffectuer les étirements après au moins quelques minutes de petit footing, de marcher sur place ou de sauter à la corde! ). Un étirement ne doit pas fair mal, car le muscle se contractura tout seul et ne sera donc pas étiré. C’est un réflexe pour éviter que le muscle se déchire. Si l’on augmente l’amplitude de l’étirement malgré ce signal (douleur nontolérable), des lésions peuvent subvenir au niveau des myofibrilles). Éviter : Les étirements avec temps de ressort ( étirements avec rebonds ou battements de jambes à amplitude maximal ) sous risque de microtraumatismes à niveau du muscle. Les étirements avec rebonds et balistiques sont contre-indiques puis qu’ils déclenchent un réflexe de contraction involontaire qui limite l’ampleur de l’étirement. Les étirements balistiques ( réalisés à grande Vitesse et amplitude maximale ), difficiles à contrôler, peuvent aussi provoquer des microtraumatismes au niveau du muscle. Les étirements statiques actifs ( contracter-relâcher par exemple ) ou pasifs de longue durée (> 30 sec.) spécialement si la séance fait intervenir principalement le travail de force. Il a en effet été démontré qu’ils entraînent une diminution importante de la force et de la puissance musculaire. Faire donc plusieurs séries de 10 secondes (au maximum) d’étirement en respectant les trois temps classiques des étirements : mise en tension très progressive, maintien de la tension et relâchement progressif. Importance de la respiration : longue et calme ( inspiration par le nez, expiration par la bouche ). I.E.S. Alfonso Moreno Professeur: Oscar CARRASCO SAN SEGUNDO 5 LE RETOUR AU CALME. Le retour au calme a pour objectif de mener l’organisme graduellement à son « état normal ». Cette réduction progressive de l’effort et quelques exercices d’étirement appropriés permettent d’éliminer les déchets produits par l’exercice et d’accélérer le processus de régénération. La récupération active (retour au calme) est aussi indispensable comme l’échauffement effectué au début de la séance d’activité physique. En tout cas, à la fin de l’effort suivez les indications suivantes : Réhabituez progressivement le corps à fonctionner normalement (ne vous arrêtez pas tout de suite). Le repos doit être d’autant plus complet que l’effort a été intense. Après les efforts en endurance quelques minutes en marchant et en respirant profondément suffisent puisque ce type d’exercice n’entraîne habituellement pas d’accumulation d’acide lactique. Après un travail anaérobie il est cependant nécessaire d’assurer un retour au calme (jusqu’à 50% de FC max) pendant 5 à 10 minutes de récupération active (course douce), pour éliminer les déchets de l’exercice, permettre la resynthèse de l’acide lactique (paiement de la dette d’oxygène). Abaissez le pouls à 80-100 battements/minute pendant le retour au calme. Étirez les groupes musculaires fatigués par l’effort fourni. Buvez pour compenser les pertes de liquide. Rechargez les batteries ! Au cours la première heure après l’effort, les glucides (sucres) sont plus vite absorbés par le muscle et nécessaires à la récupération. Comment faire les étirements de récupération (« après l’effort »)? Les étirements de récupération ont pour but d’améliorer la récupération « tendo-musculo-articulaire ». Grâce à ces étirements les muscles récupèrent sa longueur originale et retrouvent un degré de tonus musculaire quasi similaire à celui précédent la séance. En plus, l’allongement du muscle provoque une diminution réflexe de l’activité des nerfs moteurs et donc un relâchement musculaire. Pour obtenir cet effet il faut appliquer « une mise en tension » en douceur. Contrairement aux étirements réalisés lors de l’échauffement on doit maintenir la position plus long temps (environ 25-30 secondes). La respiration est toujours importante. Pour aider les muscles se relâcher on respire lentement et profondément. I.E.S. Alfonso Moreno Professeur: Oscar CARRASCO SAN SEGUNDO 6