F 2
•Soit ψl’application de C[X]dans MAdéfinie par
ψ(P) = P(A).
On a encore une application linéaire multiplicative, et, en raison de la définition du polynôme mini-
mal, la matrice ψ(P)est nulle si et seulement si Pest un multiple de P0. On définit donc, là aussi, un
morphisme d’algèbres de EP0dans MA, qui est en fait une bijection, puisque les dimensions sont égales.
•Enfin MAet Pτsont clairement isomorphes.
Remarques :
1) Si Aet Bsont des matrices équivalentes telles que
A=Q−1BQ
les espaces MAet MBsont isomorphes, et pour tout polynôme P
P(A) = Q−1P(B)Q .
2) Si P1est le polynôme
P1(X) =
r
Y
i=1
(X−λ0
i)mi
où (λ0
1, . . . , λ0
r)sont des nombres complexes distincts, les espaces EP0et EP1sont isomorphes.
On veut définir maintenant f(A)pour une classe de fonctions assez vaste.
Les fonctions envisagées possèderont la propriété (?)suivante :
Pour tout itel que 1≤i≤r, la fonction fpossède des dérivées d’ordre mi−1en λi.
Par exemple :
– la fonction fest holomorphe dans un ouvert contenant les λi;
– si les λisont réels, la fonction fest dérivable mi−1fois en tout λi;
– si les misont tous égaux à 1, la fonction fest définie en λi.
Théorème 2 Soit Eune algèbre de fonctions possédant la propriété (?)et contenant les polynômes.
Il existe un morphisme χd’algèbres de Edans MA, tel que, pour tout polynôme P, on ait
χ(P) = P(A).
Les valeurs propres de χ(f)sont les nombres f(λi), associés aux mêmes sous-espaces propres que
ceux de A(en prenant éventuellement la somme directe des sous-espaces propres associés à des
valeurs propres ayant la même image par f).