1. αest du type 1 :α={x∈Q/x < a}avec a∈Q
Choisissons α0={x∈Q/x < −a}(c’est encore un r´eel du type 1) :
– Soit z∈α+α0: on a z=x+yavec x < a et y < −adonc x+y < 0
donc z=x+y∈ε
– Soit z∈ε:z
2<0 et z= ( z
2+a)+(z
2−a) avec z
2+a < a et z
2−a < −a
donc z
2+a∈αet z
2−a∈α0donc z∈α+α0.
2. αest du type 2
Choisissons α0={x∈Q:−x /∈α}. Ici, il faut montrer que α0∈R: on
doit v´erifier les propri´et´es 1), 2), 3) de la d´efinition d’un r´eel.
(a) α06=∅: Soit y /∈α:−y∈α0
α06=Q: Soit y∈α:−y /∈α0
(b) Soient x∈α0et y /∈α0:−x /∈αet −y∈αdonc −y < −xdonc
x < y
(c) Supposons (par l’absurde) que α0poss`ede un plus grand ´el´ement
a: alors α0={x∈Q:x≤a}(en effet : si x∈α0, alors x≤a;
r´eciproquement, supposons x≤a: si x /∈α0, comme a∈α0,a < x
d’apr`es le point 2) ci-dessus) ; alors : x∈α⇐⇒ −x /∈α0⇐⇒ −x >
a⇐⇒ x < −adonc α={x∈Q/x < −a}et donc αest du type 1,
ce qui est contraire `a l’hypoth`ese.
Donc α0est bien un r´eel.
Reste `a v´erifier que α+α0=ε:
– Soit z∈α+α0:z=x+yavec x∈αet y∈α0donc −y /∈αdonc
x < −ydonc z∈ε
– Soit z∈ε:
Supposons d’abord que 0 ∈α.
Soit y /∈α. Alors y > 0 ; soit n∈Nd´efini par n(−z)≤y < (n+ 1)(−z)
(nest le quotient dans la division euclidienne de ypar −z). Alors :
(n+ 1)(−z)/∈αet donc l’ensemble {x∈α/∃k∈N:x=k(−z)}est
fini et admet donc un plus grand ´el´ement p(−z). On a : z= (p+ 1)z+
p(−z) avec (p+ 1)z∈α0(en effet (p+ 1)(−z)/∈α) et p(−z)∈α. Donc
dans ce cas on a bien z∈α+α0.
Supposons maintenant que 0 /∈α.
Alors 0 ∈α0: on reproduit le raisonnement ci-dessus en rempla¸cant α
par α0.
Tout r´eel αest donc bien sym´etrisable pour l’addition ; son oppos´e α0sera
not´e dor´enavant −α.
Conclusion : (R,+) est un groupe commutatif .
On notera α−β=α+ (−β) (diff´erence des r´eels αet β).
4 Nombres r´eels positifs, n´egatifs
D´efinition 4.1 Un r´eel αest dit strictement positif si et seulement si 0∈α;
leur ensemble est not´e R∗
+.
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