2
Nombres complexes 1/2
CHAPITRE
L’ensemble de Mandelbrot est une fractale d´efinie comme l’ensemble
des points cdu plan complexe pour lesquelles la suite d´efinie par z0= 1 et
zn+1 =zn2+cne tend pas vers l’infini en module.
Ensemble des nombres complexes
1
11Motivations
´
Etant donn´e que certaines ´equations polynomiales `a coefficients r´eels n’ont pas toujours
de solution, on cherche `a construire un nouvel ensemble de nombres :
contenant tous les nombres r´eels,
muni de deux op´erations prologeant l’addition et la multiplication des nombres r´eels
et ayant les mˆemes r`egles de calculs,
contenant un ´el´ement not´e itel que i2=1,
tout nombre zs’´ecrive de mani`ere unique z=a+ib o`u aet bsont des r´eels.
Un tel ensemble existe, il s’agit de l’ensemble des nombres complexes not´e C.
12Vocabulaire et premi`
eres propri´
et´
es
Un nombre complexe est un nombre de la forme a+ib, o`u aet bsont deux r´eels
et iest le nouveau nombre tel que i2=1.
D´
efinition 1
On d´efinit un ensemble C
muni d’une addition et d’une multiplication qui prolongent celles de R
contenant un nombre ierifiant i2=1
tel que chaque ´el´ement zde Cpeut s’´ecrire de mani`ere unique sous la forme
z=a+ib avec aet bdeux nombres r´eels
Th´
eor`
eme 1
Cette ´ecriture z=a+ib unique est appel´ee forme alg´
ebrique du complexe z.
Le nombre r´eel aest appell´e partie r´
eelle de zet not´ee Re(z)
Le nombre imaginaire best appell´e partie imaginaire de zet not´ee Im(z)
D´
efinition 2
Soit z=a+ib et z0=c+id deux nombres complexes on d´efinit les deux op´erations
addition et multiplication :
z+z0= (a+c) + i(b+d)z×z0= (ac bd) + i(ad +bc)
D´
efinition 3
On v´erifie que ces deux op´erations sont associatives, communatives que la multiplica-
tion est distributive par rapport `a l’addition.
identit´
es remarquables complexes
(a+ib)2=a2+ 2iab b2
(aib)2=a22iab b2
(a+ib)×(aib) = a2+b2
Propri´
et´
e 1
3Chapitre 2. Nombres complexes 1/2
Repr´
esentation g´
eom´
etrique
2
Dans le plan muni d’un rep`ere orthonorm´e
(O;
u;
v) :
`a tout complexe z=a+ib avec aet bdeux
r´eels, on associe le point M(a;b) et le vec-
teur
w(a;b).
R´eciproquement `a tout point M(a;b) et vec-
teur
w(a;b) du plan on associe le nombre
complexe z=a+ib. On dit que le point M
et le vecteur ont pour affixe z.
Le plan est alors appel´e plan complexe.
u
v
w
M
D´
efinition 4
Remarques.
Si b= 0 alors z=ad’o`u zest un r´eel, le point Md’affixe zappartient `a l’axe des
abscisses.
Si a= 0 alors z=ib on dit que zest un imaginiare pur, le point Md’affixe z
appartient `a l’axe des ordonn´ees.
L’axe des abscisses est appell´e axe des r´
eels et l’axe des oordonn´ees est appell´e
axe des imaginairs purs.
Soit les points Aet Bd’affixes respectives zAet zBalors le vecteur
AB a pour
affixe zBzA.
Propri´
et´
e 2
Conjugu´
e d’un complexe
3
On appelle conjugu´
edu nombre complexe z=a+ib le nombre z=aib.
D´
efinition 5
Exemples.
32i= 3 + 2i5 + i= 5 i3=3 i=i
lien entre conjugu´
e et parties r´
eelle et imaginaire
Re(z) = 1
2(z+z)Im(z) = 1
2i(zz)
Propri´
et´
e 3
D´emonstration.
soit zun nombre complexe z=a+ib avec aet bdeux r´eels on a :
z+z=a+ib +aib
z+z= 2a
z+z= 2Re(z)
Re(z) = 1
2(z+z)
zz=a+ib (aib)
zz = 2ib
zz= 2iIm(z)
Im(z) = 1
2i(zz)
3
Propri´
et´
es des conjugu´
es
z=z
z1+z2=z1+z2
z1z2=z1z2
zn=zn
1
z=1
z
z1
z2=z1
z2
Propri´
et´
e 4
Remarques. Le produit zz est un r´eel positif, en effet zz =a2+b2
zest un r´eel z=zzest un imaginaire pur z=z
Propri´
et´
e 5
Remarques.
Pour d´emontrer qu’un nombre complexe zest r´eel, on peut calculer son conjugu´e z
et v´erifier qu’il est ´egal `a z.
Obtenir la forme alg´ebrique d’une nombre complexe non-nul `a l’aide de son conjugu´e :
1
2 + i=1
2 + i×2i
2i=2 + i
4+1 =2
5+1
5i
´
Equations du second degr´
e dans C
4
Soit l’´equation du second degr´e az2+bz +c= 0 avec a6= 0, bet cdes r´eels.
Cette ´equation admet toujours des solutions dans l’ensemble des nombres com-
plexes C
`
A l’aide de son discriminant ∆ = b24ac, on distingue trois cas :
Si ∆ = 0, il existe une unique solution z=b
2a.
Si >0, il existe deux solutions r´eelles z=b±
2a.
Si <0, il existe deux solutions complexes conjugu´ees z=b±i
2a.
Th´
eor`
eme 2
D´emonstration.
On utilise la forme cannonique vu en classe de premi`ere az2+bz+c=a(z+b
2a)
2
4a2
Pour les deux premiers cas ∆ = 0 et ∆ >0 ont retrouve les cas vus en premi`ere.
si <0, on a >0 d’o`u ∆ = (ip∆)2.On utilise la forme cannonique
z+b
2a2
4a2=z+b
2a2
(ip∆)
2a!2
=z+bi
2az+b+i
2a.
On en d´eduit les deux solutions de l’´equation du second degr´e az2+bz +c= 0
dans ce cas.
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