Université de Gabès Faculté des Sciences de Gabès. A. U. 2015-2016. EXAMEN SECTION : Epreuve de : U.E : LFPH2 Electromagnétisme I Nature de l’épreuve : DC x Date de l’épreuve : 16/11/2015 Durée de l’épreuve : 1 heure DS Documents : autorisés non autorisés x Calculatrice : autorisée x non autorisée Session : principale contrôle EF Action d’un cham extérieur sur un cylindre On place un cylindre, infini, conducteur et électriquement neutre, dans un champ électrique → − appliqué E créé par un dispositif externe non étudié ici permanent et uniforme, perpendiculaire à l’axe Oz. → − − 1– Justifier qu’on peut prendre E = E0 → ux . 2– Lorsque l’équilibre électrostatique est atteint, que vaut le champ électrique à l’intérieur du cylindre ? On cherche le champ électrique résultant à l’extérieur du cylindre. Pour cela on cherche le potentiel électrique V , solution de l’équation de Laplace ∆V = 0 sous la forme V (r, θ) = g(r) cos θ. 3– Ecrire l’équation différentielle satisfaite par la fonction g et en chercher deux solutions g1 et g2 sous la forme r p . 4– La fonction g étant de la forme Ag1 + Bg2 , en déduire l’expression des composantes du champ électrique sans chercher à déterminer les constantes A et B qui seront obtenues dans les questions suivantes. → − 5– Loin du cylindre, le champ électrique tend vers le champ électrique appliqué E . En déduire l’une des constantes 6– Rappeler les relations de passage du champ électrique à la traversée de la surface du cylindre de rayon R. 7– En déduire l’autre constante puis la densité surfacique de charge σ(r, θ) qui apparaît à la surface du cylindre. O N DONNE : Le laplacien en coordonnées cylindriques ∆V = 1 ∂ ∂V 1 ∂ 1 ∂V ∂V (r ) + ( )+ r ∂r ∂r r ∂θ r ∂θ ∂z 1 Correction 1– Le champ appliqué est uniforme et perpendiculaire à l’axe de révolution Oz du cy- → − → − − lindre. On peut alors choisir Ox suivant la direction de E est par suite E = E0 → ux . Ce choix simplifie les calculs mais ne réduit pas la généralité du problème. 2– A l’équilibre électrostatique le champ électrique est nul à l’intérieur du cylindre. 3– Le laplacien en coordonnées cylindriques s’écrit ∆V = 1 ∂ 1 ∂V ∂V 1 ∂ ∂V (r ) + ( )+ r ∂r ∂r r ∂θ r ∂θ ∂z Comme le système est invariant par translation suivant z, V est indépendant de z et par suite la dernière dérivée partielle dans l’expression précédente est nulle. Il en résulte que l’équation de Laplace s’écrit dans ce cas 1 ∂ ∂V 1 ∂ 1 ∂V (r ) + ( ) r ∂r ∂r r ∂θ r ∂θ =0 ∆V = Soit ∂ ∂V ∂ 1 ∂V (r ) + ( )=0 (1) ∂r ∂r ∂θ r ∂θ . .. En notant g et g respectivement la dérivée première et la dérivée seconde de g par rapport à r, on a V = g(r) cos θ ∂V . = r cos θg r ∂r ∂ ∂V . .. (r ) = cos θ(g + rg) ∂r ∂r ∂V = −g sin θ ∂θ 1 ∂ 1 ∂V ( ) = − g cos θ ∂θ r ∂θ r En portant les différents termes dans l’équation 1, on obtient après simplification 1 . .. g + rg − g = 0 r Ou encore . .. − g + rg + r2 g = 0 . g = r p, En cherchant une solution de la forme on g = termes dans 2, on obtient après simplification pr p−1 (2) .. et g = p2 − 1 = 0 1 Les valeurs possible de p sont donc ±1. Soit g1 = r et g2 = . r 2 p(p − 1)r p−2 . En portant ces 4– On a g = Ag1 + Bg2 B = Ar + r B V = (Ar + ) cos θ r −−→ − → E1 = −grad V En utilisant l’expression du gradient en coordonnées cylindriques, il vient ∂V ∂r − → 1 ∂V E1 = − r ∂θ ∂V ∂z B (−A + 2 ) cos θ r = (+A + B ) sin θ r2 0 → − → − − → − Quant r −→ +∞, E1 tend vers E . D’une part, E = E0 → ux s’écrit en coordonnées cylindriques E cos θ → − 0 E = −E0 sin θ 0 5– D’autre part −A cos θ − → r→+∞ E1 −→ A sin θ 0 On déduit que A = −E0 6– En repérant par 1 l’intérieur du cylindre et par 2 l’extérieur, les relations de passage du champ électrique à la traversée de la surface du cylindre de rayon R sont : → − − → − → − n→ 12 ∧ (E2 − E1 ) = 0 σ − → − → − n→ 12 · (E2 − E1 ) = ε0 − Avec ces notations − n→ est confondu avec → u . 12 r Il faut bien noter que les équations de passage sont valables à l’interface ; pour r = R. 3 (3) (4) − − → → En considérant que E1 = 0 et en utilisant l’équation de la continuité de la composante tangentielle 3, on obtient B → B → → − − − ur ∧ (E0 + 2 ) ur + (−E0 + 2 ) uθ = 0 R R 7– On déduit que B = E0 R2 En utilisant l’équation de la discontinuité de la composante normale 4 ; on obtient que σ = 2ε0 E0 cos θ Expressions finales de E et V Le champ électrique est 2 E0 (1 + R ) cos θ r2 − → E1 = R2 E0 (−1 + 2 ) sin θ r 0 Et le potentiel électrique est V = −E0 (r − 4 R2 ) r