Nombres complexes_chap02 PCSI
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Chap. 02 NOMBRES COMPLEXES
Introduction
On a vu dans le premier chapitre comment le passage de l’ensemble des rationnels à l’ensemble des réels permettaient
de donner sens aux solutions de certaines équations tout en conservant les règles de calculs valables pour les rationnels.
Ces nombres réels ont en outre une réalisation géométrique, par exemple le réel 2 solution de l’équation x
2
= 2 est
l’hypoténuse d’un triangle isocèle rectangle de côté 1.
Cependant des équations aussi simples que x
2
+ 1 = 0 n’ont pas de solutions dans . Rien n’empêche de créer une
variable qui serait soumise à cette relation mais c’est une chose de créer ainsi des nombres « imaginaires », c’en est une
autre de savoir faire du calcul avec, en conservant en plus les règles de calcul ordinaires. On ne voit pas très bien
d’emblée ce que pourraient représenter ces nombres imaginaires. Pourtant quand on cherche à résoudre une équation de
degré 3 ayant trois racines réelles et qu’on désire des formules générales comme celles qui existent pour les trinômes du
second degré, il faut passer par l’intermédiaire d’un trinôme qui n’a pas forcément de racine réelle. C’est d’ailleurs
comme cela que les nombres complexes ont été introduits historiquement avant que leur utilisation ne s’avère si féconde
tant en mathématiques qu’en physique. Il peut être utile cependant de décrire a priori une réalisation concrète de ces
nombres et aboutissant naturellement à la forme des nombres complexes tels qu’ils ont été un peu arbitrairement
présentés en Terminale.
On commence par des rappels de trigonométrie.
§1 Rappels trigonométriques
1.1 Rappels géométriques
1.1.1 Le plan muni d’une unité de longueur et d’un repère orthonormé
(O, i
t
, j
t
) est appelé plan euclidien et sera noté E
2
.
1.1.2 Etant donné un point M du plan, le vecteur OM
→
se
décompose sous la forme x i
t
+ y j
t
.
Une telle écriture est unique.
On dit que le couple (x, y) ∈
2
est le couple de coordonnées cartésiennes du vecteur OM
→
dans la base ( i
t
, j
t
).
On dit que le couple (x, y) ∈
2
est le couple de coordonnées cartésiennes du point M dans le repère cartésien (O, i
t
, j
t
).
1.1.3 La distance entre deux points A et B est le réel AB = (x
B
− x
A
)
2
+ (y
B
− y
A
)
2
où (x
A
, y
A
) et (x
B
, y
B
) sont les couples de
coordonnées respectives des points A et B.
1.2 Fonctions sinus et cosinus
1.2.1 Définition (cercle trigonométrique)
Le cercle trigonométrique ou cercle unité est l’ensemble des points du plan situés à distance 1 de l’origine O :
U = {(x, y) ∈
2
/ x
2
+ y
2
= 1}
1.2.2 Soit t un réel positif représentant le temps. On parcourt le cercle trigonométrique dans le sens inverse des aiguilles
d’une montre (sens trigonométrique ou sens direct) à partir du point I de U de coordonnées (1,0) et à vitesse constante
égale à 1.
Notons M(t) la position au temps t sur U.
On dit que t est une mesure en radians du couple de vecteurs ( OI
→
, OM(t)
→
).
Le cosinus de l’angle ( OI
→
, OM(t)
→
), noté cos(t) est l’abscisse du point M(t).