Correction de la feuille d’exercices récurrences.
1) On appelle Pn la propriété «
n
est un multiple de 3 ». Montrons qu’elle est héréditaire : supposons
que, pour un certain entier n, Pn soit vraie. Alors il existe un entier a tel que
n
. Dans ce cas,
1
4 1 4 4 1 4(3 1) 1 12 3 3(4 1)
n n
a a a
+
. Comme a est un entier,
est aussi un
entier, et
1
n
+
est bien un multiple de 3. La propriété P
n
est bien héréditaire, mais on ne peut rien
conclure, car aucune des propriétés P
0
, P
1
… n’est vraie.
2) On appelle P
n
la propriété «
n
est un multiple de 5 ». Supposons que pour un certain entier n, P
n
soit vraie. Dans ce cas, il existe un entier a tel que
n
. On peut donc écrire
2
4 1 16 4 1 16(5 1) 1 80 15 5(16 3)
n n
a a a
+
. Comme a est un entier,
a
est aussi
un entier, et
2
n
+
est un multiple de 5. P
1
qui s’écrit « 5 est un multiple de 5 » est donc vraie. Ainsi
P
n
est vraie pour tout entier impair n.
3) Montrons que pour tout entier naturel n et pour tout réel positif x, (1 ) 1
n
.
Initialisation :
0
x
, donc la propriété est vraie pour n = 0.
Hérédité : supposons que pour un certain entier n, pour tout réel positif x, (1 ) 1
n
. On a donc
1
n n
+
+ = + + ≥ + + par hypothèse de récurrence. On obtient en développant
(1 ) 1 1 ( 1)
n
+
+ ≥ + + + = + + + , et à plus forte raison
1
n
+
+ ≥ + + car n est
positif.
La propriété « pour tout réel positif x, (1 ) 1
n
» est vraie pour n = 0 et est héréditaire. Elle est
donc vraie pour tout entier naturel n.
4) On appelle (u
n
) la suite définie par
0 1
0, 1
+
, et f est la fonction définie sur [0 ; +
o
[ par
( ) 1
. f est croissante sur [0 ; +
o
[, et l’équation ( )
a pour solution
+
Φ =
. En
résolvant cette équation, il faut faire attention à un détail : il n’est pas équivalent d’écrire 1
et
1
( a = b et a
2
= b
2
ne sont pas équivalents). On peut en revanche écrire
2
x x x x x
, et il n’y a plus qu’à résoudre une brave équation du second degré.
Pour tous réels a et b positifs, on a
( ) ( ) 1 1
, soit, en multipliant et divisant par
l’expression conjuguée, ( ) ( ) 1 1
b a
f b f a
−
− =
. Comme a et b sont positifs,
a b
, donc
1 1a b
+ + + , et ( ) ( )
f b f a
− ≤ .
La suite (u
n
) se représente à l’aide de la courbe de f et de la droite d’équation y = x, en escalier (voir
feuille suivante)
Montrons que pour tout n, 0
n
u
par récurrence.
Initialisation :
0
u
donc
0
0u
est vrai.
Hérédité : supposons que pour un certain entier n, 0
n
u
.
La fonction f est croissante sur [0 ; +
o
[ donc
n
f f u f
. Comme
f
,
( )
et
( )
f
, on obtient
1
1
n
u
+
, et a fortiori
1
0
n
u
+
. La propriété 0
n
u
est vraie pour n
= 0 et héréditaire, elle est vraie pour tout entier n.
L’inégalité
1
1
n n
u u
+
s’obtient en appliquant la relation prouvée au b) aux réels positifs u
n
et Φ, puisque
( )
et
( )f
.