Revue de presse Revue de pr L’entéroscope à double ballon, une nouvelle méthode

Supplément à La Lettre de l’hépato-gastroentérologue - n° 2 - vol. VII - mars-avril 2004
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L’entéroscope à double ballon,
une nouvelle méthode
ingénieuse pour l’exploration
des hémorragies digestives
inexpliquées
Des auteurs japonais ont évalué, chez
sept patients ayant une hémorragie
digestive d’origine grêlique (dans trois
cas, l’origine du saignement avait été
recherchée auparavant par caméra-
capsule), une nouvelle méthode d’enté-
roscopie, différente de l’entéroscopie
poussée, très aléatoire. L’entéroscope était
muni de deux ballons à usage unique : le
premier, intégré à l’overtube, permettait
de le maintenir au cours de l’examen
dans l’un des segments de l’intestin grêle,
et le second, fixé à l’extrémité de l’endo-
scope, permettait de bloquer l’endoscope
afin de faire remonter l’overtube au cours
de la progression endoscopique. Cette
méthode astucieuse a été évaluée avec
succès, permettant une exploration totale
de l’intestin grêle chez deux patients et
partielle chez les cinq autres (180 à
450 cm de grêle exploré). Le diagnostic
de la cause de l’hémorragie a été établi
chez tous les patients : dans quatre cas,
il s’agissait d’angiodysplasies multiples,
dans deux cas d’une maladie de Crohn
ulcérée, et dans un autre cas d’une exul-
ceratio simplex de Dieulafoy ; de plus,
dans les cas d’angiodysplasies, le traite-
ment endoscopique par thermocoagula-
tion au plasma d’Argon a été également
réalisé sans problème.
G. B.
Endoscopy 2003;35:985-91.
Endoscopie - Intestin grêle -
Hémorragie digestive -
Entéroscopie.
La chromoendoscopie
au bleu de méthylène,
oui mais...
Des auteurs anglais rapportent leur
expérience sur la chromoendoscopie
au bleu de méthylène en cas d’endobra-
chyœsophage chez 44 patients. Les biop-
sies dirigées (1 269 biopsies analysées au
total) au cours de la chromoendoscopie
permettaient le diagnostic plus fréquent
de métaplasie intestinale, sans augmen-
ter de façon significative la fréquence de
découverte de la dysplasie et du carci-
nome, comparativement aux biopsies
faites “à l’aveugle”. La durée de l’examen
était prolongée de six minutes en moyenne
en cas de chromoendoscopie. Dans la
même revue, des auteurs allemands ont
analysé la variabilité interobservateur de
la chromoendoscopie au bleu de méthy-
lène avec magnification sur 102 vidéo-
endoscopies réalisées pour endobrachy-
œsophage. L’analyse des vidéos était faite
en aveugle par quatre endoscopistes expé-
rimentés et il était noté une différence
significative interobservateur dans la
détection de la métaplasie intestinale
(sensibilité de détection variant de 64 à
93 %, spécificité variant de 9 à 36 %).
Ces résultats, même s’ils ne remettent pas
en question l’intérêt de cette méthode,
doivent renforcer notre vigilance dans
l’interprétation des résultats des études
dans ce domaine.
G. B.
Endoscopy 2003;35:998-1003;
Endoscopy 2004;36:160-4.
Œsophage - Dysplasie -
Endobrachyœsophage -
Chromoendoscopie.
Quels sont les facteurs
prédictifs de métastases
ganglionnaires dans le cancer
colorectal T1 réséqué
endoscopiquement ?
Après résection endoscopique d’un
polype au stade d’adénocarcinome
T1, la question reste toujours la même :
quel est le risque de métastase ganglion-
naire et quels sont les facteurs prédictifs
qui permettent de se contenter de ce trai-
tement local sans obérer le pronostic du
patient ? Le consensus n’est habituelle-
ment pas fait et il est alors recommandé,
quand le patient est opérable, de complé-
ter la résection endoscopique par une chi-
rurgie complémentaire d’exérèse, même
si la résection endoscopique est jugée
satisfaisante. Afin de répondre à cette ques-
tion, des auteurs japonais ont étudié
271 patients (175 hommes, 96 femmes,
âge moyen 62 ans) ayant eu une résection
colique d’emblée (n = 124) ou après résec-
tion endoscopique (n = 97) pour adéno-
carcinome T1. Plusieurs variables clini-
ques et endoscopiques ont été analysées :
aucun facteur, en particulier le sexe, la
taille, la localisation et le type (pédiculé,
sessile) du polype, n’était un facteur pré-
dictif de métastase ganglionnaire. Plu-
sieurs variables histologiques ont été ana-
lysées. En analyse multivariée, il n’y avait
que deux facteurs prédictifs de métastase
ganglionnaire : l’invasion de la sous-
muqueuse supérieure à 2 mm et l’invasion
lymphatique. L’absence ou la présence de
ces deux facteurs pourrait être utilisée
après résection endoscopique d’un adé-
nocarcinome T1 dont la résection serait
jugée satisfaisante.
G. B.
Dis Colon Rectum 2003;46:1626-32.
Côlon - Adénocarcinome -
Ganglion.
La prise d’un antiagrégant
n’augmente pas le risque
hémorragique en cas
d’endoscopie thérapeutique
Deux travaux (1, 2) convergent pour
conclure que la prise d’un agent
antiplaquettaire dans les dix jours pré-
cédant le geste endoscopique n’est pas
associée à un risque plus élevé de com-
plication hémorragique de la polypecto-
mie (1, 2), de la gastrostomie (2) ou de
la sphinctérotomie (2). Faut-il, dans ces
conditions, laisser de côté la consigne
qui recommande l’arrêt de l’aspirine ou
des AINS avant toute endoscopie ? Cela
est peut-être encore risqué tant que la
jurisprudence n’aura pas dit son mot !
Une chose semble certaine : il n’y a plus
Mots
clés.
Mots
clés.
Mots
clés.
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piques sur le cancer rectal de petite taille
en nous exposant une impressionnante
galerie de photos. La chromoendosco-
pie à l’indigo carmin est habituellement
utilisée pour améliorer la visualisation
des lésions à la limite de la visibilité ; en
effet, dans leurs expériences, 80 % des
polypes du rectum sont sessiles ou
plans ; de plus, le risque de dysplasie ou
de cancer sur adénome rectal même de
très petite taille (5 mm) est très nette-
ment supérieur à celui des adénomes du
côlon, qui sont souvent pédiculés et plus
gros (17 % versus 4,5 %). Alors, pour ne
pas oublier ces petits polypes, futurs
petits cancers du rectum (in situ ou T1),
la vigilance est de mise. La coloration
systématique du rectum à l’indigo car-
min pourrait être préconisée.
G. B.
Endoscopy 2004;36:223-33.
Rectum - Adénome plan -
Cancer.
Résultats finaux…
C’est sans surprise que nous prenons
connaissance des résultats défini-
tifs de l’étude randomisée du European
Study Group for Pancreatic Cancer,
comparant l’impact de la radiochimio-
thérapie (20 Gy + 5 fluoro-uracile
[5-FU]) et celui de la chimiothérapie
seule (5-FU) dans le traitement adjuvant
à la chirurgie des adénocarcinomes pan-
créatiques résécables. En rapportant un
bénéfice de la chimiothérapie (survie
à 5 ans : 21 % versus 8 %) et un effet
délétère de la radiochimiothérapie (sur-
vie estimée à 5 ans : 10 % versus 20 %)
par rapport à des patients ne recevant
aucun traitement adjuvant (1), Neopto-
lemos et al. confirment leurs résultats
intermédiaires publiés en 2001 (2). Même
si l’on peut regretter que cet essai repose
sur un protocole de chimiothérapie
(5-FU + acide folinique) non optimal
et sans gemcitabine, dans l’attente des
résultats de l’essai ESPAC-2, une chi-
miothérapie adjuvante sans radiothé-
rapie semble devoir être systématique-
ment proposée.
G. T.
N Engl J Med 2004;350:1200-10.
Lancet 2001;358:1576-85.
Adénocarcinome
du pancréas -
Chimiothérapie -
Radiothérapie.
Cancer de l’œsophage
“oublié” : ça existe aussi...
Des auteurs taïwanais rapportent un
cas clinique de cancer épidermoïde
de l’œsophage T4N1 très évolutif et non
visualisé lors d’une endoscopie réalisée
8 mois auparavant. Des expériences
similaires sont également rapportées
dans la discussion. Pour avoir vécu cette
même regrettable expérience dans notre
service il y a quelques mois, la colora-
tion vitale systématique au Lugol pour-
rait être définitivement adoptée. Nous
attendons avec impatience les résultats
définitifs de l’étude menée par la SFED
sur la question. G. B.
Endoscopy 2004;36:242-4.
Œsophage - Endoscopie -
Cancer.
aucune justification à refuser de faire des
biopsies chez un patient sous antiagré-
gant. Les deux études restent cependant
discrètes sur le Ticlid®.
Th. V.
Gastrointest Endosc 2004;59:44-8.
Endoscopy 2004;36:268.
Endoscopie - Complications -
Hémorragie.
Diagnostic et prise en charge
du syndrome de Budd-Chiari
Les travaux de Dominique Valla (hôpi-
tal Beaujon, Clichy) sur les maladies
vasculaires du foie, et le syndrome de
Budd-Chiari (SBC), en particulier, sont
nombreux et essentiels, tant dans le
domaine cognitif que dans ceux de la
prise en charge diagnostique et théra-
peutique de ces patients souffrant d’une
“maladie protéiforme” potentiellement
mortelle. Dans une mise au point très
complète, agrémentée d’une superbe
iconographie, il dresse “l’état de l’art”
du syndrome de Budd-Chiari.
À lire avec délectation par les hépato-
gastroentérologues et les autres...
J.F. C.
Hepatology 2003;38:753-804.
Syndrome de Budd-Chiari.
Cancer du rectum :
attention aux polypes oubliés...
Des auteurs anglais et japonais rap-
portent leurs expériences endosco-
Mots
clés.
Mots
clés.
Mots
clés.
Mots
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