628 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XX - n° 10 - décembre 2011
CONGRÈS
RÉUNION
à l’hormono thérapie, la question de savoir si l’ajout
d’un inhibiteur de mTOR (mammalian Target Of
Rapamycin), l’évérolimus, peut être considéré a été
débattue. La plupart des experts soulignent l’impor-
tance de disposer de données complémentaires,
notamment toutes les analyses de toxicité, avant
de considérer cette option comme un standard de
traitement.
Hormonothérapie d’entretien
L’hormonothérapie d’entretien après une chimio-
thérapie de première ligne afin d’en maintenir
le bénéfi ce, bien que non étudiée dans les essais
cliniques randomisés, représente une option raison-
nable. L’association chimiothérapie + hormono-
thérapie ne devrait pas être proposée dans la mesure
où il n’existe pas d’avantage en survie. La question de
poursuivre la suppression par des analogues LH-RH
(Luteinizing Hormone-Releasing Hormone) avec la
chimiothérapie a été débattue.
Cancers du sein HER2+
À l’exception de contre-indications formelles, le
ciblage HER2 doit être proposé dès le début de
la maladie métastatique à toutes les patientes.
L’association à une chimiothérapie représente la
meilleure option. En cas de maladie RH+, si l’option
d’hormonothérapie est choisie sur la base de critères
particuliers, un traitement anti-HER2 (trastuzumab
ou lapatinib) doit être associé.
Les patientes progressant sous traitement anti-HER2
doivent recevoir une autre association avec blocage
HER2. La durée optimale du traitement anti-HER2
n’est pas connue, pas plus que le moment approprié
pour interrompre cette thérapeutique ciblée. Après
1 ligne de trastuzumab, l’association capécitabine +
lapatinib ou toute autre chimiothérapie + trastu-
zumab sont des options valides.
En cas de rechute après un traitement adjuvant,
il est nécessaire de réadministrer un traitement
anti-HER2. Le choix dépend de l’intervalle libre, de
la nature du traitement adjuvant (chimiothérapie
et anti-HER2) et du pays. En cas de résistance au
trastuzumab, le double blocage (trastuzumab et
lapatinib) est une option.
Chimiothérapie cytotoxique
La monochimiothérapie est préférée, sauf en cas de
maladie très rapidement progressive, à forte masse
viscérale, et/ou de nécessité d’un contrôle rapide
des symptômes. Les 3 traitements majeurs sont
représentés par les anthracyclines, les taxanes et
la capécitabine. Il n’y a pas eu d’unanimité quant
à la séquence d’administration, le panel d’experts
préférant une fl exibilité et proposer l’intégration de
ces 3 traitements dans la stratégie thérapeutique. La
durée de chaque traitement et le nombre de cycles
sont à adapter à chaque patiente. Généralement,
la chimiothérapie est utilisée jusqu’à progression,
toxicité ou choix de la patiente.
L’association taxane + bévacizumab est une option
dans certains cas. Les résultats de l’association
bévacizumab + capécitabine en deuxième ligne sont
plus faibles et les risques l’emportent sur le bénéfi ce.
Métastases osseuses
Dans les cas de métastases osseuses, les biphos-
phonates doivent être utilisés. En cas de métastases
osseuses douloureuses, une radiothérapie après
avis chirurgical doit être proposée. La compression
médullaire représente une urgence thérapeutique,
et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) est
l’imagerie de référence.
Métastases cérébrales
Les patientes présentant une métastase cérébrale
unique potentiellement résécable peuvent être
traitées par radiochirurgie ou chirurgie. Cette
dernière doit être suivie d’une radiothérapie de
l’ensemble de l’encéphale. Les avis ont été plus
partagés pour ce qui est des cas où la lésion n’est
pas unique.
Traitements symptomatiques
L’accent a été remis sur les traitements sympto-
matiques avec un accès à des équipes entraînées et
des antalgiques. L’accès aux morphiniques devrait
être facilité dans certains pays. La discussion sur la
fi n de vie devrait être entamée plus tôt.
Cancers de l’homme
Concernant les cancers du sein chez l’homme, en
cas de RH+, l’hormonothérapie par tamoxifène est
l’option de référence. Après le tamoxifène, les inhibi-
teurs de l’aromatase peuvent être proposés, mais
la plupart des experts les associent à un traitement
par agoniste LH-RH. ■
»
Attention, ceci est un
compte-rendu de congrès
et/ou un recueil de résumés
de communications de
congrès dont l’objectif est
de fournir des informations
sur l’état actuel de la
science ; ainsi, les données
présentées sont suscep-
tibles de ne pas être
validées par les autorités
françaises et ne doivent
donc pas être mises en
pratique.