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DOSSIER
Cancer du sein
Infos
Le cancer du sein est devenue la première cause de mortalité par cancer chez la femme
entre 40 et 59 ans et le risque pour une femme de développer un cancer du sein au
cours de sa vie est d’environ 11 %. Dans l’union européenne plus de 191 000 nouveaux
cas seront diagnostiqués cette année et plus de 6O 000 femmes en décéderont.
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ans le cancer du sein, on
assiste au développement des nouvelles associations de chimiothérapie incluant
le docétaxel, une molécule de la
classe des taxanes capable d’inhiber le processus de division cellulaire et, de ce fait, une multiplication
de cellules cancéreuses. Selon
J. P. Gustalla (Lyon), l’intégration de
cette famille de médicaments dans
le traitement adjuvant du cancer du
sein est une avancée majeure :
« Sur 15 600 femmes diagnostiquées au stade précoce du cancer
du sein avec un envahissement
ganglionnaire, environ 1 000 vies
par an sont sauvées en France ».
Comme le montrent les résultats
de l’étude internationale 001/
TAX 316 menée dans vingt pays
auprès de 1 491 patientes, l’asso-
...
Différents types
de traitements
Ils peuvent être
réalisés seuls
ou être associés
entre eux.
La chirurgie permet
de confirmer le
diagnostic et
d’enlever la tumeur
ainsi que des
ganglions.
La radiothérapie
consiste à exposer la
tumeur ou certains
ganglions reliés au
sein à des rayons.
La chimiothérapie
utilise des
médicaments contre
les cellules
cancéreuses.
L’hormonothérapie
empêche l’action
des estrogènes.
Professions Santé Infirmier Infirmière N° 64 • juin-juillet 2005
ciation d’anticancéreux comportant
le docétaxel (TAC) était plus efficace
que le traitement standard FAC (5flourouracile, doxorubicine et cylcophosphamide), avec un bénéfice
absolu de 6 % sur la survie globale
à 5 ans (87 % versus 81 %). Sur le
plan de la tolérance, chez les
femmes traitées selon le protocole
TAC, il y avait plus de neutropénie
fébrile et d’asthénie, mais moins de
nausées et de vomissements.
Le cancer du sein
métastatique
En ce qui concerne le cancer du
sein métastatique, on sait que 20 %
des tumeurs surexpriment HER2,
une protéine présente dans certains
types de cancers du sein. HER2 est
facteur de mauvais pronostic du fait
de la croissance tumorale accélérée,
de la fréquence plus élevée
de récidive et d’évolution
vers des métastases cérébrales. Un nouvel agent thérapeutique dirigé spécifiquement contre cette protéine,
le trastuzumab possède un
effet antiprolifératif en bloquant des récepteurs HER2.
L’étude internationale M77001
a démontré que l’association docétaxel-trastuzumab
permet de bénéficier aux
patientes avec une durée
de survie de plus de deux
ans et demi, cela sans majoration des effets indéirables.
Pour M. Marty (Paris), c’est
la meilleure combinaison
que l’on puisse proposer
actuellement chez les patientes concernées par un
cancer du sein plus agressif.
LC
© Joubert/Phanie
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Des thérapeutiques associées
Cancer de la prostate :
un protocole novateur
Docétaxel en association à la
prednisone ou à la prednisolone
est un autre protocole novateur
qui a été mis à la disposition du
corps médical dans le traitement du cancer de la prostate
métastatique hormonorésistant. Au stade métastatique,
l’hormonorésistance est inéluctable au terme de 24 à 36 mois
de l’hormonothérapie), définie
par la prolifération de clones cellulaires indépendantes et l’élévation du PSA (dont on connaît
l’impact psychologique considérable sur les patients) malgré
une castration efficace après
deux lignes d’hormonothérapie.
La chimiothérapie n’a pas
apporté jusqu’à présent un
bénéfice en survie dans cette
situation d’échec thérapeutique.
L’étude clinique de phase III, TAX
327, menée dans 24 pays et
incluant 1 006 patients, a comparé docétaxel plus prednisolone versus mitoxantrone
plus prednisolone. Grâce au traitement à base de docétaxel, il y
avait 30 % des patients de plus
en vie à 2 ans. C’est la seule chimiothérapie à avoir démontré
un gain de survie dans ce cancer, et, de plus, elle améliore la
qualité de vie en diminuant
significativement le taux du PSA
(45 % versus 32 %) et la douleur
(35 % versus 22 %). Les effets
indésirables les plus fréquemment observés étaient les alopécies et la fatigue, et les neutropénies de grade 3-4 étaient
plus fréquentes dans le groupe
docétaxel.
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