Mise au point Cibles vasculaires de l’effet vasculoprotecteur des estrogènes J.F. Arnal, P. Gourdy, R. Elhage, D. Darblade, J. Rami, F. Bayard* ✎ Deux isoformes du récepteur des estrogènes (alpha et bêta) ont été identifiées dans les cellules de la paroi vasculaire, et une hétérogénéité de leur expression en fonction des espèces animales, des lits vasculaires et du sexe a été rapportée. ✎ Les cibles des estrogènes paraissent donc nombreuses et leur importance respective reste à déterminer. ✎ L’endothélium semble être une cible importante de l’estradiol parce que cette hormone potentialise la relaxation endothéliumdépendante via une augmentation de la biodisponibilité du monoxyde d’azote (NO) favorisant ainsi l’effet bénéfique du NO comme la vasorelaxation et l’inhibition de l’agrégation plaquettaire. ✎ L’estradiol prévient aussi l’apoptose des cellules endothéliales et accélère la régénération endothéliale, favorisant ainsi la cicatrisation vasculaire. ✎ Les estrogènes préviennent la constitution des stries lipidiques dans tous les modèles animaux d’athérosclérose. ✎ Dans le modèle de souris déficientes en apolipoprotéine E, l’estradiol prévient le dépôt lipidique au niveau de la paroi artérielle par l’intermédiaire de mécanismes indépendants du NO. De façon intéressante dans ce modèle, le système immunitaire paraît jouer un rôle clé, car l’effet athéroprotecteur de l’estradiol disparaît chez des souris déficientes en lymphocytes T et B. Ainsi, le système immunoinflammatoire paraît être aussi une cible importante des estrogènes dans la paroi vasculaire. ✎ Une meilleure compréhension des mécanismes de l’action des estrogènes sur la paroi normale et athéromateuse devrait aider à optimiser la prévention des maladies cardiovasculaires après la ménopause. * INSERM U397 et physiologie médicale, CHU Rangueil, Toulouse. L e rationnel de la recherche préclinique sur l’effet athéroprotecteur des estrogènes est fondé sur des données épidémiologiques, à savoir le fait que les femmes sont protégées des complications cliniques de l’athérosclérose jusqu’à la ménopause (1). Cependant cette protection, probablement due aux hormones sexuelles, diminue progressivement dans les années qui suivent la ménopause. De plus, de nombreuses études ont clairement démontré l’effet athéroprotecteur des estrogènes dans tous les modèles animaux. Dans un premier temps, nous résumerons notre compréhension de la physiopathologie de l’athérosclérose. Nous nous focaliserons ensuite sur les cibles reconnues des estrogènes dans la paroi artérielle : une cible classique qui est l’endothélium, et une cible plus récemment caractérisée de la paroi artérielle, les cellules du système immuno-inflammatoire. Enfin, nous porterons notre attention sur ce qu’il nous reste à comprende de l’athérosclérose et quels mécanismes pourraient être responsables de l’absence d’effet de traitement hormonal substitutif dans l’étude HERS (2). Quelle est notre compréhension actuelle de la physiopathologie de l’athérosclérose ? Les différentes étapes de la constitution de la strie lipidique, et ultérieurement de la plaque d’athérosclérose sont maintenant bien connues (3) (figure 1). La première étape est la pénétration des lipoprotéines athérogènes, en particulier des lipoprotéines de faible densité (LDL) à travers la monocouche de cellules endothéliales. L’espace néo-intimal est pauvre en antioxydants par rapport au compartiment plasmatique, et les LDL sont modérément oxydées dans l’espace sous-endothélial. L’oxydation des LDL représente probablement une modification nécessaire aux étapes ultérieures. En effet, les LDL oxydées 132 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume IV, n°4, août 2000 Figure 1. Constitution de la strie lipidique, puis de la plaque d’athérosclérose. induisent à leur tour une activation de l’endothélium, en particulier l’expression de molécules d’adhésion pour les leucocytes comme VCAM-1. Ces molécules d’adhésion sont nécessaires pour ralentir les monocytes circulants, les arrêter et permettre leur migration dans l’intima. Les monocytes sont alors activés en macrophages, ce qui contribue probablement à accroître l’oxydation des LDL. Les LDL ainsi davantage oxydées peuvent être reconnues par des récepteurs éboueurs (scavenger récepteurs) présents sur ces macrophages. Un grand nombre de chimiokines et de cytokines sont probablement impliquées dans le contrôle de ce trafic macrophagique. Le nettoyage efficace de l’intima par les macrophages prévient ainsi l’accumulation des LDL oxydées. Si les LDL oxydées s’accumulent dans des macrophages, elles deviennent progressivement des cellules spumeuses. L’accumulation de cellules spumeuses dans la néo-intima constitue progressivement la strie lipidique, initiale- ment surtout composée de cellules spumeuses. Au fur et à mesure que la taille de la strie lipidique s’accroît, les cellules situées dans le centre meurent et des lipides oxydés sont ainsi relargués. La strie lipidique, qu’elle soit métabolique ou inflammatoire, est ainsi une maladie des grosses artères qui tend à être limitée par une réaction cicatricielle des cellules musculaires lisses de la média qui migrent dans l’intima et sécrètent du collagène. La stabilité de la plaque paraît donc très dépendante de la solidité de la chape fibromusculaire. Des phénomènes surviennent très tôt au cours de la vie, décelés dès l’enfance, et progressent tout au long de la vie. Tous les facteurs de risque cardiovasculaire, comme l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle, le diabète ou le tabagisme, contribuent à accélérer ces processus. Les études cliniques et expérimentales ont démontré ques les estrogènes augmentent le HDL-cholestérol et diminuent le LDLcholestérol, améliorant ainsi le profil lipi- Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume IV, n°4, août 2000 dique. Cependant, le dépôt lipidique dans des modèles expérimentaux d’athérosclérose peut être parfaitement prévenu, même en l’absence de variation du cholestérol circulant. Ainsi, seulement une faible partie de l’effet vasculoprotecteur des estrogènes peut être attribuée à l’amélioration du profil lipidique. De façon concordante, plusieurs études récentes suggèrent fortement un effet direct des estrogènes sur les cellules de la paroi artérielle. Deux isoformes des récepteurs estrogènes (alpha et bêta) ont été identifiées dans les cellules de la paroi artérielle et une hétérogénéité de leur expression en fonction des espèces animales, des lits vasculaires et du sexe a été rapportée (4). Les estrogènes peuvent ainsi directement influencer la physiologie vasculaire à travers des mécanismes génomiques et des mécanismes non génomiques des effets à court terme. Ainsi, les cibles des estrogènes sont nombreuses mais leur importance respective reste à déterminer. Effet des estrogènes sur l’endothélium L’endothélium est maintenant reconnu comme jouant un rôle crucial dans la physiologie de la circulation. Cette monocouche cellulaire occupe une position stratégique à l’interface entre le sang circulant et la paroi artérielle (5). De ce fait, l’endothélium a de multiples fonctions : il est impliqué dans la régulation de la coagulation, dans l’adhésion des leucocytes au cours de l’inflammation dans le tonus vasculaire, dans la croissance des cellules musculaires lisses et il joue également un rôle de barrière pour les lipides et les solutés circulants. Enfin, des anomalies de l’endothélium paraissent jouer un rôle majeur dans la pathogenèse de l’athérosclérose. Il y a vingt ans, R. Furchgott, utilisant un modèle assez simple consistant à mesurer la tension développée par un anneau artériel, a découvert que l’endothélium produisait un facteur relaxant (6). Si l’endothé- 133 Mise au point lium est intact, la noradrénaline induit une contraction, tandis que l’adjonction d’acétylcholine induit une relaxation des cellules musculaires lisses vasculaires. En revanche, après destruction sélective de l’endothélium, la noradrénaline exerce de façon identique son effet constricteur tandis que l’acétylcholine n’induit plus de relaxation, mais au contraire un surcroît de vasoconstriction (du fait de la présence de récepteurs muscariniques sur les cellules musculaires lisses). Cette expérience démontre le rôle clé de l’endothélium dans la vasomotricité du fait de la génération de monoxyde d’azote (NO) ; R. Furchgott a reçu le prix Nobel pour cette découverte il y a deux ans. Il est maintenant largement accepté que la génération de NO contribue au rôle protecteur de l’endothélium, étant donné que ce messager radicalaire inhibe l’agrégation plaquettaire et relaxe les cellules musculaires lisses sous-jacentes (7). À la fin des années 1980, Gisclard et al. ont démontré que l’estradiol induit la potentialisation du NO d’origine endothéliale dans l’artère fémorale de lapin (8). Nous avons observé un effet similaire de l’endothélium au niveau de l’aorte du rat. Quel est le mécanisme de cette relaxation accrue ? Il y a quelques années, nous avons exploré ces mécanismes dans des cellules endothéliales en culture. De façon surprenante, nous avons trouvé que la production totale de NO n’était pas augmentée en réponse à l’estradiol (9). En revanche, la demi-vie de NO était augmentée après traitement au long cours par un estrogène, des cellules endothéliales. Nous avons montré que cette augmentation de la biodisponibilité du NO est due à une diminution de la production endothéliale d’anion superoxyde, étant donné que cette espèce radicalaire de l’oxygène est le principal inactivateur de NO. Ainsi, l’estradiol induit, à travers l’activation d’un récepteur des estrogènes, une baisse de la production d’anion superoxyde et diminue la dégradation de NO (9). Ainsi, les effets bénéfiques du NO (vasodilatation et inhibition de l’agré- gation plaquettaire) sont potentialisés sous l’effet des estrogènes. L’importance de l’intégrité de l’endothélium a été initialement démontrée par le fait que, chez des animaux hypercholestérolémiques, un traumatisme intimal (à l’aide d’un ballonnet endovasculaire) provoque une accélération des lésions d’athérosclérose. Bien que des études ultérieures aient démontré la présence de l’endothélium au niveau des lésions d’athérosclérose, il est probable que les contraintes mécaniques (flux sanguin turbulent) et/ou immuno-inflammatoires contribuent aux altérations morphologiques et fonctionnelles de l’endothélium ainsi qu’à sa sénescence (5). La longueur des télomères est d’ailleurs diminuée au niveau des cellules de l’arbre artériel, sujettes à ces stress hémodynamiques et à l’athérosclérose, démontrant un turn-over accéléré des cellules au niveau de ces sites (10). Une diminution des contraintes de cisaillement qui, par certains aspects, mime le flux sanguin turbulent, favorise d’ailleurs l’apoptose (mort cellulaire programmée) des cellules endothéliales en culture (11, 12). En réponse au facteur de nécrose tumorale (TNF), une cytokine relarguée par les macrophages, les cellules endothéliales tombent aussi en apoptose. Cet effet peut être partiellement prévenu par l’estradiol. En outre, l’estradiol accélère la régénération endothéliale après une agression. Nous avons récemment développé un nouveau modèle d’agression de la carotide chez la souris, permettant de détruire l’endothélium et d’étudier ensuite précisément la vitesse de réendothélialisation. Ce modèle nous a permis de montrer que l’estradiol accélère la réendothélialisation chez la souris, et que le récepteur des estrogènes alpha (et non bêta) était responsable de cet effet vasculoprotecteur (13). Ces observations suggèrent que la capacité de l’endothélium à maintenir une monocouche cellulaire fonctionnelle pourrait avoir une importance cruciale dans la pré- vention de l’athérosclérose et de ses complications. Au niveau de l’endothélium, l’estradiol favorise plusieurs effets bénéfiques qui, probablement, contribuent à protéger la paroi artérielle. Cependant, ces études concernent seulement l’endothélium et, pour explorer l’effet athéroprotecteur de l’estradiol, des modèles intégrés sont nécessaires (cf. infra). Finalement, une dysfonction endothéliale (anomalie de la vasodilatation endothélium-dépendante) survient dans les artères athéromateuses et favorise probablement la survenue d’accidents cardiovasculaires. Les estrogènes préviennent et peuvent même enrayer cette dysfonction endothéliale. Enfin, dans un modèle de singe rendu hypercholestérolémique, l’effet bénéfique des estrogènes n’est pas altéré par la coadministration de progestérone naturelle, mais est aboli par la coadministration de médroxyprogestérone (14), progestatif utilisé dans l’étude HERS. Cette étude démontre clairement que le choix du progestatif éventuellement associé au traitement estrogénique n’est pas anodin. Effet des estrogènes sur l’athérosclérose Les chercheurs ont longtemps modélisé l’athérosclérose en soumettant des singes, des cochons ou des lapins à un régime hyperlipidique. Les estrogènes préviennent le développement du dépôt lipidique artériel dans tous les modèles animaux étudiés à ce jour. Cependant, ces espèces animales ne permettent pas d’étudier les mécanismes moléculaires responsables de cet effet athéroprotecteur. Récemment, des souris transgéniques chez lesquelles un gène particulier a été invalidé ont été développées. Ces souris représentent de nouveaux modèles animaux permettant d’évaluer le rôle de l’expression de différents gènes en physiologie et dans différents processus physiopathologiques (15). Ils donnent l’occasion unique d’explorer in vivo, et à l’échelle 134 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume IV, n°4, août 2000 moléculaire, les mécanismes par lesquels les estrogènes influencent la physiologie de la paroi artérielle et la protègent de l’athérosclérose. L’apolipoprotéine E est le ligand du récepteur des chylomicrons, des remnants de chylomicrons et des LDL. Chez l’homme, une mutation de l’apolipoprotéine E est associée à une hyperlipidémie familiale de type III. Les souris déficientes en apolipoprotéine E ont été générées et ont une hypercholestérolémie endogène en régime normal (cinq fois supérieure à celle des souris témoins) (16, 17). Ces souris hypercholestérolémiques développent des stries lipidiques au niveau du sinus aortique en quelques mois et sont actuellement le modèle d’athérosclérose le plus utilisé. Ce modèle nous a permis de montrer que l’estradiol prévient le dépôt lipidique qui est ainsi quatre fois moins abondant chez les souris traitées par l’estradiol que celui des souris castrées recevant le placebo (18). L’augmentation de la biodisponibilité du NO contribue-t-elle à cet effet athéroprotecteur des estrogènes ? Grâce à l’utilisation d’inhibiteurs de l’activité des NOsynthases, nous avons montré que l’inhibition de la production de NO n’altère en rien l’effet protecteur des estrogènes (19). Ainsi, le NO ne médie pas la prévention du dépôt lipidique par les estrogènes dans ce modèle. Le rôle du système immunoinflammatoire dans la constitution et la progression de la strie lipidique a été exploré ces dernières années par plusieurs équipes. L’accumulation des monocytes macrophages est un mécanisme clé de la constitution des stries lipidiques (20) et le système immunitaire favorise ce processus (21). Nous avons récemment étudié le rôle du système immunitaire en utilisant des souris déficientes à la fois en apoliprotéine E et en lymphocytes T et B (par invalidation de la recombinase activator gene 2 : RAG2) (22). Nous avons pu démontrer que le système immunitaire est absolument nécessaire à l’effet athéroprotecteur des estrogènes, étant donné que l’estradiol est inefficace chez les souris doublement déficientes. C’est la première démonstration de l’implication du système immunitaire dans l’effet athéroprotecteur des estrogènes. Ainsi, la modulation du système immunitaire représente un nouveau mécanisme d’athéroprotection. Limites des modèles expérimentaux d’athérosclérose Jusqu’à présent, nous nous sommes principalement focalisés sur la constitution de la strie lipidique qui évolue vers la plaque d’athérosclérose, dont la stabilité dépend de la chape fibromusculaire qui encercle le cercle lipidique. La plupart d’entre nous ont, au niveau de leurs artères, des plaques quiescentes qui sont totalement asymptomatiques (figure 2). La rupture des plaques est en fait la principale complication de l’athérosclérose qui conduit aux accidents cardiovasculaires. La rupture de plaque est due à la rupture de la chape fibromusculaire conduisant à l’exposition du cœur lipidique qui est thrombogène. La thrombose provoque une ischémie aiguë du parenchyme d’aval (figure 2). Ainsi, l’étendue de la thrombose d’une artère coronaire déterminera les conséquences cliniques allant de l’angor instable à l’infarctus du myocarde. Une question clé de la compréhension de l’athérosclérose est le mécanisme de stabilisation de la plaque. La stabilité de la plaque dépend de sa composition (rapport entre les cellules musculaires lisses et la matrice extracellulaire sur la taille du cœur lipidique) et d’autres facteurs comme les contraintes mécaniques, l’inflammation et la digestion de la matrice extracellulaire par les métalloprotéases, l’apoptose des cellules musculaires lisses et, enfin, le spasme artériel favorisé par la dysfonction endothéliale. Ce que nous ignorons (ou que nous comprenons mal), c’est les rôles respectifs de ces différents facteurs dans le processus de rupture de plaque et l’effet des traitements sur ces processus. Ceci est en grande partie dû à l’absence de modèles animaux de rupture de plaque. De nombreux chercheurs supposent qu’il existe un continuum Figure 2. La strie lipidique puis la plaque d’athérosclérose sont les paramètres évalués dans les modèles expérimentaux, tandis que la rupture de la plaque et la thrombose artérielle sont les principaux événements étudiés en clinique. Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume IV, n°4, août 2000 135 Mise au point entre le dépôt lipidique (il peut être évalué dans les modèles animaux d’athérosclérose) et la rupture de plaque (qui est évaluée dans les études cliniques). Cependant, ce n’est pas certain, et des discordances entre ces deux processus pourraient exister en réponse à certains traitements. Par exemple, d’une part, tous les modèles animaux ont très clairement mis en évidence l’effet athéroprotecteur des estrogènes et, d’autre part, le traitement hormonal substitutif qui tend à accroître les accidents cardiovasculaires au cours de la première année. Une déstabilisation de la plaque provoquée par les estrogènes pourrait expliquer les résultats de l’étude HERS (2). Conclusion Ces données discordantes sur les effets des estrogènes dans l’athérosclérose rendent difficile la décision de traiter ou non les femmes après la ménopause. Une solution pour résoudre cet important problème de santé publique consiste à améliorer notre compréhension des mécanismes des effets vasculaires des estrogènes sur les différents stades de l’athérosclérose. Le système immuno-inflammatoire paraît une cible importante des estrogènes, mais cet effet pourrait être complexe et ambigu. En effet, les estrogènes diminuent un certain nombre de marqueurs de l’inflammation mais en augmentent d’autres, comme la C-reactive protéine (23), récemment reconnue comme un facteur prédicteur majeur d’accidents cardiovasculaires (24). Une meilleure compréhension des effets des estrogènes sur les populations du système immuno-inflammatoire impliquées dans les différentes étapes de l’athérosclérose est donc urgente. ■ Références 1. Arnal JF, Elhage R, Maret A et al. 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