3 Congruences
Définition 3 :
Soient aet bdeux entiers et nun entier naturel non nul. On dit que aest congru à bmodulo
nlorsque aet bont le même reste dans la division euclidienne par n.
On note a≡b[n]
Exemple 3 :
– Par exemple : 37 ≡22[5]. En effet, 37 = 5 ×7 + 2 et 22 = 5 ×4 + 2.
– Ou encore −16 ≡ −1[3]
Conséquence : Si rest le reste de la division euclidienne de apar nalors a≡r[n].
Mais la réciproque est fausse... (cf exemples ci-dessus)
Propriété 2 :
a≡b[n]si et seulement si a−best divisible par n.
Démonstration : Rappelons que l’expression "si et seulement si" signifie qu’il y a équiva-
lence. Autrement dit : A si et seulement si B veut dire Si A alors B et si B alors A. Il y a
deux sens : sens direct et sens réciproque.
•sens direct : Démontrons que si a≡b[n]alors a−best divisible par n.
Soit aet btels que a≡b[n]. Alors aet bont le même reste rdans la div euclidienne par n.
On peut donc écrire a=nq +ret b=nq′+roù qet q′sont deux entiers. En soustrayant
membre à membre ces deux égalités, il vient : a−b=n(q−q′). On a prouvé que a−best
divisible par n.
•sens réciproque : Démontrons que si a−best divisible par nalors a≡b[n].
Si a−best divisible par n, il existe un entier ktel que a−b=kn. En écrivant les divisions
euclidiennes respectives de aet bpar n, on a :
a=nq +ret b=nq′+r′. D’où : a−b=n(q−q′) + r−r′, soit kn =n(q−q′) + r−r′et
r−r′=n(k−q+q′).
r−r′est donc un multiple de nqui vérifie −n < r −r′< n. (car r < n et r′< n...) Il n’en
existe qu’un seul : zéro, donc r−r′= 0 et r=r′. Ainsi aet bont le même reste dans la
division euclidienne par nc’est-à-dire a≡b[n].
Corollaire 1 a≡b[n]si et seulement si il existe un entier ktel que a=b+kn
Propriété 3
1. a≡a[n](réflexivité)
2. Si a≡b[n], alors b≡a[n](symétrie)
3. Si a≡b[n]et b≡c[n], alors a≡c[n](transitivité)
4. Si a≡b[n]et a′≡b′[n], alors
a+a′≡b+b′[n]a−a′≡b−b′[n]aa′≡bb′[n]
5. Si a≡b[n], alors, pour tout k∈N,ak≡bk[n]
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