1S2 : DM3 - Pour le lundi 24 novembre 2014 EXERCICE 1 On considère la fonction f définie par : f : x 7→| x 2 − 4 | a) Démontrer que la fonction f n’est pas dérivable en 2. b) Tracer la courbe représentative C f de la fonction f sur l’intervalle [−3; 3]. c) L’observation de C f de la fonction f aurait-elle permis de prévoir que f n’est pas dérivable en 2 ? d) Quelle propriété de symétrie la courbe C f possède-t-elle ? En quel réel différent de 2 peut-on déduire que la fonction f n’est pas dérivable ? Retrouver ce résultat par le calcul. EXERCICE 2 Quand la courbe de la fonction dérivée est connue... Soit une fonction numérique f définie sur [−1; 5] et sa fonction dérivée f 0 , dont la courbe représentative dans le repère (O, I , J ) est tracée ci-contre. 1. a. A l’aide du graphique, déterminer la signe de f 0 (x) suivant les valeurs de x. b. En déduire les variations de f sur [−1; 5] . 2. On veut tracer une représentation graphique C possible de la fonction f . On sait que : 1 1 1 f (0) = −1 ; f (1) = ; f (2) = − ; f (3) = −1 et f (4) = . 3 3 3 a. Placer, dans le repère (O, I , J ) les points de C d’abscisses 1, 2, 3 et 4. b. Tracer la tangente à C aux points d’abscisses 1, 2, 3 et 4. c. Proposer un tracé de la courbe C . 3. On veut déterminer l’expression de f (x). 1 On suppose que, pour tout réel x : f (x) = x 3 + ax 2 + bx + c . 3 Déterminer les valeurs de a, b , c, et donner l’expression de f (x). 4. Peut-on trouver d’autres fonctions admettant f 0 pour fonction dérivée ? EXERCICE 3.... Un R.O.C Partie A On suppose connus les résultats suivants : (1) Si u et v sont deux fonctions dérivables sur un intervalle I , alors la fonction produit (uv) est dérivable sur I et on a, pour tout x ∈ I : (uv)0 (x) = u0 (x) v (x) + u (x) v0 (x) . 1 (2) Si v est une fonction dérivable sur un intervalle I ne s’annulant pas sur I , alors la fonction est dérivable v µ ¶0 1 −v 0 (x) sur I et on a, pour tout x ∈ I : . (x) = v v (x)2 Page 1 sur 4 Démontrer que si u et v sont deux fonctions dérivables sur un intervalle I , et si v ne s’annule pas sur I , ³u ´ ³ u ´0 u 0 (x) v (x) − u (x) v 0 (x) alors la fonction est dérivable sur I et, pour tout x ∈ I : (x) = v v v (x)2 Partie B Soit f la fonction définie sur I = ]−1; +∞[ par : f (x) = x3 − 2 x +1 . (1) Démontrer que f est dérivable sur I et calculer f 0 (x) pour tout x > −1. (2) Soit g la fonction définie sur I par : g (x) = 2x 3 + 3x 2 + 2. a. Démontrer que g est dérivable sur I et calculer g 0 (x) pour tout x > −1. b. Étudier le signe de g 0 (x) pour x ∈ I , et en déduire les variations de la fonction g sur I . c. Démontrer que g (x) > 0 pour tout x > −1. (3) En déduire que f 0 (x) > 0 pour tout x > −1, puis que la fonction f est strictement croissante sur I . Page 2 sur 4 1S2 : DM3 - Correction EXERCICE 1 a. Pour étudier la dérivabilité , calculons la limite du taux d’accroissement de f , t (h) en a = 2, avec h 6= 0 : f (2 + h) − f (2) | (2 + h)2 − 4 | − | 0 | | 4 + 4h + h 2 − 4 | | h(4 + h) | t (h) = = = = . h h h h Étude du signe de h(h + 4) :cette expression a deux racines 0 et −4. L’expression est négative entre 0 et −4, et positive à l’extérieur. Donc, pour h se rapprochant de 0 par valeur négative : h(4 + h) < 0. Soit :| h(4 + h) |= h(−4 − h) ; Et pour h se rapprochant de 0 par valeur positive : h(4 + h) > 0. Soit :| h(4 + h) |= h(4 + h). Limite à gauche, pour h < 0 : lim− t(h)) = lim− h→0 Limite à droite, pour h→0 h(−4 − h) | h(4 + h) | = lim− = lim− (−4 − h) = −4 h→0 h→0 h h h > 0 : lim+ t(h) = lim+ h→0 h→0 | h(4 + h) | h(4 + h) = lim+ = lim+ (4 + h) = 4 h→0 h→0 h h Donc,en a = 2, la limite à gauche et la limite à droite ne sont pas égales ; on en déduit que la fonction | x 2 −4 | n’est pas dérivable en a = 2. c. En x = 2, on constate graphiquement une "cassure" de la courbe. Il n’y a donc pas de tangente unique. On parle de demi-tangente, une à droite et une à gauche. Ce qui est une des illustrations graphiques de la non-dérivabilité. d. Graphiquement, on constate une symétrie axiale de la courbe, l’axe ¡ ¢ étant O y . On observe le même phénomène de "cassure" en x = −2. Vérifions par le calcul : calculons la limite du taux d’accroissement de f , t (h) en a = −2, avec h 6= 0 : f (−2 + h) − f (−2) | 4 − 4h + h 2 − 4 | | h(h − 4) | = = . t (h) = h h h b. Étude du signe de h(h − 4) :cette expression a deux racines 0 et 4. L’expression est négative entre 0 et 4, et positive à l’extérieur. Donc, pour h se rapprochant de 0 par valeur négative : h(h − 4) > 0. Soit :| h(h − 4) |= h(h − 4) ; Et pour h se rapprochant de 0 par valeur positive : h(h − 4) < 0. Soit :| h(h − 4) |= h(4 − h). Limite à gauche, pour h < 0 : lim− t(h)) = lim− h→0 Limite à droite, pour h→0 h > 0 : lim+ t(h) = lim+ h→0 h→0 | h(h − 4) | h(h − 4) = lim− = lim− (h − 4) = −4 h→0 h→0 h h | h(h − 4) | h(4 − h) = lim+ = lim+ (4 − h) = 4 h→0 h→0 h h On obtient donc une limité à droite de −2 différente de celle de gauche, ce qui confirme que f n’est pas dérivable en −2. EXERCICE 2 x 3 5 −1 1 f 0 (x) f (x) + 0 − 0 + 1. a. voir ci-contre b. voir ci-contre 1 3 −1 Page 3 sur 4 2. Voir sur graphique ci-contre : a. voir ci-contre b. voir ci-contre pour les constructions des tangentes. D’après la lecture sur le graphique de départ : f 0 (1) = 0 ; f 0 (2) = −1 ; f 0 (3) = 0 et f 0 (4) = 4. J’ai rajouté : f 0 (0) = 3. Donc, en 1 et 3, on construit des tangentes horizontales. c. Voir ci-contre pour une proposition de tracé. 3. La fonction f est de degré 3, donc sa dérivée ( f est une fonction polynôme, elle est donc dérivable sur R) est de degré 2. La fonction dérivée est donc d’expression : f 0 (x) = a (x − α)2 + β. Le sommet de la parabole, représentation graphique d’une fonction de degré 2, est de coordonnées (2; −1). Soit : α = 2 et β = −1. Donc : f 0 (x) = a (x − 2)2 − 1. Et f 0 (0) = 3 ⇔ 3 = a(4) − 1 ⇔ a = 1. Donc : f0 x) = (x − 2)2 − 1 = x2 − 4x + 3 . Dérivons f (x) et comparons ce résultat avec l’expression de f 0 (x) µdéterminée ci-dessus ¶0 : 1 3 x + ax 2 + bx + c = x 2 + 2ax + b = x 2 − 4x + 3. Comparons les termes en x : 2ax = −4x ⇔ a = −2 3 1 Comparons les termes constants : b = 3 . De plus : f (0) = −1. Donc : c = −1. Donc : f (x) = x 3 − 2x 2 + 3x − 1 3 4. Cherchons f (x) telle que : f 0 (x) = x 2 − 4x + 3 : 1 Considérons : x 2 = ( x 3 )0 ; −4x = (−2x 2 )0 ; 3 = (3x)0 et 0 = (k)0 , k ∈ R. 3 1 3 Donc : f (x) = x − 2x 2 + 3x + k admet sur R f 0 (x) comme fonction dérivée. k pouvant prendre un nombre 3 infini de valeurs sur R, il existe un nombre infini de fonctions f admettant f 0 (x) comme fonction dérivée. EXERCICE 3 Partie A Chaque fonction u et v étant dérivables sur I , avec v ne s’annulant pas sur I : u(x) 1 = u(x) × v(x) v(x) Donc, appliquant les · ¸0résultats (1) et (2) : µ ¶0 ¸en · 0 u(x) 1 1 −v 0 (x) u 0 (x)v(x) u(x)v 0 (x) 1 u 0 (x) 0 + u(x) × 2 = − = u(x) × (x) = u (x) × (x) + u(x) × (x) = v(x) v v v v(x) v (x) v 2 (x) v 2 (x) · ¸0 u(x) u 0 (x)v(x) − u(x)v 0 (x) Donc : = v(x) v 2 (x) Partie B : sur ]1; +∞[, f (x) = x3 − 2 x +1 1) f est une fonction rationnelle et est donc dérivable sur D f (I ) : f 0 (x) = 3x 2 (x + 1) − (x 3 − 2)(1) 2x 3 + 3x 2 + 2 = (x + 1)2 (x + 1)2 2) Soit g (x) = 2x 3 + 3x 2 + 2 x a) g est une fonction polynôme et est donc dérivable sur R, soit I (I ⊂ R) :g 0 (x) = 6x 2 = 6x(x + 1). g 0 (x) b) Étude du signe de g 0 (x) sur I : les racines sont 0 et 1. Donc le signe de g 0 (x) est négatif entre les racines, positif à l’extérieur. g (x) − 0 2 Voir tableau de signes et variations ci-contre. a) La fonction g a donc un minimum sur I : 2. Donc : g 0 (x) ≥ 2 ⇒ g 0 (x) > 0(x ∈ I ) g (x) et (x + 1)2 > 0 sur I . Donc, f 0 (x) est du signe de g (x).Soit : f 0 (x) > 0 sur I . 2 (x + 1) La fonction f est donc strictement croissante sur I . 3) Or : f 0 (x) = Page 4 sur 4 +∞ 0 −1 +