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Le Courrier de la Transplantation - Volume IX - n
o 2 - avril-mai-juin 2009
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Congrès
supplémentaires de clopidogrel ont été
calculées selon les résultats de la réac-
tivité plaquettaire évaluée par le test
VASP. Cet approche permet de diminuer
les thromboses précoces de stent et les
événements cardiaques majeurs.
Problématique.
✓
Il existe une grande
variabilité interindividuelle dans les
réponses au clopidogrel chez des patients
coronariens. Cette variabilité est liée à
des facteurs divers allant de la génétique
à la clinique. La réponse au clopidogrel
est imprévisible.
Méthodologie.
✓
Angioplastie non
urgente : SCA et angor instable
(1 122 patients). Critère primaire :
thrombose de stent. Critère secondaire :
événement cardiaque majeur incluant des
décès cardio-vasculaires, IDM et revas-
cularisation urgente. Saignements TIMI
majeurs et mineurs à 30 jours (score
de TIMI [thrombolysis in myocardial
infarction]).
Conclusion.
✓
Surveiller la réactivité
plaquettaire pour adapter la dose de
charge de clopidogrel permet de dimi-
nuer le taux de thrombose de stent à
30 jours chez des patients présentant
une faible réponse au clopidogrel, sans
augmenter les saignements. Les patients
peuvent être divisés en 3 groupes en
fonction de l’index de VASP : les bons
répondeurs, les faibles répondeurs et les
patients résistants.
Implication clinique.
✓
Une fenêtre
thérapeutique est envisageable pour les
antiagrégants chez les patients candi-
dats à une angioplastie pour prévenir les
événements ischémiques sans augmenter
les hémorragies. Une surveillance de la
réactivité plaquettaire est une condition
nécessaire.
NOUVEAUX DÉVELOPPEMENTS
Risque d’interférence entre
les pacemakers, les défibrillateurs
et les écouteurs des lecteurs MP3
Aussi petits que soient les aimants
contenus dans les écouteurs des lecteurs
MP3, ils exposent à un risque d’inter-
férence avec les pacemakers et les dé-
brillateurs implantables quand ils sont
placés à moins de 3 cm des boîtiers,
comme dans la poche d’une veste. La
vague des lecteurs MP3, iPod® en tête, a
envahi la planète. Tous ces appareils ont
en commun le fait d’avoir des écouteurs
qui contiennent un petit aimant (subs-
tance contenant du néodymium) néces-
saire à la transmission des vibrations.
Une étude effectuée à Boston a cherché
à savoir si ces aimants de petite taille
pouvaient entraîner des interférences
avec les pacemakers et les débrillateurs,
du même type que les gros aimants,
utilisés précisément pour tester ces appa-
reils. Un effet magnétique typique a été
constaté dans un cas sur quatre quand les
écouteurs sont à proximité immédiate du
boîtier. Cet effet est réversible dès que
l’on éloigne la source magnétique du PM
ou du DAI. Il faudrait par conséquent
recommander aux porteurs de débrilla-
teurs et de pacemakers de maintenir une
distance de sécurité de 3 cm entre leur
boîtier et les écouteurs.
En ce qui concerne les risques pour les
porteurs de pacemaker, l’aimant impose
son propre rythme au dispositif et chez
ceux de débrillateur implantable, il
empêche la détection des arythmies, ce
qui rend le DAI inefcace. Dans un cas
comme dans l’autre, désactiver tempo-
rairement l’un ou l’autre de ces dispo-
sitifs peut s’avérer dangereux pour le
patient. Il ne faut pas confondre le risque
d’interférence lié aux aimants présents
dans les écouteurs (et qui émettent en
permanence) avec celui des lecteurs MP3
eux-mêmes. Ces derniers sont totalement
innocentés par une étude californienne
également présentée à l’AHA.
L’excédent d’énergie du cœur
pourrait aider au fonctionnement
des stimulateurs
et des défibrillateurs
Le surplus d’énergie généré par le cœur
pourrait un jour servir au fonctionnement
des stimulateurs et des débrillateurs
cardiaques, une façon de prolonger leur
durée de vie. La technologie des stimu-
lateurs et des débrillateurs cardiaques
n’a pas beaucoup évolué ces dernières
années. Actuellement les piles utilisées
sont à base de lithium et le seul moyen
simple d’allonger la durée de vie des
prothèses est d’augmenter leur taille.
La possibilité de recharger un stimu-
lateur cardiaque à partir de sa sonde a
été évaluée dans une étude effectuée au
Royaume-Uni. Dans cette expérience
réalisée chez le cochon, un micro-
générateur alimenté par les battements
cardiaques a produit une partie de l’élec-
tricité nécessaire au fonctionnement du
pacemaker. À l’extrémité du ventricule
droit, des sondes de stimulation de 15 Fr
ont été implantées comprenant deux
détecteurs de pression qui récupéraient
l’énergie engendrée par l’acti vité élec-
trique spontanée du cœur et la transmet-
taient ensuite au pacemaker. L’énergie
délivrée par la sonde permettait globa-
lement de produire 17 % de l’énergie
nécessaire au fonctionnement du stimu-
lateur cardiaque. Cette technologie tout à
fait innovante appelée SIMM (self-ener-
gizing implantable medical microsystem)
pourrait dépasser la capacité actuelle de
récupération de l’énergie, de l’ordre de
20 %. Les résultats préliminaires laissent
entrevoir la possibilité de mettre au point
une nouvelle génération de pacemakers
dont la durée de vie sera signicative-
ment allongée.
Recharger un défibrillateur en
✓
transcutané. C’est ce qu’a conçu puis
expérimenté une équipe de Hanovre. Sur
10 moutons implantés d’un débrillateur,
un circuit pour permettre son recharge-
ment en transcutané a été ajouté. Les
résultats ont montré qu’il était possible
de recharger entièrement le débrillateur
sur une période de 2 heures et, ce, pour
une durée de 6 mois. Le rechargement
par voie transcutanée n’a pas eu d’effet
indésirable. Recharger un débrillateur
pourrait ainsi avoir un intérêt majeur.
L’interféron fait la preuve
du concept de l’étiologie virale
des cardiomyopathies dilatées
L’efficacité de l’interféron bêta-1b
(IFNβ-1b) sur certaines formes de la
sclérose en plaques fait évidemment