DOSSIER Nouvelles molécules (études de phases III positives) L’axitinib, une nouvelle option en deuxième ligne dans le cancer du rein métastatique à cellules claires Axitinib, a new option in second-line management of patients with metastatic renal clear cell carcinoma P. Beuzeboc* L * Institut Curie, Paris. a perte de la fonction du gène VHL (von HippelLindau) dans le cancer du rein à cellules claires entraîne une dérégulation de la voie du VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor receptor), une surexpression du VEGF et une augmentation de l’angiogenèse tumorale (1). Les antiangiogéniques (2) ont fait la preuve de leur efficacité avec l’enregistrement ces dernières années du sunitinib, du sorafénib, du pazopanib et du bévacizumab en combinaison avec l’interféron dans le traitement des formes métastatiques. L’axitinib est un inhibiteur de tyrosine kinase (ITK) oral, puissant et sélectif des récepteurs VEGFR-1, VEGFR-2 et VEGFR-3. Il vient d’être enregistré en deuxième ligne du traitement du cancer du rein métastatique. C’est un ITK anti-VEGFR de deuxième génération 50 à 450 fois plus puissant in vitro que les ITK de première génération (3). Il est métabolisé par le foie via le cytochrome P450, avec moins de 1 % de passage urinaire. Les études précliniques (4) montrent que le métabolisme de l’axitinib est principalement médié par CYP3A4 et, de façon moindre, par CYP1A2. Sa pharmacocinétique peut être affectée par les inhibiteurs et inducteurs de CYP3A4 et par des médicaments substrats ou inhibiteurs de la glycoprotéine P. Dans une étude de phase I (4) menée chez 36 patients, les doses ont été augmentées progressivement de 5 à 30 mg/j ; la toxicité limitante était 190 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXII - n° 5 - mai 2013 une hypertension artérielle (HTA) et une mucite. La dose conseillée est, depuis, de 5 mg × 2/j. L’axitinib a une absorption rapide, avec un pic de concentration 2 à 6 heures après la prise. Il est conseillé de prendre l’axitinib en même temps que de la nourriture et 2 heures avant ou après un antiacide ou un inhibiteur de la pompe à protons. Sa demi-vie plasmatique se situe entre de 2 et 5 heures. Les concentrations plasmatiques sont altérées par les inhibiteurs de CYP3A4 (kétoconazole) ou les inducteurs de CYP3A4 (rifampicine). L’axitinib a fait l’objet de 3 études de phase II. ➤➤ La première, publiée par O. Rixe et al. (5), a inclus 52 patients atteints de cancers du rein métastatiques réfractaires aux cytokines, traités à la dose de 5 mg × 2/j entre octobre 2003 et avril 2004 jusqu’à progression. En intention de traiter, 2 réponses complètes (RC) et 21 réponses partielles (RP) ont été observées, soit un taux de réponse objective (RO) de 44 % (IC 95 : 30,558,7). La médiane de durée de réponse était de 23 mois. Vingt-deux autres patients étaient restés stables pour une durée supérieure à 2 mois. La médiane de temps jusqu’à progression était de 15,7 mois (extrêmes : 8,4-23,4 mois), et la médiane de survie, de 29,9 mois. Vingt-huit patients ont présenté une toxicité de grade 3 ou 4. Les effets indésirables étaient les diarrhées, l’HTA, la fatigue, les nausées et les mucites. Trente patients ont Résumé L’axitinib inhibe sélectivement les récepteurs 1, 2 et 3 du VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor). Dans l’étude de phase III AXIS, qui le compare au sorafénib, il augmente significativement la survie sans progression ; il est maintenant enregistré comme traitement de deuxième ligne du cancer du rein métastatique à cellules claires. présenté une HTA, contrôlée par un traitement antihypertenseur, sauf chez 8 patients (dont 7 avaient une HTA à l’état basal). Les données ont été actualisées (6), montrant une médiane de survie globale (SG) de 29,9 mois, et 20,6 % de patients survivants à 5 ans (IC95 : 10,932,4). ➤➤ La deuxième étude de phase II (7) a évalué l’axitinib à la dose de 5 mg × 2/j chez 62 patients prétraités par sorafénib. Une réponse a été observée chez 13 patients (21 %), et une stabilisation de la maladie constatée chez 21 patients (34 %). La médiane de survie sans progression (SSP) était de 7,4 mois. Ces données suggèrent l’absence de résistance croisée entre les 2 antiangiogéniques… ➤➤ Le résultat d’une troisième étude japonaise (8) chez des patients réfractaires à des cytokines a montré un taux de réponse de 55 % et une médiane de SSP de 12,9 mois (IC95 : 9-8-15,6). L’étude de phase III AXIS (9) a comparé l’axitinib au sorafénib dans les carcinomes à cellules claires métastatiques en seconde ligne après échec d’une première ligne (sunitinib, interféron + bévacizumab, cytokines ou temsirolimus). Au total, 723 patients de 22 pays, provenant de 175 sites, ont été randomisés (1:1) entre axitinib (5 mg × 2/j ; n = 361) et sorafénib (400 mg × 2/j ; n = 362). Il était autorisé d’augmenter la dose d’axitinib à 7 mg puis à 10 mg × 2/j chez les patients sans hypertension ou sans toxicité supérieure à un grade 2. À l’inverse, en cas de toxicité, la dose pouvait être réduite à 3 mg x 2/j, voire à 2 mg × 2/j (figure 1). Le critère de jugement principal était la SSP, les critères secondaires étaient la SG, le taux et la durée de réponse, le temps jusqu’à détérioration (critère composite intégrant décès, progression ou aggravation des symptômes). Le résultat en intention de traiter a montré une médiane de SSP de 6,7 versus 4,7 mois, avec respectivement l’axitinib et le sorafénib (HR = 0,665 ; IC95 : 0,544-0,812 ; p < 0,0001) [figure 2, p. 192], et un taux d’arrêt pour intolérance de 4 versus 8 % respectivement. La médiane de SSP de 12,1 mois dans le groupe des patients traités préalablement uniquement par cytokines est similaire aux résultats retrouvés dans les études de phase III et non inférieure à celles rapportées pour le sunitinib (8,3 mois) et le pazopanib (7,4 mois) dans cette situation. La médiane de SSP de 6,5 mois dans le bras sorafénib est également similaire à celle rapportée antérieurement (10). Les résultats pour les patients prétraités par sunitinib sont également en faveur de l’axitinib, mais avec une SSP moindre (figure 3, p. 192). Le taux de RO par revue indépendante était de 19 % pour l’axitinib versus 9 % pour le sorafénib (p = 0,0001), avec des durées de réponse respectivement de 11,0 versus 10,6 mois. Il n’a été enregistré aucun décès toxique. Les principaux effets indésirables ont été les diarrhées, l’HTA, la fatigue, une anorexie, une dysphonie, une hypothyroïdie survenant dans plus de 30 % des cas avec l’axitinib, une érythrodysplasie palmoplantaire, une alopécie et des rashs dans le bras sorafénib. Dans le bras axitinib, 9 % des patients ont présenté une élévation de l’hémoglobine (polyglobulie), 32 % une élévation de la thyréostimuline (TSH) supérieure à 10 UI/l. Au total, 95 patients (27 %) dans le bras axitinib et 48 (14 %) dans le bras sorafénib ont dû avoir une supplémentation en hormones thyroïdiennes. Une synthèse paradoxale par l’axitinib de la synthèse érythropoïétine avait déjà été rapportée (11). Les taux d’anémie (52 versus 35 %) et d’hypo­ phosphatémie (50 versus 13 %) étaient plus importants avec le sorafénib. La dose-intensité moyenne était de respectivement 99 versus 92 %. La dose a été augmentée au-delà de 5 mg × 2/j chez 132 patients (37 %) traités par axitinib. Mots-clés Cancer du rein métastatique Carcinome à cellules claires Inhibiteur VEGFR Axitinib Summary Axitinib selectively inhibits vascular endothelial growth factors receptors (VEGFR) 1, 2, 3. It resulted in significantly longer progression-free survival compared with sorafenib in the phase III trial AXIS and is now licensed as a second-line therapy in patients with metastatic renal clear cell carcinoma. While cross-trial comparisons are challenging, the axitinib data for the cytokine-refractory subgroup compare favourably with similar patient populations treated with sunitinib (about 8,3 months) or pazopanib (7,4 months). For sorafenib, the median progression-free survival of 6.5 months observed in the cytokine-refractory subgroup is consistent with previous phase III results. Keywords Metastatic kidney cancer Clear cell carcinoma VEGFR inhibitor Axitinib Axitinib 5 mg × 2/j* Cancer du rein métastatique Après première ligne R 1:1 Sorafénib 400 mg × 2/j Randomisation stratifiée selon le PS (ECOG) et le type de traitement antérieur * Dose de départ de 5 mg × 2/j avec option de titration de dose jusqu’à 10 mg × 2/j. Figure 1. Essai de phase III AXIS : cancer du rein métastatique en deuxième ligne (9). La Lettre du Cancérologue • Vol. XXII - n° 5 - mai 2013 | 191 DOSSIER L’axitinib, une nouvelle option en deuxième ligne dans le cancer du rein métastatique à cellules claires Nouvelles molécules (études de phases III positives) Survie sans progression (évaluation par IRC) 1,0 Survie sans progression Axitinib 0,8 SSP (mois) IC95 0,6 0,4 Sorafénib 6,7 4,7 6,3-8,6 4,6-5,6 Sorafénib Axitinib 0,2 HR stratifié = 0,665 ; IC95 : 0,544-0,812 ; p < 0,0001 0,0 0 2 4 6 8 10 Mois 12 14 16 18 20 Patients à risque (n) 361256202145 96 64 38 20 10 1 0 362224157100 51 28 12 6 3 1 0 IRC : comité de relecture indépendant. Figure 2. Essai de phase III AXIS : cancer du rein métastatique en deuxième ligne (9). Survie sans progression : analyse en sous-groupes Indice de performance ECOG PS 1 ECOG PS 0 Traitement Traitement à base de sunitinib Traitement à base de bévacizumab Traitement à base de temsirolimus Traitement à base de cytokine Origine Occidental Autre Sexe Homme Femme Âge < 65 ans ≥ 65 ans Critère MSKCC Favorable Intermédiaire Faible Critère de Heng Favorable Intermédiaire Faible Géolocalisation Asie Europe Amérique du Nord Autre MSKCC : Memorial SloanKettering Cancer Center. n HR (IC95) 327 396 0,673 (0,505-0,898) 0,698 (0,531-0,916) 389 59 24 251 0,741 (0,574-0,958) 1,147 (0,573-2,295) 0,595 (0,188-1,886) 0,462 (0,318-0,673) 547 176 0,733 (0,587-0,916) 0,524 (0,338-0,812) 523 200 0,825 (0,654-1,039) 0,427 (0,287-0,633) 476 247 0,677 (0,534-0,859) 0,694 (0,485-0,933) 201 264 238 0,497 (0,326-0,758) 0,795 (0,578-1,094) 0,680 (0,491-0,941) 145 461 71 0,701 (0,441-1,114) 0,644 (0,502-0,826) 0,860 (0,495-1,494) 152 357 186 28 0,572 (0,359-0,913) 0,706 (0,538-0,926) 0,682 (0,457-1,018) 0,777 (0,265-2,279) 0 En faveur de l’axitinib 10 20 30 En faveur du sorafénib Figure 3. Essai de phase III AXIS : cancer du rein métastatique en deuxième ligne (9). 192 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXII - n° 5 - mai 2013 Un enregistrement a été accordé en deuxième ligne, même si la SG n’est pas modifiée, comme l’a montré l’actualisation des données de l’étude de phase III AXIS rapportées à l’European Society for Medical Oncology (ESMO) 2012 par R.J. Motzer (12). Les résultats montrent respectivement des médianes de 20,1 (IC95 : 16,7-23,4) versus 19,2 mois (IC95 : 17,5-22,3). L’axitinib se positionne en compétition avec l’évérolimus, traitement de référence dans cette situation. Ce dernier était au début de l’étude encore en cours d’investigation et ne pouvait servir de bras comparateur. Dans l’étude de phase III RECORD-1, la médiane de SSP était de 4,0 mois (13). On se retrouve donc avec 2 molécules en compétition qui n’ont pas fait l’objet de comparaison sans que l’on dispose de facteurs prédictifs de réponse en dehors de la tension artérielle (TA). Comment essayer d’améliorer l’efficacité de l’axitinib ? ➤➤ L’élévation de la TA apparaît comme un facteur prédictif de l’inhibition de la voie VEGF. B.I. Rini et al. (14) ont évoqué la possibilité d’utiliser l’élévation de la TA (pression diastolique supérieure ou égale à 90 mmHg) comme facteur prédictif de l’efficacité thérapeutique. Sur les 111 patients des 2 premières études de phase II, 70 (63,1 %) avaient une pression diastolique supérieure ou égale à 90 mmHg. Le taux de RO était de 48,4 % en cas d’élévation de la pression diastolique ; versus 12,2 % en leur absence. La survie (30,0 versus 9,8 mois ; p < 0,0001) et la SSP (17,6 versus 7,1 mois ; p < 0,0001) étaient également meilleures. ➤➤ Il a été rapporté des corrélations entre pharmacocinétique, pharmacodynamie et efficacité thérapeutique. Vingt-cinq pour cent des patients traités à la dose standard de 5 mg × 2/j ont une exposition ou une aire sous la courbe (ASC) concentration-temps inférieure à 150 ng.h/ml, seuil requis pour observer une activité antitumorale dans les cancers du rein (figure 4). La SSP médiane des patients ayant une ASC inférieure à ce seuil était de 32 semaines (IC95 : 24-48), versus 52 semaines chez les patients ayant une ASC supérieure à 150 ng.h/ml (IC95 : 43-69). Cette différence était statistiquement significative (HR = 0,56 ; IC95 : 0,359-0,874). DOSSIER Conclusion • Dose standard : 5 mg x 2/j, mais variabilité PK et PD importante • Intérêt d’une escalade de doses ? Données poolées – cancer du rein ASC après titration de dose 1,0 Proportion de patients La médiane de survie des patients atteints d’un cancer du rein métastatique était classiquement de 12,7 mois (IC95 : 9,8-15,3). Elle a pratiquement doublé ces dernières années. La validation de nouveaux scores pronostiques a permis de mieux identifier 3 groupes de risque − favorable, intermédiaire et mauvais (16). L’axitinib devrait apporter aux cliniciens une nouvelle arme dans un arsenal thérapeutique qui s’est beaucoup enrichi ces dernières années (17). ■ 0,8 0,6 0,4 ASC ≥ 150 ng.hr/ml 0,2 0,0 ASC < 150 ng.hr/ml 0 20 40 60 80 SSP (semaines) 100 120 140 Figure 4. Étude de phase II : axitinib dans les cancers du rein métastatiques et corrélations pharmacocinétique/pharmacodynamie (PK/PD) [15]. Références bibliographiques 1. Ferrara N, Gerber HP, LeCouter J. The biology of VEGF and its receptors. Nat Med 2003;9(6):669-76. 2. Rini BI, Small EJ. Biology and clinical development of vascular endothelial growth factor-targeted therapy in renal cell carcinoma. J Clin Oncol 2005;23(5):1028-43. 3. Hu-Lowe DD, Zou HY, Grazzini ML et al. Nonclinical antiangiogenesis and antitumor activities of axitinib (AG-013736), an oral, potent, and selective inhibitor of vascular endothelial growth factor receptor tyrosine kinases 1, 2, 3. Clin Cancer Res 2008;14(22):7272-83. 4. Rugo HS, Herbst RS, Liu G et al. Phase I trial of the oral antiangiogenesis agent AG-013736 in patients with advanced solid tumors: pharmacokinetic and clinical results. J Clin Oncol 2005;23(24):5474-83. 5. Rixe O, Bukowski RM, Michaelson MD et al. Axitinib treatment in patients with cytokine-refractory meta­ static renal-cell cancer: a phase II study. Lancet Oncol 2007;8(11):975-84. 6. Motzer RJ, de la Motte Rouge T, Harzstark AL et al. Axitinib second-line therapy for metastatic renal cell carcinoma (mRCC): 5-year (yr) overall survival (OS) data from a phase II trial. J Clin Oncol 2011;29: abstr. 4547. 7. Rini BI, Wilding G, Hudes G et al. Phase II study of axitinib in sorafenib-refractory metastatic renal cell carcinoma. J Clin Oncol 2009;27(27):4462-8. 8. Tomita Y, Uemura H, Fujimoto H et al.; Japan Axitinib Phase II Study Group. Key predictive factors of axitinib (AG-013736)-induced proteinuria and efficacy: a phase II study in Japanese patients with cytokine-refractory metastatic renal cell carcinoma. Eur J Cancer 2011;47(17):2592-602. 9. Rini BI, Escudier B, Tomczak P et al. Comparative effectiveness of axitinib versus sorafenib in advanced renal cell carcinoma (AXIS): a randomised phase 3 trial. Lancet 2011;378(9807):1931-9. 10. Escudier B, Eisen T, Stadler WM et al.; TARGET Study Group. Sorafenib in advanced clear-cell renal-cell carcinoma. N Engl J Med 2007;356(2):125-34. 11. Alexandre I, Billemont B, Meric JB, Richard S, Rixe O. Axitinib induces paradoxical erythropoietin synthesis in metastatic renal cell carcinoma. J Clin Oncol 2009;27(3):472-3. 12. Motzer RJ, Escudier B, Tomczak P et al. Axitinib vs sorafenib for advanced renal cell carcinoma: phase III overall survival results and analysis of prognostic factors. Ann Oncol 2012: abstr. 793 PD. 13. Motzer RJ, Escudier B, Oudard S et al.; RECORD-1 Study Group. Efficacy of everolimus in advanced renal cell carcinoma: a double-blind, randomised, placebo-controlled phase III trial. Lancet 2008;372(9637):449-56. 14. Rini BI, Schiller JH, Fruehauf JP et al. Diastolic blood pressure as a biomarker of axitinib efficacy in solid tumors. Clin Cancer Res 2011;17(11):3841-9. 15. Rini BI, Grünwald V, Fishman MN et al. Axitinib for firstline metastatic renal cell carcinoma (mRCC): overall efficacy and pharmacokinetic (PK) analyses from a randomized phase II study. J Clin Oncol 2012;30: abstr. 4503. 16. Heng DY, Xie W, Regan MM et al. External validation and comparison with other models of the International Metastatic Renal-Cell Carcinoma Database Consortium prognostic model: a population-based study. Lancet Oncol 2013;14(2):141-8. 17. Escudier B, Gore M. Axitinib for the management of meta­ static renal cell carcinoma. Drugs RD 2011;11(2):113-26. La Lettre du Cancérologue • Vol. XXII - n° 5 - mai 2013 | 193