Tests de détection de l‘infection A H. PYLORI
1. Méthodes nécessitant une biopsie gastrique
sous endoscopie :
• Examen histologique : La sensibilité et la
spécicité de cet examen sont supérieures à 90%.
En cas de traitement anti sécrétoire ou antibio-
tique, la recherche est moins sensible, la pré-
sence d’une gastrite chronique active (polynuc-
léaires neutrophiles dans la muqueuse) est un
signe indirect de l’infection.
• Culture : C’est la méthode de référence, la
seule qui permette de tester la sensibilité à tous
les antibiotiques. Mais, elle est de réalisation très
difcile. Le germe a du mal à survivre, il nécessite
un ph très bas, un transport rapide sous carbog-
lace dans un milieu spécique, une conservation
à -80° C.
• PCR (amplication génique) : Elle a une
excellente sensibilité et spécicité pour le diag-
nostic de l’infection. Elle permet la détermination
des principales mutations impliquées dans la
résistance à certains antibiotiques (macrolides et
uoroquinolones). Ses conditions de transport
sont moins contraignantes. Elle n’est pas rem-
boursée par la sécurité sociale.
• Le test rapide à l’uréase (H. pylori possède une
uréase) est utilisable pour un diagnostic rapide
en salle d’endoscopie. Sa positivité est sufsante
pour initier un traitement. Sa négativité n’exclut
pas une infection.
2. Tests non invasifs, ne nécessitant pas une
endoscopie.
• Sérologie (recherche d’IgG) : Technique de
réalisation très facile, de faible coût, remboursée
par la sécu. Elle est le témoin d’une infection
actuelle ou ancienne, et ne permet pas d’afrmer
que l’infection est toujours active. Elle n’est pas
utilisable pour un contrôle d’éradication.
• Recherche d’Ag bactérien dans les selles :
Identication d’une infection active avec
d’excellentes valeurs prédictives positives et
négatives. Ce test est recommandé pour le
diagnostic et le contrôle de l’éradication. Il
nécessite un prélèvement de selles conservé au
frais et analysé rapidement. Il est remboursé par
la sécu.
• Test respiratoire à l’urée marquée : Il détecte
une infection active par la mise en évidence
d’une activité uréasique. En présence d’H. pylori,
l’ingestion d’urée marquée est suivie par un rejet
dans l’air expiré de CO2 marqué dont la
quantité peut être mesurée. Le test identie une
infection active et est fortement recommandé
pour le contrôle d’une éradication. Il doit être
réalisé au moins 4 semaines après l’arrêt des
antibiotiques et au moins deux semaines après
l’arrêt des IPP.
Traitement
L’éradication du germe est difcile. Les antibiotiques
utilisés doivent atteindre une concentration bactéri-
cide en milieu acide, H. Pylori a une capacité élevée
de variation génomiques expliquant l’émergence
fréquentes de souches résistantes, la culture bactéri-
enne et donc l’antibiogramme sont techniquement
difciles à réaliser, la PCR est possible pour étudier
la sensibilité des souches mais son utilisation est
limitée à quelques antibiotiques.
Le traitement est le plus souvent probabiliste et asso-
cie IPP et plusieurs antibiotiques. Divers schémas
séquentiels ou non séquentiels ont été proposés.
Depuis quelques temps, certains préconisent la
réutilisation du bismuth.
Références :
• HAS
• Corata 2016, D. Lamarque
Rédaction : Dr Bassem Fayed
www.synlab.be