Notre thèse se divise en trois parties. Dans la première partie, nous définissons
l’erreur par rapport à la norme, nous soulignons la signification de l’erreur dans les
recherches linguistiques et pédagogiques et nous présentons la théorie de l’interlangue
qui constitue la base théorique de nos recherches, ainsi que les autres théories
concernant l’apprentissage de la langue.
La théorie de l’interlangue modifie le statut de l’erreur en didactique des langues,
elle dénote l’état d’avancement de l’apprenant dans son apprentissage. Les fonctions
des mémoires révèle l’importance du stockage des connaissances en mémoire à long
terme et dévoile le passage pénible mais réalisable de la mémoire à court terme à la
mémoire à long terme dans l’apprentissage. La distinction entre le savoir déclaratif et
le savoir procédural souligne l’apprentissage de ces deux savoirs en didactique des
langues. Toutes ces connaissances nous servent à mieux comprendre le processus
d’apparition de l’erreur.
En ce qui concerne les différentes théories de l’apprentissage de la langue, elles
nous dévoilent le processus d’apprentissage linguistique et favorisent nos réflexions
sur les nouvelles méthodologies de l’enseignement. Le behaviorisme qui perd son
influence en didactique d’aujourd’hui nous fait comprendre la valeur de
l’automatisme dans l’apprentissage. Le constructivisme souligne la progressivité de
l’apprentissage et l’importance de l’interaction pragmatique dans l’apprentissage. La
théorie de la « zone de proche développement » démasque le rôle de l’enseignant dans
l’apprentissage : au lieu d’être le sujet de l’apprentissage, l’enseignant doit servir de
guide pour orienter l’apprentissage. Et les théories du scaffolding process et de la
collaboration mettent l’accent sur la fonction de toutes sortes de collaborations dans
l’apprentissage, tandis que la théorie de l’intégration cognitive dans l’acquisition de la
langue seconde nous fait comprendre que la construction du système linguistique
dépend des activités mentales et intellectuelles propres de l’apprenant.
La deuxième partie est consacrée à l’analyse et l’interprétation cognitives des
erreurs. Pour que notre analyse soit convaincante, nous avons établi un corpus de